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Mise à jour sur les mesures prises face aux tensions occasionnées sur le campus par le conflit israélo-palestinien

Lisez un message du recteur de l’Université Concordia, Graham Carr
15 novembre 2023
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Chères Concordiennes,
Chers Concordiens,

La semaine dernière, je vous ai écrit au sujet de manifestations d’antisémitisme, de violence et d’intimidation survenues sur notre campus du centre-ville. Depuis, nous avons assisté à une terrifiante escalade d’actes haineux à Montréal – dont de multiples tirs d’armes à feu – ciblant la communauté juive. Ces gestes menaçants nourrissent un climat de peur qui, nul ne saurait en douter, est ressenti viscéralement par nos étudiants, collègues et amis juifs. Nous nous tenons résolument à leurs côtés dans la lutte contre l’antisémitisme. Il n’y a aucune place pour l’antisémitisme à Concordia.

Hélas, et malgré nos fervents appels au maintien d’un climat de respect et de sécurité à l’Université malgré la situation hors du campus, nous ne sommes pas à l’abri de diverses expressions d’intolérance, de haine et d’incompréhension visant ou touchant différents membres de notre communauté. Et il faut également reconnaître la présence d’une discrimination antimusulmane.

Comme je l’ai dit précédemment, les universités sont des lieux privilégiés pour l’enseignement, l’apprentissage et la recherche, dont la mission repose sur un échange d’idées libre et respectueux. Or, la réalisation de cette mission exige que tous les membres de notre communauté se sentent en sécurité – qu’ils soient juifs ou palestiniens, ou qu’ils appartiennent à tout autre groupe formant la riche mosaïque culturelle de Concordia. Chacun doit pouvoir exposer son point de vue, afficher son identité et s’exprimer, et ce – il me semble épouvantable de devoir le souligner – sans jamais craindre de violence physique à son égard.   

Nous prenons au sérieux notre responsabilité de nous assurer que les personnes sont tenues responsables de leurs actes. Ainsi, à la suite de notre enquête sur les événements de la semaine dernière, nous avons exclu de nos campus deux personnes n’appartenant pas à la communauté de Concordia. De plus, nous poursuivons notre enquête sur d’autres violations possibles du Code des droits et des obligations de l’Université tant par des membres de notre communauté que par des personnes de l’externe.

Par ailleurs, nous nous attachons à tirer des leçons de nos expériences récentes et à apaiser les tensions sur le campus. Ainsi, cette semaine, je rencontrerai les dirigeants de plusieurs groupes étudiants afin qu’ils me parlent de leurs expériences à Concordia et me donnent leurs suggestions sur la voie à suivre à l’avenir. De même, je consulterai les dirigeants des syndicats pour recueillir leurs idées sur la façon de diminuer les tensions et d’améliorer la vie sur le campus. Je réunirai également un petit groupe de membres du corps professoral et du personnel possédant une expertise en médiation et en résolution de conflits afin d’obtenir leurs conseils sur les prochaines étapes qu’il convient de suivre.   

En outre, le Bureau de l’équité de l’Université accroît son offre d’ateliers sur la lutte contre le racisme. En collaboration avec le Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage, le bureau tiendra également des séances de consultation libre à l’intention des professeurs et des assistants d’enseignement pour les aider à éviter, en classe, tout écueil lié aux événements actuels. Enfin, nous formons des membres bénévoles du personnel et du corps professoral qui feront de l’écoute active auprès des Concordiennes et Concordiens qui souhaitent exprimer leurs pensées et leurs préoccupations.

Les événements des dernières semaines ont été terribles pour le monde et bouleversants pour nous toutes et tous. Ils ont causé chagrin et colère à une foule de gens au sein de notre communauté qui ont des connaissances et des proches en Israël et à Gaza, et ont entraîné une polarisation politique. Or, si nous avons peu d’emprise sur ce qui se déroule de l’autre côté du monde, nous avons tous en revanche la capacité de contrôler notre propre comportement. Et nous devons le faire, maintenant plus que jamais. Non pas parce que nous avons peur, mais parce que nous avons la force, en tant que communauté universitaire, de réaliser que, quelles que soient nos différences culturelles, religieuses ou politiques, la dernière chose que nous devrions faire est de nous infliger plus de douleur les uns aux autres.

Il ne reste que trois semaines avant la fin des cours du trimestre d’automne. Pour le bien de nos étudiantes et étudiants, je crois fermement qu’un délai de réflexion s’impose pour leur permettre de se concentrer sur leurs travaux scolaires. Leur réussite est la raison pour laquelle nous sommes tous ici. Ensemble, dévouons notre énergie à ce résultat et exerçons notre devoir de faire preuve de responsabilité et de respect dans nos gestes et dans nos paroles.

Il est impossible de livrer un message parfait à ce sujet. Quoi qu’il en soit, nous pouvons convenir de certains faits : une ligne a été franchie dans notre ville et sur le campus; il n’y a aucune place pour la haine ou la violence entre nous; et nous devons faire tout en notre pouvoir afin de protéger le caractère sacré de l’université en tant que havre pour la quête collégiale du savoir et de la compréhension.

Je suis de tout cœur avec vous toutes et tous. Et c’est ensemble, en tant que communauté, que nous devons aller de l’avant.


Graham Carr
Recteur et vice-chancelier

Ressources importantes

Si vous souhaitez devenir bénévole au sein du nouveau réseau d’écoute active, envoyez un courriel à equity@concordia.ca.

Si vous vous inquiétez pour votre sécurité, communiquez avec le Service de protection et de prévention par courriel à l’adresse security@concordia.ca.

Si vous croyez que le Code des droits et obligations pourrait avoir été violé, communiquez avec le Bureau des droits et des obligations en écrivant à l’adresse rights@concordia.ca.




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