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Éthique de la recherche

L’éthique est un ensemble de valeurs que les chercheurs doivent respecter pour assurer la protection des sujets qui participent à des projets de recherche. Par ailleurs, des chercheurs soucieux d’équité sociale ont souvent dénoncé les difficultés indues causées aux femmes et aux autochtones par diverses activités de recherche, d’où l’importance d’établir des normes d’éthique.

Le Comité d’éthique de recherche de l’École des affaires publiques et communautaires (ÉAPC) se compose de :

  • Chedly Belkhodja
  • Sigwan Thivierge

Pour le joindre, s’adresser à anna.sheftel@concordia.ca.

Ces documents visent à fournir aux étudiant⸱es des programmes de l'École des affaires publiques et communautaires et d’Étude des peuples autochtones les renseignements dont ils ont besoin concernant l'approbation éthique des projets de recherche.

Les renseignements suivants vous aideront à vous familiariser avec le vocabulaire de l’éthique et ses principaux concepts. Ils vous serviront également à remplir les formulaires requis. Il importe de ne pas oublier que les « sujets » de recherche sont en fait des êtres humains et qu’ils doivent conséquemment être traités avec respect. Ce dernier aspect intéresse principalement le Comité d’éthique.

Consentement éclairé

Les étudiants qui réalisent une entrevue doivent pouvoir démontrer que leurs sujets acceptent d’être interviewés. Pour ce faire, il faut habituellement obtenir un consentement écrit, mais un consentement oral peut suffire, notamment lorsque l’entrevue est enregistrée. Les sujets ont le droit de mettre fin à l’entrevue à tout moment. De plus, si quelqu’un refuse de participer à la recherche, cette décision ne doit en aucun cas lui occasionner des conséquences indésirables.

Les étudiants qui observent des participants dans un lieu semi-public ou privé doivent obtenir le consentement des personnes présentes. Par exemple, si une étudiante assiste à une assemblée générale et qu’elle se sert de cet événement pour recueillir des données, elle doit informer de manière explicite les autres membres de l’assemblée qu’elle y assiste également à titre de chercheuse. Par ailleurs, il n’est généralement pas nécessaire d’obtenir des consentements écrits lorsque l’observation se fait dans un lieu public (centre commercial, bar, rassemblement politique, conférence universitaire, etc.).

L’obtention du consentement est plus complexe lorsque la recherche porte sur des enfants ou sur des personnes atteintes d’une déficience intellectuelle. Dans ces cas-là, en plus d’obtenir le consentement du tuteur légal si les sujets sont jugés inaptes à donner un consentement libre et éclairé (selon la culture nord-américaine), il faut obtenir l’assentiment du sujet (p. ex. un enfant).

Liberté d’interrompre la participation à la recherche

Les sujets doivent se sentir libres de mettre fin à leur participation en tout temps sans craindre d’être pénalisés.

Confidentialité

Règle générale, les chercheurs en sciences sociales doivent garantir la confidentialité des données recueillies auprès de leurs participants. Cependant, cette précaution n’est pas obligatoire dès lors que certains sujets souhaitent être nommés. Les chercheurs doivent donc décider s’ils citeront le nom des participants, s’ils garantiront la confidentialité des données (bien qu’ils connaissent l’identité des participants, les noms de ces derniers ne figureront pas dans le rapport final), ou encore, s’ils offriront de préserver l’anonymat absolu des participants (ils ne pourront alors pas établir leur identité).

La notion de confidentialité peut aussi s’avérer complexe. Dans le cas de recherches auprès de membres de communautés très unies, il est parfois impossible de garantir l’anonymat, voire la confidentialité, certains membres étant en mesure d’identifier les personnes citées par la connaissance qu’ils ont de leur vécu, de leur façon de parler, etc. Le cas échéant, l’étudiant doit expliquer cette possibilité aux participants pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée par rapport à leur désir de participer ou non.

Utilisation méthodologique de la tromperie

Certains chercheurs utilisent la « tromperie », c’est-à-dire qu’ils n’expliquent pas clairement l’objectif du projet de recherche pour éviter de biaiser les réponses ou le comportement des sujets. Dans ce cas, ils doivent faire le point avec leurs sujets une fois le protocole de recherche achevé. Les étudiants doivent donc expliquer comment ils comptent utiliser la technique de la tromperie et faire le point avec leurs sujets par la suite. Cette pratique est couramment utilisée en psychologie, mais également dans d’autres disciplines.

Risque

Les chercheurs qui traitent de sujets sensibles doivent s’assurer que les participants ne se retrouveront pas mal en point après avoir participé au projet. Les entrevues qui abordent des sujets tels la vie en internat, les agressions sexuelles ou l’inceste, par exemple, peuvent s’avérer traumatisantes tant pour la personne interviewée que pour l’intervieweur. Les chercheurs doivent donc expliquer les dispositions prévues pour traiter ce genre de situations. Il est généralement approprié de diriger les participants vers des ressources fiables et gratuites comme les services d’écoute téléphonique et les centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles.

Essentiellement, tout étudiant menant une recherche avec des sujets humains doit obtenir l’approbation de son département. La recherche avec les sujets humains est un domaine vaste qui englobe notamment les entrevues (poser des questions), l’observation de participants (dans des endroits publics, semi-publics ou privés) et la consultation de documents sensibles tels les dossiers médicaux.

Si tous les étudiants d’une classe travaillent à un même projet de recherche (selon la même méthodologie), leur professeur peut soumettre une demande d’approbation de groupe. Cependant, si un étudiant doit élaborer sa propre méthodologie, il doit déposer une demande d’approbation individuelle avant même d’entreprendre la collecte de données. Il est conseillé de prévoir un délai d’au moins 30 jours entre le dépôt de la demande d’approbation et la date de remise du projet.

L’objectif principal du Comité d’éthique de la recherche de l’ÉAPC consiste à évaluer les projets des étudiants et à s’assurer qu’ils sont conformes aux normes juridiques et éthiques de la recherche scientifique à l’Université.

Il est obligatoire de soumettre les documents suivants au Comité d’éthique de la recherche de l’École avant d’entreprendre la collecte de données :

  • Un rapport incluant les éléments suivants :
    • Une description du projet
    • Ses objectifs
    • Les questions de recherche
    • L’utilisation prévue des données recueillies
  • Un formulaire de consentement. (Veuillez en voir l'exemple)

Veuillez déposer la copie papier de ces documents à la réception (S-CI-101) ou soumettre la version électronique à daniel.salee@concordia.ca

Si tout est en règle, le Comité vous autorisera à poursuivre votre recherche; sinon, il vous en avisera. Le cas échéant, il vous expliquera les mesures à prendre pour obtenir l’approbation éthique.

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