Découvrez comment le producteur de télévision et de cinéma Ian Whitehead a trouvé son premier réseau à Concordia
« Je préfère les histoires qui ont de l’importance, qui véhiculent un sens et qui constituent une valeur ajoutée aux yeux des gens plutôt qu’une simple distraction », déclare Ian Whitehead.
Pour Ian Whitehead, B.A. 1992, il n’y a aucun doute : le plus grand « cadeau » que le programme de communication de l’Université Concordia lui a apporté est une communauté.
« J’ai trouvé ma première tribu ici, commente-t-il. Nous étions plus d’une centaine à partager des passions semblables. Nous étions notre premier réseau. »
Pour la plupart de ces personnes, notamment Ian Whitehead, ces passions étaient la télévision et le cinéma.
Des années plus tard, M. Whitehead continue d’attribuer à ses camarades de Concordia le mérite de l’avoir mis sur la voie d’une carrière fructueuse en tant que producteur établi au Québec.
Depuis l’obtention de son diplôme à l’Université Concordia, Ian Whitehead a produit près de 200 heures de scénarios pour la télévision canadienne et internationale, y compris des épisodes de séries dramatiques et humoristiques, des miniséries et des longs métrages. Il a notamment travaillé sur plusieurs productions primées comme Versailles, Fungus the Bogeyman et The Good Sister.
M. Whitehead a également collaboré avec les chaînes BBC, Amazon, CBC et ABC, et a reçu plus d’une vingtaine de mises en nomination pour des prix BAFTA Children et des prix Écrans canadiens.
En 2022, il est recruté par la société montréalaise de production et de distribution Attraction pour y occuper le nouveau poste de vice-président, Producteur Contenu Fiction Anglophone. Sa mission? Poursuivre le développement du volet anglophone des activités d’Attraction et continuer de mettre de l’avant les « talents extraordinaires du Québec », indique-il.
« C’est un privilège de travailler à Attraction, ajoute-t-il. Je pense qu’on peut compter sur les doigts d’une main le nombre de producteurs qui sont nés et ont grandi au Québec, sont anglophones, ont travaillé en anglais seulement en dehors de la province et possèdent autant de titres et d’expérience que moi. C’est pourquoi c’est un honneur de poursuivre ma carrière ici. »
« Je n’ai jamais été trop niché ni trop commercial »
Durant son enfance dans la ville de Québec, Ian Whitehead se promène souvent avec un gros caméscope à l’épaule pour tourner des courts métrages avec ses amis dans le cadre de ses cours de secondaire.
Quand il arrive à Concordia, il pense que son cheminement débouchera tout naturellement sur une carrière de réalisateur ou de directeur de la photographie. Mais grâce au réseau de pairs en communication qu’il trouve à l’Université, il se découvre rapidement un don pour la production.
« J’ai réalisé que je n’étais pas aussi profondément créatif que certains de mes amis, se rappelle-t-il. Mais je comprenais le processus créatif, je pouvais voir les aspects qui devaient être améliorés et je sentais que j’avais un très bon sens de l’organisation. »
C’est aussi grâce à ce réseau en communication que M. Whitehead obtient son premier emploi professionnel après ses études. Ayant décroché un stage rémunéré à l’Académie, il met en effet à profit ses relations avec un de ses amis engagé comme chauffeur pour un film de Denys Arcand pour accéder dans la même production à un poste d’assistant opérateur à l’enregistrement vidéo.
Il travaille ensuite pour deux sociétés de production montréalaises avant d’entrer à Attraction : Galafilm, où il produit des séries télévisées comme 18 to Life et des films tels que The Kate Logan Affair, puis Incendo, où il produit plus d’une cinquantaine de films et coproduit la série à succès Versailles.
« Je n’ai jamais été trop niché ni trop commercial », commente-t-il à propos de son style de production. « Je préfère les histoires qui ont de l’importance, qui véhiculent un sens et qui constituent une valeur ajoutée aux yeux des gens plutôt qu’une simple distraction. »
Accroître le contenu anglais
Dans le cadre de son travail à Attraction, Ian Whitehead s’efforce d’intégrer son style dans la toute nouvelle division de l’entreprise axée sur le contenu scénarisé anglophone.
L’entreprise connaît une croissance en matière de contenu anglophone, alors pour moi, bâtir quelque chose de tout nouveau en suivant mes goûts et ma vision, avec le soutien d’une équipe brillante, c’est tout simplement incroyable », confie-t-il.
À l’heure actuelle, M. Whitehead travaille à une douzaine de projets qui en sont à différents stades de développement.
L’un d’entre eux se déroule dans sa ville natale de Québec, au Fairmont Le Château Frontenac, et réunit des producteurs de la série populaire Ginny et Georgia présentée sur Netflix.
« Mes parents se sont rencontrés au Château Frontenac lors d’un rendez-vous arrangé, et j’ai toujours voulu situer une série dans ce lieu magique, cette ville ultra romantique – c’est ce que nous sommes en train de faire », poursuit-il.
L’un des principaux objectifs d’Ian Whitehead à Attraction est de continuer à mettre le Québec à l’honneur.
« Il y a beaucoup de talents extraordinaires dans la province qui ne se voient pas offrir l’occasion de briller autant du côté anglophone et international, indique-t-il. Attraction y voit un volet à forte croissance, et l’entreprise est prête à prendre le temps et à consacrer les ressources nécessaires pour développer ce créneau; c’est pour moi un grand honneur que de m’en voir confier la responsabilité. »