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Grande Concordienne : Rana Ghorayeb, ingénieure et cadre institutionnelle

« Je suis ravie de continuer de faire partie de Concordia et de contribuer à cette remarquable université. »
20 novembre 2024
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Par Ian Harrison, B. Comm. 2001


Une femme aux longs cheveux châtain clair porte un chemisier noir et sourit devant un fond gris clair.

Première vice-présidente d’un des plus importants investisseurs institutionnels au monde – la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) – Rana Ghorayeb, B.A. 1997, M. Ing. 2001, supervise la stratégie et les investissements en immobilier d’Ivanhoé Cambridge, filiale dont les actifs atteignent plus de 77 milliards de dollars.

Née à Beyrouth en 1973, Ghorayeb a connu une enfance profondément marquée par la guerre civile libanaise, et par l’adaptation à une nouvelle vie dans la province de Québec.

« Mon enfance a été très mouvementée, sans grande sécurité », se souvient Ghorayeb, qui a grandi dans la banlieue ouest de Montréal. « Mais l’expérience d’immigration de ma famille m’a rendue plus résiliente et apte à surmonter l’instabilité. »

En effet, dès l’âge de 10 ans, elle est résolue à faire des études et à changer les choses.

D’abord intriguée par la médecine, Ghorayeb finit par choisir le programme d’études urbaines et d’urbanisme de l’Université Concordia. Elle complète ensuite son baccalauréat ès arts par une maîtrise en génie du bâtiment.

« J’ai suivi ma formation de maîtrise en génie le soir tout en travaillant le jour pour une entreprise de construction, précise-t-elle. Concordia offrait aux étudiants beaucoup de souplesse. »

Forte de ses années à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, Ghorayeb scelle son parcours vers la haute direction avec un autre diplôme d’études supérieures : une maîtrise ès sciences en finance du Schack Institute of Real Estate de l’Université de New York.

Après dix ans passés à l’étranger, notamment à titre de vice-présidente des acquisitions pour JP Morgan Asset Management à Londres, Ghorayeb décide de revenir à Montréal en 2011 pour se rapprocher de ses parents et élever son fils.

Elle a depuis occupé divers postes de direction à la CDPQ. En tant que présidente et cheffe de la direction d’Otéra Capital, filiale de la CDPQ, elle surmonte les obstacles de la pandémie de COVID et fait passer l’entreprise de 14 milliards de dollars d’actifs sous gestion à un portefeuille plus général d’une valeur de plus de 30 milliards de dollars.

Les réalisations de Ghorayeb lui valent de nombreuses distinctions. L’Association des femmes en finances du Québec (AFFQ) lui décerne le prix Inspiration-Andrée-Corriveau en 2023, et l’Université de New York la nomme « diplômée internationale de l’année ». En 2019, elle figure par ailleurs au palmarès des 50 diplômés de moins de 50 ans les plus influents de Concordia.

La Grande Concordienne est membre du conseil d’administration de l’Université, du comité de planification immobilière de Concordia ainsi que du comité consultatif de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Elle siège également au bureau de campagne de la fondation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et de la fondation du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

Rana Ghorayeb : Je pense au moment où j’ai pris confiance en moi, c’est-à-dire quand j’ai reçu mon diplôme de génie. Cela a marqué un jalon dans ma vie, car j’ai réalisé que je pouvais accomplir beaucoup de choses.

Découvrir ma passion durant le baccalauréat en études urbaines a également été déterminant. Je ne savais pas si je voulais devenir urbaniste, architecte ou ingénieure, mais tout est devenu clair pendant mes études de premier cycle. Les amitiés que j’ai nouées, les différents cheminements de carrière qui m’ont été présentés, l’ouverture générale qui caractérise Concordia et l’expérience pratique que j’y ai acquise ont aussi eu un grand impact sur mon parcours.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

RG : Mes diplômes de Concordia en études urbaines et en génie ont joué un rôle de premier plan dans ma réussite. J’ai pu travailler dans différents domaines, y compris l’investissement immobilier, la construction et les investissements d’infrastructure. J’utilise chaque jour les compétences acquises grâce à ces deux formations. Ma façon d’aborder les projets, même en tant que cheffe de la direction, est guidée par les principes de gestion de projets appris à Concordia. Ces compétences multidisciplinaires ont été essentielles à ma réussite dans divers postes axés sur les investissements et diverses fonctions de haute direction.

Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?

RG : Prenez le temps de vous découvrir et de vous comprendre. Trouver sa passion est indispensable pour réussir, et Concordia offre un environnement propice à l’exploration et à l’apprentissage multidisciplinaire. Faites preuve de curiosité et de courage, et saisissez les occasions qui se présentent. Essayez différentes choses, en particulier si vous êtes jeunes, car cela aide à comprendre ce qu’on aime ou pas – c’est tout aussi important. Pour finir, écoutez votre voix intérieure et profitez du cheminement autant que des résultats.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommé Grande Concordienne?

RG : Je suis extrêmement honorée. Siéger au conseil d’administration de l’Université Concordia et redonner à mon alma mater a été incroyablement gratifiant. La distinction de Grande Concordienne me va droit au cœur.

L’Université m’a tant donné depuis mes études, à 19 ans. Je suis ravie de continuer de faire partie de Concordia et de contribuer à cette remarquable université. Je lui suis infiniment reconnaissante pour tout ce qu’elle m’a donné ainsi que pour cette distinction.

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



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