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Line Rivard met sa maîtrise obtenue à l’Université Concordia au service de la diplomatie dans le cadre de ses fonctions de déléguée générale à Londres

L’ancienne banquière d’affaires dirige une équipe chargée de la promotion de l’investissement au Québec
9 décembre 2024
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Par Adam H. Callaghan


Une femme tenant un chandail à capuchon bordeaux de l'Université Concordia, souriant joyeusement lors d'un rassemblement en plein air avec des décorations sur le thème du Québec et d'autres personnes en arrière-pla. Line Rivard montre un chandail à capuchon portant le logo de l’Université Concordia.

Line Rivard, MBA 1987, était en semi-retraite depuis 12 ans lorsqu’elle a été recrutée pour promouvoir les intérêts du Québec à l’étranger à titre de déléguée générale à Londres, au Royaume-Uni.

Les deux décennies et plus pendant lesquelles elle a travaillé dans le domaine des services bancaires d’investissement et de la finance ainsi que ses années d’expérience au sein du conseil d’administration de diverses entreprises et institutions culturelles ont fait d’elle une candidate de choix aux yeux de l’actuel gouvernement de la province, pour qui le développement économique international représente un dossier de première importance.

« Pour les bureaux prestigieux dans des villes comme Paris et Londres, ils recherchaient des personnes dotées d’un solide sens des affaires, fait valoir Line Rivard, alors j’ai reçu un appel téléphonique. »

Le Québec consacre d’énormes efforts au chapitre des relations internationales, ce qui en fait une province à part avec ses 34 représentations à l’étranger. En novembre 2021, Line Rivard a entrepris ses fonctions diplomatiques à Londres et pris la tête d’une équipe de 23 personnes; à titre de comparaison, le bureau de l’Ontario à Londres ne compte que deux personnes. Elle compare son rôle à celui d’ambassadrice d’une mini-ambassade, à cette différence près que la personne déléguée générale s’occupe de culture et d’économie plutôt que de sécurité et de défense.

« Québec veut que nous tirions profit de notre présence et de nos relations à l’étranger pour accroître nos exportations », explique Line Rivard. Cela peut vouloir dire faciliter l’exportation de biens et de services ou aider une entreprise comme CGI, qui offre des services-conseils en TI et en affaires à obtenir des contrats dans le territoire relevant de la compétence de Mme Rivard. Ce territoire englobe le Royaume-Uni, l’Irlande et cinq pays nordiques.

Par sa présence à Londres, le gouvernement du Québec travaille également à attirer des investissements étrangers dans la province. Ainsi, l’équipe de Line Rivard a joué un rôle important dans l’établissement du partenariat entre Énergir Développement, principal distributeur gazier au Québec, et Nature Energy, une entreprise danoise de biogaz; ensemble, ces partenaires construiront et exploiteront au Québec des installations servant à générer du biométhane à partir de matières organiques résiduelles provenant notamment des entreprises agricoles.

« La raison pour laquelle on m’a choisie pour diriger cette délégation tient à mon expérience en affaires, en finances et en développement des affaires », ajoute Line Rivard.

A professional portrait of a woman wearing a gray blazer and black turtleneck, standing in front of the Quebec flag, smiling confidently. Line Rivard, agent-general of Quebec in London | credit: Ministère des Relations internationales et de la Francophonie

Un solide programme en finance offert au moment opportun

Lorsqu’elle a décidé d’obtenir le diplôme de MBA qui a donné le coup d’envoi au parcours professionnel qu’on lui connaît, Line Rivard a opté pour Concordia en raison de la souplesse de son calendrier scolaire. « J’ai fait une demande d’admission et été acceptée à plusieurs universités, mais je voulais commencer mes études en janvier et Concordia était le seul établissement qui m’autorisait à le faire », raconte Line Rivard en riant.

Mais si elle s’est intéressée en premier lieu à Concordia, c’est parce que l’établissement était reconnu pour ses forces en finances, réputation qui, plus tard, a aidé la diplômée à accéder à l’industrie bancaire, même si elle a d’abord dû faire ses classes dans des secteurs qui présentaient peu d’intérêt pour elle.

« Je n’ai pas travaillé tout de suite dans les services bancaires d’investissement, comme je l’aurais voulu, ce qui ne s’explique pas tant par l’école où j’avais étudié que par le fait que j’étais une femme », observe Line Rivard. En effet, il lui est souvent arrivé d’être la seule femme de son équipe.

Heureusement, la sous-représentation des femmes et le scepticisme auquel elle a dû faire face dans un secteur dominé par les hommes ont pris du recul depuis les débuts de Mme Rivard dans l’industrie, en partie grâce à ses efforts et sa présence.

Line Rivard a été directrice de BMO Marchés des capitaux pendant près de deux décennies. Elle a agi à titre de conseillère auprès d’entreprises telles que le Musée McCord et YMCA Québec, et occupé le poste de gouverneure de la Banque du Canada. Elle a embauché et soutenu la prochaine génération de leaders. « La personne qui dirige aujourd’hui le service des produits de placement de BMO Marchés des capitaux a été l’une de mes jeunes recrues à l’époque », précise-t-elle.

Plus récemment, Line Rivard et la Délégation générale du Québec à Londres ont organisé l’un des premiers événements Femmes en tête de Concordia, à l’occasion duquel des personnes diplômées ont pu réseauter et échanger des récits de leurs expériences personnelles et professionnelles. Le programme Femmes en tête aide les personnes diplômées œuvrant dans différentes régions du monde à garder le contact en organisant des congrès, des conférences, des webinaires et d’autres événements spéciaux.

« Pour qu’une université rayonne, il lui faut absolument maintenir des liens constants avec sa population diplômée, affirme Line Rivard. Et ces liens revêtent une importance encore plus grande à l’étranger : étant donné que les gens sont plus dispersés, le fait d’offrir un forum qui leur permet de reprendre contact, de revivre des moments heureux, de contribuer à faire connaître l’Université et de cultiver un sentiment d’appartenance constitue une formule gagnante pour tout le monde! »



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