Grand Concordien : Ajay Gupta, vétéran de la gestion de patrimoine

Ajay Gupta, B. Comm. 1995, s’est lancé dans la gestion de patrimoine avec pour objectif ultime de gérer un portefeuille de 100 millions de dollars. Lorsque, des années plus tard, il a vendu sa participation à une firme de capital-investissement et a pris sa retraite, ce chiffre avoisinait davantage les 100 milliards de dollars.

L’homme d’affaires a grandi sur la Rive-Sud de Montréal, dans une famille où « l’on travaillait dur et l’on s’efforçait constamment de se perfectionner ».

Inspiré par son père, qui travaillait dans les services financiers, Gupta est devenu un excellent étudiant en finance à l’Université Concordia et a grandement participé à la vie sur le campus.

« Mon père m’a fortement encouragé à découvrir ma passion et à m’y consacrer, explique-t-il. Il se trouve que c’est vers la finance que je me suis tourné. »

Après avoir obtenu son diplôme à Concordia, Gupta a poursuivi ses études à Harvard, puis à Wharton, s’est installé à San Diego et s’est rapidement fait un nom dans le monde de la gestion de patrimoine, tant chez Merrill Lynch qu’à UBS.

Désireux de voler de ses propres ailes, il a fondé Gupta Wealth Management, qui a plus tard fusionné avec Creative Planning. En tant que stratège en chef de l’investissement, il a permis à l’entreprise de jouir d’une reconnaissance nationale, ayant notamment été désignée meilleure firme de gestion de patrimoine indépendante aux États-Unis par Barron’s, en 2017.

L’expertise de Gupta a attiré l’attention de Tony Robbins, le gourou de la croissance personnelle, qui l’a présenté dans le livre Money: Master the Game, figurant sur la liste des succès de librairie du New York Times. Cette relation professionnelle s’est transformée en amitié et a donné lieu à la création de Robbins Gupta Holdings (RG Holdings). Le cabinet des familles Robbins et Gupta gère des placements spéculatifs comme le capital-investissement, l’immobilier et les soins de santé.

« Quand j’étais jeune, j’écoutais les cassettes de Tony, que je considérais comme un mentor à distance, explique Gupta. Pouvoir dire de lui aujourd’hui qu’il est un ami proche et être régulièrement invité à prendre la parole lors de ses événements, c’est vraiment extraordinaire. »

Outre ses réalisations professionnelles, le diplômé de Concordia, qui vit à Miami avec sa femme et ses trois enfants, siège aux conseils d’administration de la Deepak Chopra Foundation et de la Tony Robbins Foundation. Sa propre fondation familiale soutient également de nombreuses initiatives communautaires.

Gupta reste attaché à son alma mater et à Montréal. Il a reçu le Prix du diplômé de l’année Benoît-Pelland en 2022 et garde contact avec certains de ses camarades de l’école secondaire régionale Centennial de Greenfield Park.

Après avoir vendu son entreprise en 2020, Gupta aurait pu prendre une retraite bien méritée.

« Mais je ne joue pas au golf et je n’aime pas beaucoup la plage, dit-il. C’est pourquoi je passe toujours beaucoup de temps à étudier différentes occasions d’affaires et d’investissement. »

« Je crois vraiment que si l’on fait ce qu’on aime, il n’y a pas un seul jour où l’on travaille dans la vie. »

Quels sont les points forts de votre parcours universitaire à Concordia?

Ajay Gupta: Vivre au centre-ville, sur la rue Mackay, juste en face du campus, est l’une des expériences qui m’ont marqué. La vie étudiante était omniprésente et effervescente. Un autre moment déterminant a été ma participation à la gouvernance étudiante en tant que président de l’Association des étudiants en commerce et en administration.

J’ai fait campagne pour l’élection et j’ai noué de solides relations avec des membres du corps professoral, du sénat et du conseil d’administration. J’ai beaucoup appris sur la communication et sur ce qui se passe dans les coulisses du monde universitaire. Ma participation au comité de recherche du nouveau doyen de la faculté a été particulièrement instructive.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

AG: Tout d’abord, j’ai mis par écrit mes objectifs et mes projets, ce qui m’a permis de faire preuve d’audace en privé. J’ai pris conscience très tôt de ma passion pour le monde de l’investissement et de la finance, et je m’y suis consacré avec vigueur.

Le travail acharné a été déterminant ‒ je crois qu’il faut travailler plus fort que tout le monde autour de soi. Mon objectif a toujours été d’apporter à mes clients plus de valeur ajoutée que n’importe qui d’autre. Au fil du temps, mes clients ont pu constater ma loyauté et ont commencé à me présenter aux bonnes personnes, ce qui m’a énormément aidé.

Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?

AG: Tout d’abord, impliquez-vous. Ne vous contentez pas d’aller aux cours et de passer les examens. Engagez-vous auprès d’associations étudiantes liées à votre domaine, assistez à des événements et participez activement.

Ensuite, trouvez-vous un mentor que vous respectez et admirez. Pour ma part, c’est Tony Robbins qui m’a grandement influencé. Avoir un mentor vous permet de vous inspirer de sa réussite et d’apprendre de ses expériences.

Comment vous sentez-vous d’avoir été nommé Grand Concordien?

AG: C’est une grande leçon d’humilité et un honneur. J’ai la chair de poule rien que d’y penser! Je n’aurais jamais imaginé être ainsi reconnu 30 ans après mon passage à Concordia.

C’est un privilège de compter parmi les 50 Grands Concordiens et Concordiennes. Concordia m’a offert une formation pratique et concrète, et mon diplôme a pris de la valeur au fil du temps.