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Du Concordia Queer Collective à la présidence de SIDA Nouveau-Brunswick

« Le militantisme à Concordia m’a aidé à trouver ma voix, et j’en éprouve une grande reconnaissance. »
14 novembre 2024
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Par Richard Burnett, B.A. 1988


Des dizaines de jeunes gens se tiennent derrière une banderole portant l'inscription Queer COncordia. La banderole porte des symboles de la Fierté et les personnes portent des tenues arc-en-ciel multicolores. Les membres de Queer Concordia au défilé de la Fierté de Montréal 2023.

Quand James Edwards (étudiant en 1995) arrive à Montréal après avoir quitté Halifax, à l’âge de 25 ans, il est séduit par l’effervescence de la scène homosexuelle de la ville et par le dynamisme de la politique étudiante à Concordia.

Il se joint immédiatement au collectif des lesbiennes et des gais de Concordia, association étudiante créée en 1978.

James Edwards joue un rôle essentiel dans l’évolution de l’association. En 1992, celle-ci est rebaptisée Concordia Queer Collective (CQC), les militants se réappropriant ainsi le terme péjoratif « queer » en le réinvestissant d’un sens positif.

« Nous avons restructuré le CQC pour qu’il fonctionne comme un véritable collectif doté d’une équipe de coordination, explique James Edwards. Nous avions une forte présence sur le campus, défendant les droits des étudiants homosexuels tout en offrant un espace sûr. »

Son militantisme le mène à l’Union des étudiants et des étudiantes de Concordia, dont il est membre du conseil de 1992 à 1994, pour ensuite devenir vice-président à l’administration.

En 1996, James Edwards fait face à une épreuve de taille lorsque sa séropositivité est rendue publique sans son consentement par Cusacorp Management Ltd, une filiale de l’Union des étudiants et des étudiantes de Concordia qui fournit des services de restauration et de boissons sur les campus Loyola et Sir-George-Williams. Cela se produit au cours d’une période où les personnes atteintes du sida subissent une intense discrimination, même si Concordia avait mis en place une politique globale de sensibilisation au VIH/sida en 1988.

James Edwards réagit en déposant une plainte auprès de la Commission des droits de la personne du Québec. Parallèlement, Concordia engage une procédure interne contre Cusacorp. Le litige est résolu lorsque Cusacorp présente des excuses et verse une indemnité de 4 000 $; James Edwards estime toutefois que les excuses manquent de sincérité.

Cette expérience influera sur la façon dont James Edwards mènera plus tard ses activités vouées à la défense des droits. Après avoir quitté Concordia, il s’implique dans l’organisation du défilé de la fierté de Saint John, au Nouveau-Brunswick, puis rejoint le conseil d’administration de SIDA Nouveau-Brunswick, dont il est aujourd’hui le président.

« Je ne suis que le deuxième président séropositif de SIDA Nouveau-Brunswick, ce qui est selon moi significatif », déclare James Edwards.

Occupant aujourd’hui des fonctions de spécialiste des comptes clients internationaux au sein de la société Wyndham Hotels & Resorts, le diplômé revient sur son parcours en ces termes : « Je ne me considère pas comme un pionnier. J’ai simplement fait ce qui était nécessaire. Les luttes et le militantisme à Concordia m’ont aidé à trouver ma voix, et j’en éprouve une grande reconnaissance. »



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