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Donia Chaouch est devenue entrepreneure en analyse de sécurité au terme d’un parcours immersif en résolution de problèmes

La diplômée en génie a lancé Robosafety pour que les gens puissent conduire et voler en toute sécurité
14 mai 2024
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Par David Silverberg


Une femme dans un cadre professionnel, assise à un bureau avec un ordinateur portable, souriant avec confiance. "De l'automobile à l'aviation, en passant par le pétrole et le gaz et les dispositifs médicaux, toutes ces industries doivent faire de la sécurité une priorité essentielle," déclare Donia Chaouch, M. Sc. A. 2015.

La prochaine fois que le système d’alerte numérique de votre voiture vous indiquera la possibilité d’une collision, pensez à Donia Chaouch, M. Sc. A. 2015. L’ingénieure en logiciels a passé de nombreuses années en immersion à analyser et à tester les systèmes de sécurité des voitures, ainsi qu’à travailler pour des entreprises de robotique; forte de cette expérience, elle a ensuite décidé de lancer une entreprise vouée à l’élaboration de programmes en génie de la sécurité.

Installée à Ottawa, Donia Chaouch est cofondatrice de Robosafety et directrice de la technologie. Elle est l’architecte en chef de la nouvelle entreprise, qui s’est donné pour but de concevoir et de mettre en œuvre des infrastructures de systèmes évolutifs et efficaces permettant l’élaboration d’un éventail d’outils d’analyse de sécurité.

Actuellement en phase bêta, Robosafety compte travailler avec divers secteurs qui ont besoin d’une vérification exhaustive de sécurité. « De l’automobile à l’aviation en passant par le pétrole et le gaz et les appareils médicaux, toutes ces industries doivent faire de la sécurité une priorité essentielle », fait valoir Donia Chaouch.

Dans le cas du système de détection des collisions d'une voiture, dont sont munis la plupart des véhicules modernes, l’équipe de Robosafety peut tout d’abord cerner les risques, y compris les dysfonctionnements du système ou les limites de performance entraînant de fausses alertes. « Nous procédons ensuite à une analyse approfondie des défaillances en tenant compte de facteurs tels que le matériel, les logiciels et les conditions environnementales, explique Donia Chaouch. Puis nous effectuons une évaluation du risque en examinant tous les risques associés à des défaillances des systèmes. »

Une révélation

L’idée de créer Robosafety est née en 2021, lorsque Donia Chaouch travaillait dans la Silicon Valley, en Californie, à titre de consultante en sécurité auprès de plusieurs entreprises de robotique. Les fournisseurs de pièces lui ont alors tous dit rencontrer les mêmes irritants lors du déroulement de l’ensemble du processus de sécurité. « Cela m’est resté en mémoire, relate-t-elle, et je me suis demandé ce que je pourrais faire pour changer les choses. »

De retour à Ottawa, où elle avait vécu depuis la fin de ses études à Concordia, Donia Chaouch a fait part du projet qu’elle avait commencé à échafauder à Mary Yazdani, fondatrice et chef de la direction de la société de conseil GenesisLink. « Lorsque je lui ai exposé mon idée, elle s’est montrée très intéressée à une collaboration », rapporte Donia Chaouch. L’année dernière, les deux femmes ont lancé l’entreprise et commencé à embaucher des ingénieurs et à concevoir les logiciels.

Mary Yazdani s’est jointe au projet en tant que cofondatrice et chef de la direction.

Donia Chaouch explique le rôle important que joue Robosafety dans la conception des produits et le rapport qu’entretiennent les consommateurs avec les choses essentielles du quotidien. « Si on pense aux rappels pour des produits comme les voitures, le problème tient souvent à un oubli ou à une négligence au cours du processus de conception ou d’analyse. Nos outils peuvent contribuer à remédier à cette lacune. »

La mise sur pied de Robosafety était largement à la portée de cette ingénieure passionnée et compétente, dont l’expérience acquise dans le domaine l’avait bien préparée à cette nouvelle aventure.

« Prête pour le monde professionnel »

Originaire de Sousse, en Tunisie, où elle a grandi, Donia Chaouch a toujours été une lectrice vorace, tant en français qu’en arabe et en anglais. À la suite d’une conversation éclairante avec son père au sujet de son avenir, elle s’est découvert un vif intérêt pour l’informatique.

Elle a obtenu un diplôme en informatique et en génie logiciel en Tunisie, pour ensuite entreprendre sa maîtrise à Concordia.

« Bon nombre de mes amis sont venus s’installer à Montréal, raconte-t-elle. Je tenais aussi à vivre dans un pays accueillant et diversifié. Malheureusement, certains des autres pays où j’envisageais d’étudier ne possédaient pas du tout ces qualités. »

À Concordia, elle s’est spécialisée en génie électrique et informatique; elle se souvient avec émotion que Concordia l’a remarquablement bien préparée à ses futures fonctions dans le domaine du génie. « Concordia m’a aidée à me préparer au monde professionnel, et lorsque j’ai obtenu mon premier emploi après mes études, je me sentais en pleine confiance », affirme-t-elle. En regardant en arrière, elle déclare qu’elle n'aurait pas pu espérer un meilleur mentor que le professeur Sofiène Tahar, et se réjouit d’avoir pu prendre part à son groupe de recherche de renommée mondiale.

Dans le cadre d’un de ses emplois les plus mémorables, elle était ingénieure en logiciels au sein d’une équipe de sécurité des logiciels travaillant sur BlackBerry QNX, système d’exploitation que l’on retrouve dans de nombreuses voitures. Elle devait étudier des résultats de tests et d’essais pour s’assurer que le système ne présentait aucune faille.

« À l’époque, j’étais mariée et j’avais une fille de cinq mois, alors cet emploi chez BlackBerry représentait une occasion formidable pour moi et ma famille. »

Sa vie d’entrepreneure la tient très occupée, mais elle admet avoir trouvé sa vocation. « Jeune femme, j’ai eu le courage d’entreprendre une carrière non traditionnelle, et cette expérience a été très gratifiante pour moi », souligne-t-elle.

« Il est parfois difficile de s’affirmer dans un domaine à prédominance masculine, mais je n’ai pas abandonné — malgré les embûches —, et le souvenir de ce parcours ne me quitte jamais. »



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