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Des avions d’affaires à la carboneutralité : le parcours de Nick Houseman vers le succès

Un diplômé du MBA devenu entrepreneur travaille à bâtir un avenir durable
10 février 2025
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Par Sandra Evoughlian


Un homme aux cheveux bruns courts porte un blazer bleu marine sur une chemise à boutons bleu clair. L’entrepreneur et défenseur de l’environnement Nick Houseman, MBA 1999, s’emploie à lancer des initiatives vertes

Au début de 2008, Nick Houseman, MBA 1999, a pris une décision audacieuse : il a quitté son poste de direction chez Bombardier pour lancer ZenithJet, une société de conseil en aéronautique. Peu de temps après, l’entrepreneur s’est toutefois heurté à son premier obstacle majeur : la crise financière mondiale.

« Je me suis dit : “Si je peux survivre à ça, je peux survivre à n’importe quoi” », se souvient-il. Déterminé à faire décoller son entreprise, Nick Houseman passe d’innombrables heures dans son bureau à domicile à faire de la prospection téléphonique et à élaborer un plan. Sa résilience l’amènera plus tard à relever certains des défis environnementaux les plus urgents de la planète.

La vie de Nick Houseman n’a rien de conventionnel. Né à Singapour d’une mère écossaise et d’un père anglais membre de la Royal Air Force, il passe sa jeunesse dans cinq pays différents avant de s’installer au Canada. Après avoir étudié l’économie et la science politique à l’Université McGill, il décide d’entreprendre un MBA à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia.

« Le MBA m’a ouvert des portes, affirme-t-il. Il m’a permis d’entrer chez Bombardier et de me tailler une place. »

« C’est le moment ou jamais »

Chez Bombardier, Nick Houseman a rapidement fait ses preuves dans le domaine de l’aviation d’affaires, bien qu’il fût alors novice en la matière. Pendant son mandat, il a notamment restauré la rentabilité de Bombardier Skyjet, dirigé l’un des plus grands services de pilotage d’avions d’affaires et supervisé le programme de construction de l’avion phare de Bombardier, Global, évalué à 1,5 milliard de dollars. Fort de ces expériences, il a ensuite fondé ZenithJet.

« À ce moment-là, je me suis dit que si je voulais vraiment me prouver que je pouvais gérer une entreprise, c’était le moment ou jamais », se souvient-il.

Et il ne s’est pas arrêté là. En 2011, l’entrepreneur est devenu copropriétaire d’Elit’Avia, une société de gestion d’avions à réaction privés et de services d’affrètement. Son travail l’obligeait à voyager beaucoup jusqu’à ce que la pandémie de COVID-19 frappe et marque un tournant. En effet, cette crise l’a contraint à ralentir ses activités, ce qui lui a donné le temps de réévaluer l’incidence environnementale de ses entreprises.

Lorsque Elit’Avia a été soumise au système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne en 2021, M. Houseman a commencé à mesurer l’empreinte carbone de sa flotte. En voyant les données – et devant les questions de ses enfants sur ses efforts pour lutter contre le changement climatique –, il a senti l’urgence d’agir.

En 2021, il lance Azzera, une jeune entreprise dont la mission est d’aider les opérateurs et les utilisateurs de services d’aviation d’affaires et commerciale à surveiller et à compenser leurs émissions. En 2023, il fonde ZenithNet-Zero, une entreprise visant à mesurer et à réduire les gaz à effet de serre dans tous les secteurs, y compris l’agriculture.

La vision de M. Houseman est ambitieuse. Il compte élargir les activités d’Azzera et obtenir un financement par capital de risque afin d’étendre son champ d’action à d’autres types de transport. « Je veux pouvoir me dire que j’ai tenté de relever les défis climatiques auxquels nous devons tous faire face », indique-t-il.

Inspirer la prochaine génération

Nick Houseman s’attache également à changer les choses au-delà de ses activités professionnelles. En 2016, il a établi la bourse Marjorie-Houseman – nommée en l’honneur de sa mère – à Concordia afin d’aider les étudiantes et étudiants aux prises avec des difficultés financières.

« J’ai moi-même été un étudiant qui peinait à joindre les deux bouts, témoigne-t-il. Les finances représentaient un défi, et à ce titre, je me sens en affinité avec Concordia, une université en plein essor, qui s’efforce d’avancer malgré les obstacles ».

Durant ses études, Nick Houseman a été président de l’Association des étudiants et étudiantes des cycles supérieurs de l’EGJM. Puis, une fois diplômé, il est devenu membre du conseil d’administration du concours d’études de cas du MBA de John-Molson pendant plusieurs années, et est membre du jury depuis 2006.

Au cours de son mandat chez Bombardier, l’entreprise a activement recruté parmi les concurrents du concours, reconnaissant ainsi le talent des diplômées et diplômés de l’EGJM. Nick Houseman a également mis son expertise à profit en tant que conférencier invité à l’Université.

En 2018, il fait appel à sa créativité et autopublie son premier roman, Old Country Wounds, écrit au cours de vols long-courriers. À l’été 2024, il approfondit sa connaissance du développement durable en suivant un microprogramme en gestion de l’eau et mécanismes du marché au Centre des dirigeants John-Molson.

« L’une de mes forces – mais aussi l’un de mes défis – est mon goût prononcé pour l’apprentissage. J’ai tendance à m’intéresser à trop de choses nouvelles à la fois », admet-il.

Néanmoins, le conseil qu’il donne aux étudiants et aux jeunes professionnels est tout simple : « Prenez des risques. Vous ne saurez jamais de quoi vous êtes capable si vous n’essayez pas ».

En ce qui concerne l’avenir, Nick Houseman souhaite poursuivre ses efforts pour susciter des changements concrets – dans le monde des affaires, dans le milieu de l’environnement et pour les générations à venir. 



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