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Grande Concordienne : Debra Arbec, présentatrice de nouvelles primée

« Le Département de journalisme de Concordia était une communauté très soudée »
23 avril 2025
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Par Ian Harrison, , B. Comm. 2001


alt="Debra a les cheveux bruns et porte un chemisier turquoise." « Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est de rencontrer des personnes fascinantes et d’écouter leurs histoires. »

Debra Arbec, B.A. 1989, est la figure familière qui présente le bulletin de 18 h de CBC Montreal depuis 2011. Sa présence calme et assurée lui a valu de nombreuses récompenses, dont le prestigieux prix Écrans canadiens de la meilleure présentatrice locale ou du meilleur présentateur local en 2024.

Ayant grandi à Rawdon, au Québec, entourée de professionnels de la santé, Arbec se destinait initialement à une carrière en médecine. Mais c’est à l’adolescence, alors qu’elle travaillait dans la maison de soins de longue durée de ses parents, que sa passion pour les histoires s’est éveillée.

« J’avais l’habitude de m’asseoir, de bavarder et d’écouter les récits de ces vies incroyables », se souvient-elle.

Elle a perfectionné son art à Concordia, où elle a obtenu un diplôme en journalisme. Bien que sa première tentative d’inscription au programme se soit soldée par un échec, une recommandation de Lindsay Crysler, alors directeur du programme, l’a amenée à parfaire ses compétences en rédaction. L’année suivante, elle a présenté une nouvelle demande d’admission qui a été acceptée, jetant ainsi les bases de son avenir dans le domaine des médias.

Après Concordia, Arbec a entamé sa carrière à la radio, à CJAD, avant de passer à la télévision, à CFCF, aujourd’hui CTV Montreal, en 1997. C’est durant son parcours à CTV Montréal, où elle présentait les bulletins de nouvelles de fin de semaine et de fin de soirée, qu’elle s’est fait connaître, en particulier lors de la tempête de verglas de 1998.

En 2011, Arbec est entrée au service de la CBC et est devenue l’animatrice de Montreal News at 6, où sa passion pour les reportages fouillés – notamment sur la politique québécoise, les histoires d’intérêt humain et les nouvelles de dernière heure – a fait d’elle une personnalité connue.

Ses reportages d’investigation lui ont depuis valu diverses récompenses, dont plusieurs prix de la Radio Television Digital News Association et une nomination à un prix de l’Association canadienne des journalistes pour avoir révélé une affaire de dissimulation à l’Organisation de l’aviation civile internationale, dont le siège se trouve à Montréal.

La riche carrière de Arbec l’a également amenée à couvrir certains des événements les plus marquants du Québec, des inondations de 2017 et 2019 à la catastrophe de Lac-Mégantic, en passant par l’impact profond de la pandémie à Montréal.

La Grande Concordienne demeure une fervente partisane du journalisme local, même si le paysage médiatique est en pleine mutation.

« Tout est en train de changer. La manière dont nous pratiquons le journalisme change – les plateformes, l’accent mis sur les images, la narration numérique… Cela dit, je reste optimiste quant à notre avenir, déclare-t-elle. Le journalisme local est la base de tout. Sans lui, le monde est nettement plus angoissant. »

Cette passion pour les récits locaux transparaît non seulement dans des reportages percutants, mais aussi dans la série Montreal A to V de CBC, dans laquelle la journaliste explore les 19 arrondissements de la ville, mettant en lumière la diversité qui façonne le caractère unique de Montréal.

La véritable essence du journalisme, observe-t-elle, est de donner voix aux communautés locales que l’on n’entend pas toujours.

« Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est de rencontrer des personnes fascinantes et d’écouter leurs histoires », a déclaré Arbec lors d’une entrevue à son alma mater. « Je me sens incroyablement chanceuse de pouvoir amplifier leurs voix, qu’il s’agisse de politiciens, de vedettes de l’actualité ou de Montréalaises et Montréalais ordinaires ayant vécu des expériences extraordinaires. »

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

Debra Arbec : Le Département de journalisme de Concordia était petit, ce qui donnait l’impression d’une communauté très soudée. J’ai été la première de ma famille à fréquenter l’université, ce qui impliquait beaucoup de pression. Mais je me suis toujours sentie soutenue par mes professeurs, en particulier Lindsay Crysler et Enn Raudsepp [cofondateurs du Département de journalisme]. Ils ont joué un rôle essentiel dans l’orientation de ma carrière.

Aujourd’hui encore, Concordia fait partie de ma vie : j’habite près du campus Loyola et j’ai gardé des liens avec l’Université au fil des ans – c’est comme une famille.

Pouvez-vous énumérer certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

DA : La résilience, sans aucun doute. Je n’ai pas été acceptée dans le programme de journalisme lorsque j’ai posé ma candidature. Comme j’avais une formation scientifique, mes compétences en rédaction n’étaient pas suffisantes.

Lindsay Crysler m’a conseillé de suivre des cours de littérature, de création littéraire et de sciences politiques pour m’améliorer, et c’est ce que j’ai fait. J’ai travaillé très dur, j’ai reposé ma candidature et j’ai été acceptée. Cette expérience m’a inculqué une solide éthique de travail et m’a convaincue qu’il ne fallait jamais céder à un refus. Le journalisme est un domaine difficile, il faut être persévérant et passionné par son travail. En plus de raconter des histoires, je suis tombée amoureuse de l’écriture, en particulier lorsqu’elle accompagne des images.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants qui souhaiteraient suivre vos traces?

DA : C’est un métier difficile, mais c’est aussi une vocation. Quand on attrape la piqûre du journalisme, il n’y a rien de tel. L’industrie évolue et nous faisons face à des défis tels que la mésinformation et les suppressions d’emplois, mais le journalisme est plus important que jamais.

Mon conseil ? Ne vous laissez pas décourager. Écoutez attentivement les personnes que vous interviewez, creusez le sujet et faites preuve d’esprit critique. Nous avons besoin de jeunes journalistes pour reprendre le flambeau et faire ce travail important.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommée Grande Concordienne?

DA : Honnêtement, je suis sous le choc – c’est un immense honneur. Il y a tellement de Concordiennes et de Concordiens accomplis, et le fait d’être reconnue parmi eux est une grande leçon d’humilité. J’ai conservé des liens étroits avec l’Université grâce au journalisme, à l’animation de tables rondes ainsi qu’à mes discussions avec les étudiantes et étudiants.

Concordia a joué un rôle crucial dans ma formation et fait toujours partie de ma vie. Je porte même encore mon chandail de l’Université! Je suis très fière de mon alma mater et reconnaissante de cette distinction.

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



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