Grande Concordienne : Stacey Jackson, artiste polyvalente

Chanteuse, présentatrice de télévision, auteure et entrepreneure, Stacey Jackson, B.A. 1991, cultive la polyvalence et affiche un parcours qui, selon elle, prouve clairement qu’« il n’est jamais trop tard pour vivre ses rêves ».

Durant son adolescence à Montréal, Jackson joue dans des groupes de musique et fait de brillantes études au Département de communication de l’Université Concordia. Son cheminement professionnel prend un tournant décisif lorsqu’elle obtient un stage au réseau CBS News à New York et, plus tard, quand elle décroche un poste de publiciste pour la chaîne Lifetime Television dans la même ville.

Après dix ans à New York, elle déménage à Londres, au Royaume-Uni, où elle concilie vie familiale et aspirations créatives.

À 40 ans, mère de quatre enfants, Jackson relance sa carrière musicale en enregistrant un album pour l’organisme caritatif Music for Youth. L’album semble d’abord passer inaperçu, jusqu’à ce qu’un remix de la chanson Band of Gold devienne une référence dans le monde de la danse et propulse Jackson sous les projecteurs et sur la scène internationale.

La chanteuse poursuit sur sa lancée avec Live It Up, titre dans lequel figure un couplet du légendaire rappeur Snoop Dogg. Son plus récent album Super Woman (2024) a été lancé cette année et sera doublé d’une tournée.

Les talents de Jackson ne se limitent pas à la musique. À titre de présentatrice de télévision, elle a animé 54 épisodes de Stacey Jackson in the 80s à la chaîne Sky Music. Elle a d’ailleurs écrit la chanson-thème de l’émission, Flipside, qui est devenue un tube au palmarès de la Global Digital Radio en 2022.

Également entrepreneure, Jackson a fondé la ligne de vêtements de sport pour femmes Staefit.

Qui plus est, elle a publié plus tôt en 2024 son premier roman et livre électronique semi-autobiographique, How A Gangsta Rapper Made Me A Better Mom, qu’elle a co-écrit avec Ruth Elkins.

« La vie est trop courte pour ne pas prendre de risques et essayer de nouvelles choses, affirme la Grande Concordienne. Saisissez chaque occasion, car vous ne savez jamais ce qu’elle vous apportera! »

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

Stacey Jackson : Concordia offrait une expérience pratique d’un tout autre calibre. Je pense notamment à son programme de communication avant-gardiste.

À la fin des années 1980, il n’y avait dans les studios d’enregistrement que des magnétophones à bobines – on y coupait les bandes avec des lames de rasoir. Je me souviens du plaisir qu’on ressentait à être assis dans ces minuscules studios de la taille d’un placard; on apprenait le métier par l’expérience. Je me sentais vraiment spéciale et privilégiée de faire partie de tout ça.

La formation en contexte urbain que Concordia m’a offerte m’a vraiment rendue plus perspicace, plus ouverte sur le monde et plus autonome. Ces expériences sont restées ancrées en moi et ont façonné la personne que je suis aujourd’hui.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

SJ : Tout au long de mon parcours, j’ai valorisé la créativité et saisi les occasions qui s’offraient à moi. Que ce soit dans mon travail d’auteure-compositrice-interprète ou dans le milieu de la télévision, j’ai grandement bénéficié de toutes les expériences que j’ai vécues.

J’adore créer quelque chose à partir de rien, qu’il s’agisse d’une chanson, d’un vêtement ou d’un ouvrage. Cette volonté de prendre des risques et de me dépasser sur le plan créatif a vraiment été déterminante.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants qui souhaiteraient suivre vos traces?

SJ : Quand une porte s’ouvre, n’ayez pas peur et foncez! Peu importe si cela ne correspond pas au cheminement que vous envisagiez au départ. Les compétences et l’expérience que vous tirerez de chaque occasion peuvent vous ouvrir des possibilités insoupçonnées et extraordinaires.

Par exemple, le fait d’avoir travaillé dans le marketing télévisuel et les relations publiques m’a été très utile quand j’ai voulu produire et diffuser ma propre musique. La confiance s’acquiert avec l’expérience, alors n’ayez pas peur d’échouer dans quelque chose de nouveau. Continuez d’essayer et d’apprendre; savourez chaque instant de cette aventure.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommée Grande Concordienne?

SJ : Honnêtement, j’ai encore la chair de poule rien que d’y penser. Compter parmi les 50 Grands Concordiens est un immense honneur, surtout quand je songe aux milliers de personnes talentueuses qui ont franchi les portes de l’Université; c’est une véritable leçon d’humilité. Je suis extrêmement honorée de figurer aux côtés de personnes aussi exceptionnelles. C’est un sentiment exaltant qui me rend vraiment heureuse!