Quels sont les moyens mis en œuvre ou les solutions possibles, à l’échelle individuelle et collective, pour combattre cette violence raciale qui semble découler du capitalisme?
Je crois fermement que connaître l’histoire de nos communautés nous prépare à répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain. Comme l’a fait remarquer un jeune homme de la Petite-Bourgogne lors d’un atelier, chaque quartier recèle une histoire qui permet de comprendre pourquoi les choses sont telles qu’elles sont.
Deindustrializing Montreal retrace l’histoire de la mobilisation et de la résistance communautaires qui ont permis – et permettront – de changer le cours des événements. Pointe-Saint-Charles, en particulier, est devenu une référence en matière de militantisme local au Québec.
Sa réputation durement gagnée de quartier militant a été une source d’inspiration pour de nombreuses personnes. Nous pouvons apprendre beaucoup de cette histoire de mobilisation citoyenne. Cela dit, je soulève aussi des questions délicates sur la complaisance du secteur communautaire et son discours sur la « mixité sociale », qui sert trop souvent de justification intellectuelle à l’embourgeoisement. Les groupes militants de Pointe-Saint-Charles sont très blancs, contrairement à ceux de la Petite-Bourgogne.
Ce livre met en lumière un pan méconnu de l’histoire militante. Il décrit la lutte menée par les membres de l’organisme Negro Community Centre, qui ont combattu le racisme sur tous les fronts, et l’émergence d’une nouvelle génération de groupes communautaires qui, des années plus tard, a cherché à lutter contre le crack, la violence sévissant dans les quartiers et les fusillades impliquant des agents de police.
Apprenez-en davantage sur le Département d’histoire de Concordia et le Centre d’histoire orale et de récits numérisés.