Grande Concordienne : Jacqueline Beckles, avocate générale au ministère de la Justice du Canada
À titre d’avocate générale au ministère de la Justice du Canada depuis 2009, Jacqueline Beckles, B.A. 1993, fournit des conseils stratégiques au ministre de la Justice sur un large éventail de questions complexes et d’une importance cruciale pour le pays.
Diplômée de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, Beckles a d’abord travaillé comme avocate de la défense dans la capitale nationale, de 2003 à 2006. Durant son parcours professionnel, elle a aussi été avocate-recherchiste à la Cour suprême de la Barbade et chercheuse-boursière à la University of the West Indies.
Au ministère de la Justice, Beckles codirige en outre le Réseau des employés noirs, qui milite en faveur d’un environnement de travail équitable.
« J’ai la chance d’occuper un poste qui me permet de m’attaquer aux disparités systémiques dont je suis témoin, indique-t-elle. Il est gratifiant de savoir que ces efforts non seulement profitent aux membres actuels du personnel, mais ouvrent aussi la voie à un avenir plus juste au sein du système juridique canadien. »
Beckles est secrétaire de l’Association des avocats noirs du Canada, dont elle est vice-présidente de la section d’Ottawa. Coprésidente du Groupe consultatif en matière d’équité du Barreau de l’Ontario, elle contribue par ailleurs aux initiatives axées sur la diversité et l’inclusion au sein de la profession juridique.
Membre du comité sur l’égalité de l’Association du Barreau de l’Ontario ainsi que du comité de gouvernance et d’égalité de l’Association du Barreau canadien, Beckles met à profit son expertise au sein du comité consultatif de la Revue de droit (canadien) noir.
La Grande Concordienne attribue en grande partie son éthique du travail et son engagement en matière de justice à sa mère, qui se consacrait avec ardeur aux activités militantes et au travail communautaire à Montréal.
« Quand on apprend en s’inspirant de femmes comme ma mère et comme Jean Parris, Rosetta Cadogan, B.A. 1985, et Myrna Lashley, B.A. 1984, on comprend à quel point la défense des droits et la représentation sont importantes, résume-t-elle. Si je suis la seule femme noire dans une salle, alors je dois ouvrir la porte pour la prochaine personne. »
Quels sont les points forts de votre parcours universitaire à Concordia?
Jacqueline Beckles : À Concordia, je me suis senti appartenir à une communauté. J’étais membre de l’Association des étudiantes et étudiants antillais de Concordia, qui offre une plateforme d’échange pour les personnes d’origines semblables. Et grâce au Département de science politique, je sentais que le monde s’ouvrait à moi, au-delà des frontières de mon quartier.
Beaucoup de personnes dont j’ai fait la connaissance durant mes études de premier cycle font encore partie de ma vie. L’Université Concordia m’a vraiment ouvert les yeux et aidée à nouer des amitiés durables.
Pouvez-vous énumérer certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?
J.B. : L’ouverture aux occasions. J’ai dû planifier aussi, car je savais, déjà à Concordia, que je voulais devenir avocate. Mais à l’origine, je n’avais pas l’intention de rester longtemps à Ottawa. Or, je suis tombée amoureuse de la ville et de ce qu’elle avait à offrir.
Une grande partie de ma trajectoire de carrière a été influencée par ma volonté d’être simplement ouverte aux nouvelles possibilités et de saisir les occasions qui me semblent gratifiantes et m’apportent de la joie.
Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?
J.B. : Explorez vos champs d’intérêt. Si une activité vous paraît amusante et gratifiante, essayez-la. Votre instinct vous révèle quelque chose sur vous-même. Ne vous sentez pas obligés de faire ce que les autres pensent que vous devriez faire. N’ayez pas peur et lancez-vous.
Les gens cherchent souvent à avoir des conseils professionnels parfaits, mais chaque cheminement est unique. Vous savez ce qui vous stimule et vous motive, alors suivez votre propre voie.
Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommé Grande Concordienne?
J.B. : Je suis bouche bée! Honnêtement, je me sens euphorique. C’est un réel honneur d’avoir été choisie.
Ma vie est guidée par ce qui me semble juste et ce que je crois juste, et j’essaie de laisser le monde dans un meilleur état que celui dans lequel je l’ai trouvé. Le fait que l’Université Concordia reconnaisse quelqu’un comme moi me comble de bonheur.
Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !
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