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Les étudiantes et étudiants du programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerá:ke confectionnent des jupes et des chemises à rubans dans le cadre d’un séminaire de première année

« Le fait de fabriquer quelque chose qu’ils peuvent ensuite emporter avec eux est important à leurs yeux »
7 mars 2025
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« Cela m’a vraiment permis de décompresser », affirme Jordyn Goodleaf. « Cela m’a vraiment permis de décompresser », affirme Jordyn Goodleaf.

Des étudiantes et étudiants du programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerá:ke fabriquent leurs propres jupes et chemises à rubans dans le cadre d’un séminaire pratique au cours de leur première année à l’Université Concordia.

Le programme Kaié:ri Nikawerá:ke permet aux personnes autochtones, inuites et métisses d’entreprendre leurs études sans avoir à satisfaire aux exigences d’admission habituelles. Au cours de leur année de transition, les étudiants suivent ainsi les cours préalables qui leur permettent de passer directement à un programme de premier cycle. Un soutien pédagogique et social intégré les aide en outre à se sentir en confiance pour la suite de leurs études.

Le programme comprend actuellement des étudiantes et étudiants qui entament des baccalauréats en génie, en commerce et en psychologie. Dès l’automne 2025, il sera également possible de s’inscrire en journalisme et en sciences.

Parmi les éléments clés de l’année de transition figurent les séminaires, qui se déroulent au cours des deux premiers trimestres de l’année. Pilotés par Cheyenne Henry, directrice du Centre étudiant Otsenhákta, ceux-ci offrent un espace centré sur l’étudiant qui permet de nouer des liens par des discussions ouvertes et un apprentissage ancré dans la culture.

« Les séminaires sont l’occasion pour les étudiantes et étudiants de réfléchir à leur parcours éducatif et de se demander pourquoi ils sont ici, et ce que cela signifie pour eux, explique Mme Henry. Il est très important d’intégrer ce type de réflexion dans les structures éducatives. »

Cheyenne Henry et Malachi Saganash, étudiant du programme de transition, repassent les matériaux qui serviront à confectionner une chemise à rubans. Cheyenne Henry et Malachi Saganash, étudiant du programme de transition, repassent les matériaux qui serviront à confectionner une chemise à rubans.

« Le vêtement représente le début de leur parcours »

Le projet a débuté par des discussions sur la signification culturelle des jupes et des chemises à rubans. De nombreux peuples autochtones d’Amérique du Nord possèdent leurs propres traditions à cet égard. Les couleurs, les tissus et les motifs peuvent avoir un sens particulier pour une communauté, raconter une histoire ou servir de forme d’expression personnelle. Les vêtements peuvent être portés lors de cérémonies ou dans la vie de tous les jours.

« Les enseignements concernant les jupes et les chemises à rubans peuvent différer, indique Cheyenne Henry. Mais je pense que le fait pour une personne de porter un tel vêtement lui donne un sentiment de fierté à l’égard de son identité autochtone. »

Lorsqu’ils auront terminé, les étudiantes et étudiants porteront pour la première fois leurs jupes et leurs chemises à l’occasion d’un festin, où ils pourront inviter leurs amis et leur famille à célébrer avec eux.

« Le fait de fabriquer quelque chose qu’ils peuvent ensuite emporter avec eux est important à leurs yeux, ajoute Mme Henry. Ils garderont leur création pour les célébrations futures, pour la remise des diplômes. Le vêtement représente le début de leur parcours. »

Trouver un équilibre et du soutien

Pour Jordyn Goodleaf, étudiante du programme de transition qui se prépare à entreprendre un baccalauréat en commerce, le séminaire apporte un équilibre bienvenu à ses cours de sciences économiques et de mathématiques.

« C’est moins intellectuel que mes autres cours, affirme-t-elle. Cela m’a vraiment permis de décompresser. »

Ce n’est pas la première fois que l’étudiante confectionne une jupe à rubans, puisqu’elle l’avait fait pour sa remise de diplôme au secondaire, mais elle est ravie de pouvoir apprendre de nouvelles techniques de couture et de créer un modèle plus décontracté, et se réjouit de porter le vêtement terminé.

Jordyn Goodleaf, qui est Kanien'kehà:ka de Kahnawà:ke, s’est inscrite au programme de transition après avoir fréquenté une école professionnelle et travaillé en administration dans sa communauté. L’intégration à l’École de gestion John-Molson lui permet de mettre à profit les compétences qu’elle a acquises dans le cadre de son travail et de ses études.

En plus du séminaire, l’étudiante est reconnaissante au réseau de soutien offert par le Centre étudiant Otsenhákta, notamment les réunions hebdomadaires avec la coordonnatrice de la réussite des étudiants autochtones.

« Nous tenions beaucoup à ce que les étudiantes et étudiants en transition s’impliquent pleinement dans le centre et se sentent dès le départ faire partie de la grande communauté étudiante autochtone », souligne Saba Din, coordonnatrice du programme. « Les étudiants arrivent avec des expériences variées, et c’est peut-être la première fois qu’ils se trouvent dans ce type d’environnement postsecondaire. J’espère que notre approche renforcera leur sentiment d’appartenance. »


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