Formation continue Concordia offre des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie aux personnes qui travaillent avec les jeunes autochtones de Listuguj
Formation continue Concordia (FCC) a contribué à l’élaboration d’un programme de formation de 18 mois destiné à une équipe de travailleurs de la communauté mi’gmaq de Listuguj située en Gaspésie, au Québec. Cette initiative repose sur une collaboration avec Boscoville, un organisme à but non lucratif qui, dans le respect des meilleures pratiques, élabore des programmes d’action psychosociale et d’intervention à l’intention des personnes qui travaillent avec les jeunes.
D’une durée de 100 heures, le programme précité, que FCC a commencé à développer en 2021, repose sur la prise en compte des traumatismes. Il vise à procurer aux travailleurs du Centre de réadaptation Gignu, situé à Listuguj, des connaissances théoriques et des outils pratiques qui leur permettent de parfaire leurs compétences au profit des jeunes et des familles.
La formation proposée comporte des cours magistraux, des cercles de réflexion, des séances de remue-méninges, des jeux de rôle, des travaux en groupe, des séances consacrées à la narration de récits et d’autres activités axées sur l’apprentissage relationnel.
Le partenariat établi avec Boscoville s’inscrit parfaitement dans la mission de FCC, qui consiste à collaborer avec diverses collectivités locales dans le cadre de projets à leur intention. Un certificat universitaire est décerné à toutes les personnes diplômées du programme, dont les six premières ont achevé leur formation en mars dernier.
Ces six premiers diplômés vont maintenant former d’autres travailleurs, dans une optique de formation continue et d’adaptation du programme aux besoins de leur communauté.
« Nous sommes très honorés de travailler en étroite collaboration avec Boscoville à la prestation et à l’agrément d’un programme axé sur les besoins de la communauté de Listuguj, précise la directrice des programmes de FCC, Sherry Blok. Cette collaboration témoigne de l’engagement de Concordia à contribuer à l’avènement d’un avenir équitable et inclusif pour tous les gens du Québec, ainsi qu’à permettre à l’ensemble de ceux-ci d’intégrer sa communauté. »
« Il est essentiel de s’appuyer avant tout sur les atouts culturels de la communauté »
Les représentants de Boscoville ont consulté directement les membres de la communauté de Listuguj pour concevoir avec eux un programme d’études parfaitement adapté à leurs besoins culturels, puis laissé à FCC le soin de finaliser le programme en question ainsi que les critères d’évaluation connexes. Tim Harbinson, qui œuvre au déploiement du programme pour Boscoville, a facilité les échanges entre FCC et le Centre Gignu.
« Le programme a contribué à convaincre les travailleurs du Centre Gignu de la grande qualité des services qu’ils proposent, déclare M. Harbinson. Il leur a apporté des connaissances et des outils concrets qui favoriseront le respect des bonnes pratiques au fil du temps, la réponse aux problèmes classiques associés aux services sociaux (liés notamment à la rotation de personnel), ainsi que la cohérence des services offerts aux jeunes et aux familles. »
Selon Trisha Barnaby, gestionnaire du Centre Gignu, son équipe se heurte principalement à deux obstacles : la barrière de la langue et l’éloignement géographique. « Le fait de disposer de ressources dans notre communauté d’origine et en anglais a été très précieux, souligne-t-elle. Le programme de formation a vraiment contribué à convaincre l’équipe que nous sommes sur la bonne voie en plus de nous donner accès à un point de vue différent et de nous procurer d’autres outils utiles à notre travail. Nous avons tous réellement apprécié le programme et constatons déjà ses retombées positives. »
Elizabeth Fast, professeure agrégée de sciences humaines appliquées et ancienne membre du conseil directeur sur les directions autochtones, a servi de consultante lors de la conception du programme. Elle a contribué à garantir l’adaptation des activités et des documents à la culture de la communauté.
« Le soutien d’une chercheure autochtone s’imposait pour faire en sorte que le contenu théorique du programme soit à la fois approprié et adapté sur le plan culturel, précise M. Harbinson. Il est essentiel de s’appuyer avant tout sur les atouts culturels de la communauté, mais également de faire preuve de transparence en ce qui concerne l’oppression historique inhérente aux systèmes de prestation de services sociaux aux communautés des Premières Nations. »
Boscoville a également permis à une diversité accrue de travailleurs de bénéficier de la formation en veillant à ce qu’ils puissent le faire au sein même de leur communauté. « Il est très important, précise M. Harbinson, que la formation soit offerte dans la communauté, pour permettre à tous de manger et de se détendre ensemble ainsi que de tisser les liens de confiance nécessaires. Cela évite aussi aux travailleuses et travailleurs de devoir quitter leur famille et leur foyer pour profiter des possibilités d’apprentissage offertes. »
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