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Le Centre pour étudiant·es francophones facilite l’adaptation aux études en anglais

Trois francophones de Concordia nous présentent les ressources qui leur ont été les plus utiles
21 janvier 2025
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Smiling young people in a small space on laptops

À l’automne 2024, un quart des étudiantes et étudiants de l’Université Concordia – dont 28 % des étudiants du premier cycle – considèrent le français comme leur langue maternelle ou la langue qu’ils utilisent à la maison.

Le Centre pour étudiant·es francophones (CÉF) a été mis sur pied l’année dernière. Il aide ces personnes, en particulier celles qui ont effectué la plus grande partie de leurs études antérieures en français, à s’adapter aux études en anglais.

« Les francophones représentent une partie importante de notre population étudiante, et nous pouvons les aider à obtenir un soutien correspondant à leurs besoins particuliers. Nous voulons qu’ils sachent qu’ils ont leur place ici à Concordia », souligne Sophie Mailloux, responsable du CÉF.

Olivia-Jade Tribert (M.A. 2023), qui assure la coordination du centre, est elle-même diplômée de Concordia. « La transition peut être difficile au début, et je comprends très bien ce qu’ils vivent. »

« Les étudiants éprouvent un sentiment de fierté à l’idée de pouvoir étudier dans leur deuxième langue. »

Au CÉF, les étudiantes et étudiants sont mis en contact avec diverses ressources offertes dans tous les secteurs de l’Université qui peuvent les aider à réussir. Le centre coordonne également des services de soutien personnalisé, comme des séances sans rendez-vous d’aide à la rédaction, des rencontres d’orientation et des activités sociales pour rencontrer d’autres étudiants francophones.

Trois personnes qui ont bénéficié des services du CÉF racontent leur expérience et expliquent pourquoi ce soutien est important.

Clément Lechat : revitalisation d’un organe francophone de Concordia

Avant d’entrer à Concordia, Clément Lechat a étudié à l’Institut d’études politiques de Rennes, en France. Après une année d’études à Toronto, il a choisi d’entreprendre des études supérieures à Montréal pour le français, et à Concordia pour la possibilité d’étudier en anglais.

Après avoir obtenu un diplôme de deuxième cycle en journalisme, Clément Lechat poursuit actuellement une maîtrise en innovation numérique en études journalistiques. Dans le cadre de ses recherches, il fait des entrevues avec des journalistes qui travaillent en français au Québec et présente ses conclusions en anglais et en français.

« On se fixe des objectifs élevés parce qu’on a le sentiment de ne pas partir au même niveau que les autres étudiants », souligne Clément Lechat. « On se fixe des objectifs élevés parce qu’on a le sentiment de ne pas partir au même niveau que les autres étudiants », souligne Clément Lechat.

En entrant dans le programme de deuxième cycle, Clément Lechat dit s’être d’abord senti inquiet face aux exigences de la production journalistique en anglais.

« On se fixe des objectifs élevés parce qu’on a le sentiment de ne pas partir au même niveau que les autres étudiants », explique-t-il.

Le soutien qu’il a alors obtenu de quelques-uns de ses pairs qui vivaient la même chose a apaisé ses inquiétudes. « Il est facile de penser que cette adaptation relève strictement de notre responsabilité individuelle, dit-il. Mais nous devons en parler avec nos professeurs et entre étudiants. »

Clément Lechat a depuis obtenu les plus hautes récompenses dans le cadre de ses études, notamment le prix Gordon-Fisher en journalisme décerné au meilleur diplômé du programme de deuxième cycle en journalisme.

Le CÉF est, selon Clément Lechat, empreint d’un fort esprit communautaire. Le centre lui a servi de tremplin pour son projet de coordination de L’Organe, plateforme médiatique des étudiantes et étudiants francophones de Concordia, qu’il a réalisé avec la collaboration d’autres étudiants francophones.

Créé en 200e et intitulé à l’époque Concordia Français, L’Organe était en dormance depuis quelques années. Lorsqu’il a entrepris de relancer le journal, Clément Lechat en a préalablement consulté les archives. Il a alors constaté que dès le premier éditorial, l’équipe se souciait beaucoup de la nécessité de jeter des ponts entre les communautés linguistiques.

« J’ai vraiment compris que la voie à suivre consistait à mettre l’accent sur l’aspect communautaire de L’Organe et sur son caractère inclusif », explique-t-il.

