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Grand Concordienne : Christine Jones, scénographe récompensée aux Tony Awards

« Selon moi, Concordia a le meilleur programme de premier cycle en théâtre en Amérique du Nord. »
4 septembre 2024
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Par Ian Harrison, B.Comm. 2001


Christine tient son Tony Award et se tient devant un arrière-plan sur lequel figurent les logos de CBS et des Tony Awards. Christine elle a remporté son premier prix Tony pour son travail sur American Idiot, une œuvre inspirée de l’album-concept de Green Day.

Comment se sent-on quand on gagne le prix le plus prestigieux de Broadway? Il suffit de demander à Christine Jones, B. Bx-arts 1990.

« C’était surréaliste, déclare la détentrice de deux Tony. Je me promenais dans un état second, en me pinçant. Pour quelqu’un qui a grandi sans expérience en théâtre musical dans l’ouest de l’île de Montréal, c’était la consécration suprême. »

Jones a été nommée pour la première fois aux Tony Awards en 2007 avec Spring Awakening, dans la catégorie de la meilleure scénographie dans une comédie musicale. Trois ans plus tard, elle a remporté son premier prix dans cette catégorie pour son travail sur American Idiot, une œuvre inspirée de l’album-concept de Green Day.

Quand elle est retournée sur scène en 2018 pour Harry Potter and the Cursed Child, le moment était particulièrement spécial et émouvant.

« Je partage ce prix avec ma mère, mon père, ma sœur et mon frère, qui a été mis en adoption lorsqu’il était bébé et que nous avons retrouvé il y a un an », a-t-elle déclaré dans son discours d’acceptation mémorable. « C’est dingue que nous soyons tous ici pour célébrer ça ensemble. C’est fou. »

Jones a presque remporté un autre Tony en 2024 pour son travail de scénographie sur The Outsiders, tiré du roman classique de S. E. Hinton et de l’adaptation cinématographique de 1983 de Francis Ford Coppola. À ses nombreuses distinctions s’ajoute un prix Obie, remporté en 2015 pour son excellence constante en scénographie.

Quand elle n’est pas occupée à travailler sur Broadway, au Metropolitan Opera et avec des artistes comme David Byrne et Radiohead, Jones donne des cours au Département de design Tisch de l’Université de New York, son autre alma mater.

De plus, la Grande Concordienne se consacre à AMP : un collectif qu’elle a cofondé et qui fait la promotion de designers émergents et sous-représentés.

Quels sont les points forts de votre parcours universitaire à Concordia?

Christine Jones: Je dirais l’énergie dans les espaces de studio et le travail avec mes camarades. Les interactions entre les étudiants et les professeurs étaient naturelles. On pouvait aller à l’atelier d’accessoires ou de costumes et obtenir de l’aide ou des conseils.

Il y avait beaucoup de peinture, de tissus et d’objets. J’avais l’impression d’être dans une école d’art. Tout était là pour qu’on devienne ce que j’appellerais des « artistes de théâtre ». C’était comme un laboratoire géant de création théâtrale.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

CJ: En toute honnêteté, Concordia a vraiment façonné ma vie artistique. Quand j’ai commencé mes études supérieures à l’Université de New York, j’avais déjà une idée de ce que signifie être artisan du théâtre et artiste.

Grâce à Concordia, je ne craignais pas de prendre des risques. J’expérimentais et je réfléchissais au théâtre dans son ensemble, de l’éclairage et des costumes aux décors et à la dramaturgie. En plus, j’avais touché à la mise en scène pendant mon baccalauréat.

À mon avis, ma formation me distinguait des autres. Selon moi, Concordia a le meilleur programme de premier cycle en théâtre en Amérique du Nord.

Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?

CJ: Soyez intrépides. Quand je suis arrivée à New York, j’avais l’impression d’être sur une autre planète. J’étais nerveuse et intimidée, mais j’ai finalement vu que j’étais bien équipée.

Embrassez votre montréalité : l’effervescence de la scène musicale, artistique, théâtrale et de la danse. Montréal est sans égal. Faites-en votre force où que vous alliez.

Contactez d’autres personnes qui ont fréquenté Concordia. Je fais du mentorat dans le cadre du programme d’Art Volte de Concordia. Ne craignez jamais d’aller vers des artistes que vous admirez, qu’ils aient étudié à Concordia ou non. Empruntez des sentiers inexplorés.

Comment vous sentez-vous d’avoir été nommée Grande Concordienne?

CJ: Très contente. Concordia et Montréal me sont très chères. Parfois, je me sens loin, à New York, mais ce titre me rappelle que j’appartiens encore à ma ville et à mon alma mater.

Je suis fière et reconnaissante d’avoir été sélectionnée.

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



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