Le Centre NouLa rend hommage aux diplômées et diplômés noirs de Concordia
Le 2 juin dernier, le Centre NouLa pour les étudiantes et étudiants noirs a été l’hôte de la quatrième célébration annuelle des diplômées et diplômés noirs au cours de laquelle plus de 50 personnes étudiantes ont reçu leur diplôme. Les membres de cette cohorte ont ainsi eu l’occasion de souligner leurs réalisations en compagnie de leurs proches, de leurs professeures et professeurs ainsi que de membres de la communauté de Concordia. Ils ont du même coup été accueillis dans le réseau des diplômées et diplômés noirs.
La directrice du Centre NouLa pour les étudiantes et étudiants noirs, Teeanna Munro décrit une soirée où on sentait beaucoup d’énergie, d’entrain et de satisfaction. « Il y avait beaucoup d’émotion, de fierté et de joie dans l’air, indique-t-elle. On a beaucoup ri, et bien des larmes ont aussi été versées. »
La collation des grades de cette année marquait la fin de la première année universitaire complète pour le Centre NouLa.
Depuis qu’il a ouvert ses portes, en septembre 2024, le Centre NouLa est devenu un carrefour dynamique pour les étudiantes et étudiants noirs, qui y trouvent un soutien scolaire personnalisé et culturellement pertinent. Le centre accompagne les personnes étudiantes dans leur parcours universitaire, et il tisse des liens entre les communautés noires de Concordia et de Montréal.
Le diplômé Nimi Mountain a été enchanté par le caractère inspirant et intime de la célébration. « Il s’agit de prendre quelques instants pour reconnaître la pression supplémentaire que subissent les étudiantes et étudiants noirs », déclare-t-il.
Faites connaissance avec un diplômé et deux diplômées noirs de 2024
Nimi Mountain
B.A., majeure en environnement humain, mineures en études des peuples autochtones et en technologies géospatiales
Lauréat du Prix d’excellence des personnes noires pour la réussite scolaire et du Prix d’excellence des personnes noires pour la persévérance
Nimi Mountain a décidé de changer de majeure en optant pour l’environnement humain. Encouragé par des gens aux idées semblables aux siennes qu’il a rencontrés au Département de géographie, urbanisme et environnement ainsi que par ses bonnes notes en géographie, Nimi Mountain a décidé de changer de majeure en optant pour l’environnement humain. Il a aussi entrepris deux mineures.
Les études des peuples autochtones « comprennent des cours que tous devraient suivre, pas seulement les étudiants universitaires », affirme-t-il. Et dans la mineure en technologies géospatiales, il a vu la possibilité d’acquérir les compétences techniques nécessaires pour s’attaquer à des problèmes sociaux et environnementaux.
Étant plus âgé que la moyenne des étudiants, Nimi Mountain a d’abord hésité à participer à la vie étudiante, ce qui ne l’a pas empêché de devenir mentor et militant.
Au sein de l’antenne de Concordia d’Entraide universitaire mondiale, il a aidé des étudiants réfugiés à s’adapter à Montréal et à comprendre les rouages de l’administration publique. Il a aussi défendu les intérêts des membres de l’Association des étudiants de premier cycle en géographie.
C’est par l’intermédiaire du Groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs que Nimi Mountain a appris l’existence du centre pour les étudiantes et les étudiants noirs. Connaissant déjà le Centre étudiant Otsenhákta et l’influence positive exercée par celui-ci sur les étudiantes et étudiants autochtones, inuits et métis, il a suivi avec intérêt les premiers pas du Centre NouLa puis s’y est engagé activement.
Selon Nimi Mountain, le Centre NouLa est bien plus qu’un espace pour les étudiantes et les étudiants noirs, car il fait aussi connaître les réalisations des personnes étudiantes et des communautés noires.
« On néglige de souligner à quel point l’histoire des Noirs fait partie intégrante de l’histoire de ce pays, affirme-t-il. Le fait d’avoir un lieu où exercer cette reconnaissance ne profite pas seulement aux personnes noires; toute la société s’en trouve enrichie. »
Lors de la cérémonie, Nimi Mountain a été récompensé pour sa persévérance scolaire et pour sa moyenne exceptionnelle. Il compte mettre à profit cette source de motivation pour apprendre à son rythme et éventuellement entreprendre des études supérieures.
