Un parcours atypique
La passion de Maryam pour la technologie est née pendant son enfance à Yazd, en Iran. Au secondaire, les mathématiques lui convenaient parfaitement, et elle n’a jamais rêvé de Barbie ni d’autres jouets typiques de fille. Elle préférait construire des villes en Legos.
L’obtention de son baccalauréat en informatique dans une université iranienne était une étape toute naturelle dans son évolution. Elle a financé une partie de ces études en travaillant comme guide touristique, un emploi qui lui a permis d’apprendre plusieurs langues, dont le français. Elle s’est ensuite installée à Kuala Lumpur, en Malaisie, pour y faire sa maîtrise en génie logiciel à l’Université de Malaya, diplôme qu’elle a obtenu en 2009.
Lorsqu’a germé l’idée d’obtenir un doctorat, elle a mis le cap sur le Canada, à des milliers de kilomètres de là. « Montréal est une ville francophone, et j’avais appris les rudiments du français à l’époque où j’étais guide touristique. Ça me semblait une bonne destination pour moi », se remémore-t-elle.
En s’acclimatant aux exigences de sa rédaction de thèse en même temps qu’elle découvrait sa nouvelle vie à Montréal, elle a dû apprendre sur le tas. Tout lui paraissait tellement nouveau, mais elle a rapidement pris son rythme de croisière au Département d’informatique et de génie logiciel de Concordia, où elle prenait plaisir à apprendre de nouveaux langages de programmation, comme Erasmus.
Une décision audacieuse pour prendre un nouveau départ
Diplôme en poche, Maryam s’est trouvé un emploi d’analyste technologique chez Morgan Stanley, où elle a gravi les échelons jusqu’à devenir ingénieure en logiciels principale. C’était un travail intense, mais enrichissant et formateur. Pourtant, au bout de huit ans, au moment où elle allait accéder à l’échelon supérieur chez Morgan Stanley, elle a décidé d’aller voir ailleurs.
« Je n’aime pas l’idée d’être trop à l’aise dans ce que je fais et de me croire trop importante, mentionne-t-elle. La décision de partir n’a pas été facile, mais j’étais prête. »
Elle n’a pas mis de temps à devenir ingénieure de direction à Collibra, une entreprise new-yorkaise spécialisée dans la gouvernance et l’analyse des données, qui permet à ses employés de travailler à distance.
Ce que Maryam aime particulièrement de la programmation, c’est la possibilité de plonger profondément dans un travail exigeant une grande concentration, pour bâtir ce qu’elle doit bâtir. « Essayer de résoudre des problèmes complexes demande des efforts », souligne-t-elle.
Elle ne veut pas non plus faire du surplace en tant qu’ingénieure. « Je veux toujours continuer d’apprendre, m’intéresser à de nouvelles bases de données, comprendre de nouveaux langages. C’est ce qui me motive. »