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Grande Concordienne : Lillian Vineberg-Goodman, artiste, organisatrice communautaire et éminente bâtisseuse de Concordia

« Il y a tant de gens exceptionnels qui ont tiré profit de leur passage à Concordia! »
18 septembre 2024
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Par Ian Harrison, B. Comm. 2001


Lillian a des cheveux bruns foncés qui lui arrivent aux épaules. Elle porte un chemisier blanc et est assise devant un fond blanc. « Les quatre années que j’ai passées à Concordia m’ont transformée et m’ont permis de mener une carrière fructueuse en tant qu’artiste et graveuse. »

Première femme à présider le conseil d’administration de l’Université Concordia, fonction qu’elle a exercée de 1999 à 2003, Lillian Vineberg-Goodman, B. Bx-arts 1983, a contribué à l’élaboration des plans d’expansion audacieux qui allaient façonner son alma mater pour le 21e siècle.Cependant, les répercussions de son travail en tant que bénévole et dirigeante s’étendent bien au-delà de Concordia.

Cette artiste accomplie a été la première femme à siéger au conseil municipal de Hampstead, une banlieue située sur l’île de Montréal, de 1977 à 2002.

Par ses conseils, elle a contribué à l’essor d’un grand nombre d’établissements et d’organismes de toute la ville, de l’Hôpital général juif au Centre de bien-être L’espoir c’est la vie pour les personnes atteintes de cancer, en passant par le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne.

À Concordia, Vineberg-Goodman a siégé au comité consultatif de la Faculté des beaux-arts.

Elle a également présidé le comité de revitalisation du campus Loyola à la fin des années 1990. C’est d’ailleurs le comité Vineberg-Goodman qui a recommandé la modernisation de l’ensemble des deux campus, ce qui a amené Concordia à investir plus de 200 millions de dollars dans la construction de nouveaux laboratoires et bâtiments pour les sciences, les beaux-arts, le génie et la gestion.

Vineberg-Goodman est également une donatrice importante pour Concordia. Le soutien de cette diplômée a bénéficié à l’ensemble de la Faculté des beaux-arts, aux étudiants du Département des arts plastiques ainsi qu’à Art Volte, un programme conçu pour donner un coup de pouce aux diplômés de la faculté.

La Grande Concordienne a été sensibilisée dès l’enfance à l’importance du service.

« J’ai grandi à Ottawa, et nous avons été encouragés à participer activement à la vie politique et communautaire, relate-t-elle. J’ai vu ma mère s’investir dans les collectes de fonds et le bénévolat, et mon père, dans la gestion de son entreprise.

« Travailler pour des dirigeants tels que Louis St-Laurent et Lester Pearson ainsi que pour des personnalités politiques locales a été une véritable source d’inspiration. Je me souviens que John Diefenbaker était venu s’adresser à ma classe à l’école secondaire. Ces expériences m’ont bien fait comprendre la valeur de l’engagement. »

Pour son dévouement au service public, Vineberg-Goodman a été honorée par le Comité des affaires politiques canadiennes juives et par l’Union des municipalités du Québec. Elle a en outre été nommée personnalité de l’année 2024 par la Fondation communautaire juive, qui distribue des fonds à des personnes et à des groupes dans le besoin.

Par ailleurs, Vineberg-Goodman a obtenu la Médaille du jubilé de la reine Elizabeth II en 2002 et la Médaille du couronnement du roi Charles III en 2024. Elle a aussi été reçue membre honoraire de la Golden Key International Honour Society of Students en 2002.

Enfin, pour son indéfectible soutien à l’avancement de Concordia, Vineberg-Goodman a reçu le prix du mérite Humberto-Santos en 2006 et a été désignée administratrice émérite de Concordia en 2012.

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

Lillian Vineberg-Goodman : Je me souviens que cela répondait à ma passion pour les beaux-arts. Après avoir commencé par un baccalauréat à l’Université McGill, je suis retournée étudier les beaux-arts à Concordia lorsque mes enfants étaient à l’école.

J’ai été ravie d’apprendre auprès de Robert Bigelow, professeur de gravure et grand lithographe. Les cours et le corps professoral étaient exceptionnels. L’environnement bienveillant et inspirant prouvait qu’il n’était pas nécessaire d’aller à New York ou à Paris pour obtenir une éducation artistique de haut niveau. Les quatre années que j’ai passées à Concordia m’ont transformée et m’ont permis de mener une carrière fructueuse en tant qu’artiste et graveuse. J’ai adoré l’expérience, la communauté et la croissance personnelle qui en a découlé.

Pouvez-vous énumérer certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

LVG : Ma réussite a été largement influencée par les mentors et les modèles rencontrés au cours de ma vie. Ma famille m’a inculqué dès mon plus jeune âge un attachement au travail communautaire, à la défense des droits et à l’engagement auprès de la collectivité.

J’ai également été inspirée par Lillian Freiman, la femme dont je porte le nom. C’était une personne remarquable qui, au cours de ses 55 ans de vie, a accompli de véritables exploits. Après la Seconde Guerre mondiale, elle s’est rendue en Europe pour sauver 175 orphelins ukrainiens et juifs, les a ramenés au Canada et les a placés dans des foyers aux quatre coins du pays. Au fil des ans, j’ai rencontré bon nombre de ces personnes, dont la vie témoigne des répercussions de son travail. Elle a également lancé la campagne du coquelicot au Canada pour soutenir nos anciens combattants.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes étudiantes qui souhaiteraient suivre vos traces?

LVG : J’invite les femmes à ne pas craindre de franchir les barrières dans des domaines autrefois dominés par les hommes, comme les beaux-arts. Vous vivez une époque passionnante qui offre de multiples possibilités, alors profitez-en et épanouissez-vous dans votre démarche. J’ai réussi à briser le plafond de verre, et vous pouvez le faire aussi.

Recherchez tous les mentors, hommes ou femmes, que vous pouvez trouver. Veillez également à acquérir des compétences en affaires parallèlement à votre formation artistique, car il est essentiel de savoir comment naviguer dans le monde professionnel pour réussir sa carrière.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommée Grande Concordienne?

LVG : C’est un grand honneur et j’éprouve beaucoup de gratitude devant cette reconnaissance. L’Université Concordia est un établissement fantastique, qui offre des possibilités stimulantes et qui est de plus en plus reconnue pour son excellence en recherche et en enseignement.

Je suis persuadée que plus de 50 personnes diplômées méritent cette reconnaissance. Il y a tant de gens exceptionnels qui ont tiré profit de leur passage à Concordia!

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



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