« Si je me sentais un peu perdu au départ, l’Université m’a aidé à gagner en confiance et même à songer à poursuivre mon parcours scolaire, commente-t-il. J’ai l’impression que plus de portes me sont maintenant ouvertes. »
Élisabeth Ndeffo
B.A., majeure en journalisme, mineure en histoire
Lauréate du Prix d’excellence des personnes noires pour l’engagement étudiant
Élisabeth Ndeffo savait qu’elle voulait étudier le journalisme, car elle se passionnait pour les histoires qui parsèment secrètement la vie quotidienne des gens.
Avant de s’inscrire à Concordia, Élisabeth Ndeffo a tout d’abord terminé des études en français à Montréal. « Je savais que je pouvais bien écrire en français, mais je voulais aussi être en mesure de le faire en anglais pour pouvoir travailler à l’étranger », explique-t-elle.
Si le fait d’étudier et d’écrire en anglais a représenté un défi au départ, elle attribue sa réussite au fait qu’elle a demandé du soutien, suivi des cours pour améliorer ses compétences en rédaction et saisi les occasions qui se présentaient à elle. Voici son conseil aux autres étudiantes et étudiants : « La perfection n’est pas de ce monde. Il suffit de se lancer et d’explorer. ».
Afin d’acquérir de l’expérience, Élisabeth Ndeffo a collaboré au journal The Link, été rédactrice en chef adjointe du journal The Concordian et fait un stage à la CBC pendant sa dernière année d’études. Elle a également perfectionné ses compétences en création vidéo en travaillant avec les Stingers et le Soutien à l’avancement.
En publiant sur ses propres médias sociaux une vidéo mettant en vedette des étudiants noirs de Concordia, Élisabeth Ndeffo a incité d’autres étudiants à entrer en contact avec elle pour se renseigner sur la communauté noire. Elle a dirigé ceux-ci vers des groupes culturels de Concordia comme l’Association des étudiants africains, l’Association des étudiants haïtiens et l’Association des étudiants nigérians ainsi que le Bureau des perspectives noires, avant la création de NouLa.
« Dans une grande école, il est essentiel de trouver un sentiment d’appartenance, estime-t-elle. À Concordia, on fréquente des gens de tant d’endroits dans le monde. »
« Vous devenez plus sensible aux autres cultures et vous comprenez mieux la réalité des autres. Il est important de comprendre d’où on vient, mais il faut aussi s’efforcer de comprendre d’où viennent les autres. »
Ourania Ntagizege-Nima
B.A., majeure en psychologie, mineure en géographie humaine
Ourania Ntagizege-Nima révèle qu’elle a choisi Concordia pour sa réputation d’université progressiste, qui lui vient de l’engagement et du militantisme de son effectif étudiant. Son implication au sein de groupes d’intérêt l’a aidée à nouer des liens avec des étudiants, des membres du corps professoral ainsi que des membres de la communauté qui sont engagés, tout comme elle, dans la défense de causes sociales et environnementales.
Le cours d’agriculture urbaine qu’elle a suivi auprès de l’enseignant à temps partiel Erik Chevrier, qui est membre de la coopérative de solidarité de fermiers urbains CultivAction, l’a amenée à participer à des activités de jardinage au campus Loyola. Ce cours pratique, ainsi que le projet de production de légumes africains et ethniques rares d’Hamidou Horticulture sur le campus Loyola, lui ont donné l’idée de fonder la coopérative agricole Sankofa.
La coop Sankofa est un organisme sans but lucratif voué à la souveraineté alimentaire, à la durabilité et au partage de compétences entre personnes de descendance africaine.
« Nous travaillons la terre et prenons soin d’elle et de nous-mêmes en suivant une approche afroautochtone », explique-t-elle.
Ourania Ntagizege-Nima est très fière des liens qu’elle a tissés avec des membres inspirants du corps professoral de Concordia. Elle souligne en particulier le rôle déterminant joué par les professeurs noirs qui lui ont enseigné bon nombre de ses matières préférées.
Aux étudiantes et étudiants qui souhaitent nouer des liens avec la communauté noire, elle conseille de recourir au soutien offert par NouLa. « Vous aurez ainsi accès à une formidable liste de ressources en matière d’occasions de bénévolat et d’emploi, et même à une liste de professeurs noirs dont les cours ne manqueront pas d’enrichir votre formation. »
Quel serait son conseil pour les futurs étudiants et étudiantes? « Ne vous faites pas de souci. Avec le temps, vous vous sentirez à l’aise et créerez des liens. Trouvez les choses qui vous plaisent et laissez faire le reste. »
Communiquez avec le Centre NouLa pour les étudiantes et les étudiants noirs de l’Université Concordia.