Scot Louis : une passion pour les langues et les liens communautaires

Passionné de tout temps pour les langues, Scot Louis parle le français, l’anglais, l’espagnol et le créole. Cette inclination a façonné son éducation dès son plus jeune âge. Il se souvient avec émotion de son programme d’anglais intensif à l’école primaire, de son voyage au Pérou pour apprendre l’espagnol et de ses études collégiales suivies dans un cégep francophone pour avoir la possibilité de faire un stage au Sénégal (un projet entravé par la pandémie de COVID-19).

Pour l’université, Scot Louis savait qu’il voulait étudier en anglais et a été attiré par Concordia en raison du dynamisme de sa vie étudiante.

« Les francophones en apprennent beaucoup sur la ville, le Québec et le Canada en étudiant ici », fait valoir Scot Louis. « Les francophones en apprennent beaucoup sur la ville, le Québec et le Canada en étudiant ici », fait valoir Scot Louis.

« Une énergie particulière règne sur le campus, et il s’y passe toujours quelque chose », lance-t-il.

Scot Louis a choisi d’entreprendre un baccalauréat en études en affaires publiques et communautaires et analyse des politiques, un programme qui fait le lien entre ses différents champs d’intérêt – droit, promotion des droits et politique – et qui lui a permis d’approfondir ses compétences en communication.

Lorsque Scot Louis est arrivé à Concordia, le CÉF n’existait pas. Il considère aujourd’hui le centre comme une ressource essentielle pour les étudiants comme lui.

« Les deux premiers mois, j’étais un peu perdu. J’avais non seulement du mal à m’intégrer, mais j’étais stressé car je n’étais pas certain de pouvoir y arriver, relate-t-il. L’existence de cette ressource aurait sûrement contribué à calmer mes inquiétudes. »

Le réseau de soutien qu’il s’est bâti a eu une importance déterminante, et Scot Louis encourage les autres étudiants à accorder la priorité à la création de liens communautaires et à saisir les occasions de carrière pour donner plus de sens à leur expérience universitaire.

Né à Montréal, il affirme que ses études à Concordia lui ont permis d’approfondir ses liens avec la ville.

« Les francophones en apprennent beaucoup sur la ville, le Québec et le Canada en étudiant ici. »

Éléna Gagnon : créer des ponts entre les langues dans le domaine du génie

Originaire de la ville de Québec, Éléna Gagnon était certaine de vouloir étudier le génie industriel à Montréal, mais ne savait pas si elle devait poursuivre ses études en anglais ou en français. L’atmosphère accueillante de la journée Portes ouvertes de Concordia a consolidé son choix.

Elle se souvient de son premier trimestre comme d’une expérience intense : déménagement, adaptation au rythme de l’Université et participation à des cours en anglais pour la première fois.

« Bien des gens parlent au moins trois langues. On obtient un mélange d’anglais, de français et de diverses langues maternelles », indique Éléna Gagnon. « Bien des gens parlent au moins trois langues. On obtient un mélange d’anglais, de français et de diverses langues maternelles », indique Éléna Gagnon.

Dès son deuxième trimestre, Éléna Gagnon a trouvé ses marques à l’Université grâce au soutien fourni par des ressources telles que le Service d’intégration des personnes étudiantes en situation de handicap. Par la suite, « ce qui a vraiment changé mon état d’esprit, c’est ma participation à des associations et clubs étudiants », raconte-t-elle. Selon elle, le fait de s’impliquer davantage sur le campus lui a permis d’améliorer ses compétences en matière de communication et de renforcer sa motivation, ce qui s’est traduit par une amélioration de ses résultats scolaires.

Éléna Gagnon aime la diversité linguistique de son programme, qui agrémente ses relations avec ses camarades. « Bien des gens parlent au moins trois langues. On obtient un mélange d’anglais, de français et de diverses langues maternelles. C’est vraiment sympathique », ajoute-t-elle.

Son bilinguisme lui a ouvert des portes. En tant que membre de l’équipe du concours de construction de ponts Troitsky, Éléna Gagnon formule des recommandations pour que le concours puisse se dérouler en mode bilingue. Au cours d’un stage en ingénierie, elle a rédigé en français et en anglais des procédures destinées au personnel de tout le Canada. Elle est résolue à continuer d’utiliser les deux langues dans le cadre de ses activités professionnelles.

Elle agira bientôt à titre d’ambassadrice étudiante à Concordia et s’adressera à de nombreux futurs étudiants et étudiantes francophones dans le cadre de ses fonctions. À celles et ceux qui sont préoccupés à l’idée d’étudier en anglais comme elle l’a été, elle ne manquera pas de parler du CÉF, assure-t-elle.


Apprenez-en davantage sur le
Centre pour étudiant·es francophones de l’Université Concordia.

 



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