Skip to main content

Diplômée en enseignement et en études anglaises, Christina Manolescu attribue à Concordia un apprentissage qui lui servira toute sa vie

L’écrivaine « ne pourrait être plus reconnaissante » en cette année du 50e anniversaire de son alma mater.
29 mai 2024
|
Par Adam H. Callaghan


Portrait d'une femme aux cheveux courts et portant des boucles d'oreilles pendantes, regardant vers la caméra. Christina Manolescu, B.A. 1980, cert. TESL 1991

Pour Christina Manolescu, B.A. 1980, cert. TESL 1991, les possibilités d’études supérieures étaient rares dans les années 1970. Déjà dans la vingtaine à l’époque, elle comptait quelques crédits universitaires à son actif, mais avait aussi de nombreuses obligations, notamment une famille et un emploi d’enseignante à l’école primaire.

Créée en 1974 de la fusion de la Sir George Williams University et du Loyola College, Concordia offrait un programme pour étudiants adultes que Mme Manolescu n’avait vu nulle part ailleurs, y compris l’avantage essentiel de pouvoir suivre des cours du soir, même durant l’été. « Je pense que Concordia a été une pionnière en ce sens, témoigne-t-elle. C’était le seul choix que j’avais, mais il s’est avéré le meilleur. »

Si elle a été parmi les premières étudiantes à s’inscrire à Concordia, Christina Manolescu n’a pas été l’une des premières à obtenir son diplôme, puisqu’il lui a fallu au moins six ans de plus pour terminer son programme de Honours en études anglaises. Elle ne regrette pas ce rythme, qui s’est au contraire révélé un atout supplémentaire. « J’étais reconnaissante de pouvoir suivre les cours à ma guise et d’y consacrer toute mon attention, sans avoir à emmagasiner toute l’information trop rapidement. »

Mme Manolescu a été tellement impressionnée par la souplesse de l’Université qu’elle y est retournée pour obtenir un certificat en enseignement de l’anglais, langue seconde (TESL). Cette fois, il lui a fallu au moins sept ans d’études à temps partiel pour l’obtenir tout en enseignant. « C’était un programme extrêmement rigoureux, mais qui valait vraiment la peine d’être suivi ».

La carte d'étudiant de premier cycle de Concordia de Manolescu datant du début des années 1990. La carte d'étudiant de premier cycle de Concordia de Manolescu datant du début des années 1990.

Un professeur formateur

Étudiante de premier cycle atypique qui devait adapter son cursus à un emploi du temps singulier, Christina Manolescu n’avait pas encore choisi son domaine d’études. Cette question a cependant été réglée après avoir suivi un cours d’été de poésie avec le professeur Michael Brian, qui dirigeait alors le Département d’études anglaises. « J’ai choisi ce cours alors que je ne savais pas encore vers quoi me diriger, se souvient-elle; et ce fut tout simplement fascinant, captivant et divertissant. »

« Le professeur Brian a donné un aspect magique à la matière. Il faisait participer les étudiantes et étudiants de manière informelle tout en maintenant un respect mutuel. Il était brillant, gentil et plein de tact, surtout lorsqu’il s’agissait de formuler des critiques », poursuit-elle. Son cours l’a d’ailleurs convaincue d’étudier la littérature, ce qui lui a permis de rencontrer de nombreux autres professeurs remarquables, d’obtenir un diplôme et d’avoir une révélation.

« Lorsque j’ai terminé ma formation, j’ai décidé que l’écriture était faite pour moi », se souvient-elle.

S’autoéditer avec l’aide d’amis

Christina Manolescu a commencé par écrire des poèmes pour Los Journal of Poetry and Short Fiction de Concordia. Beaucoup plus tard, elle a contribué à la rédaction d’articles pour d’autres publications universitaires telles que The Concordian. Entre-temps, elle a sauté dans le monde de l’autoédition, qui était en plein essor dans sa ville natale de Londres, en Angleterre; elle y est retournée en 1991 pendant près de dix ans après avoir obtenu son certificat d’enseignement de l’anglais, langue seconde, puis est finalement revenue à Montréal.

Le milieu l’autoédition a permis à Mme Manolescu de rester proche de camarades de Concordia comme Cristina Perissinotto, ancienne professeure d’études italiennes à l’Université. En 2001, les deux ont ainsi cofondé une organisation informelle appelée Invisible Cities Network (« réseau des villes invisibles »), qui faisait la promotion du travail d’artistes indépendants de tous les horizons.

« Au départ, nous étions quatre, puis l’entreprise a pris beaucoup plus d’ampleur que nous n’aurions pu l’imaginer », se rappelle Christina Manolescu. Pendant ces années d’essor, nous proposions diverses activités telles que des conférences, des lectures de poèmes, des spectacles musicaux et bien d’autres choses encore. La récession de 2008 s’est avérée un coup dur pour l’organisme, mais malgré une présence réduite, son site Web continue d’exister, 23 ans plus tard. Celui-ci fait la promotion des événements artistiques tenus principalement dans la région montréalaise, et ce, pour tous les artistes qui en font la demande.

Couverture du livre Baglady de Christina Manolescu, illustré par Mary Fitzpatrick. Manolescu est reconnaissante pour son éducation à Concordia qui l'a menée à une carrière d'écrivaine de nombreuses œuvres, y compris Baglady.

L’autoédition a également poussé Christina Manolescu à créer la maison d’édition Prince Chameleon Press. Elle et Mary Fitzpatrick, amie de longue date, ont ensuite étudié l’infographie au Rosemount Technology Centre. Mme Fitzpatrick est l’auteure de nombreuses illustrations pour des projets que Christina Manolescu a écrits au fil des ans, dont certains seront bientôt publiés : The Ghost Guard, roman fantastique pour enfants de neuf et dix ans, et non pas une, mais trois suites à Baglady (2006), roman pour adultes à l’humour noir.

« C’est une véritable artiste, soutient Mme Manolescu. Elle m’a énormément aidée dans mon parcours, et j’espère que je lui ai aussi été utile. »

À cinquante autres années d’éducation accessible

En cette année où Concordia fête ses 50 ans, Christina Manolescu se dit impressionnée par l’ambition de son alma mater, qui a connu un essor à la fois surprenant et logique. Elle espère que l’Université maintiendra sa philosophie de rendre l’éducation accessible à toutes et à tous, comme cela a toujours été le cas pour elle.

« Les cours que j’ai suivis au baccalauréat et au certificat à Concordia m’ont aidée à gagner ma vie pendant toutes ces années. Je ne saurais être plus reconnaissante – Concordia a fait de moi ce que je suis devenue. »

50 ans de savoirs, 50 ans d’avenirs marque l’anniversaire or et grenat de l’Université Concordia. De juin 2024 à juin 2025, ce jalon ralliera notre communauté de plus de 45 000 étudiants, 7 000 membres du personnel et du corps professoral, et 260 000 diplômés. Nous tirons une grande fierté de l’histoire de Concordia et imaginons notre avenir en ce point culminant de l’initiative sans précédent de collecte de fonds de l’Université, la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération.



Retour en haut de page

© Université Concordia