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L’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia accueille l’auteure afroféministe franco-congolaise Douce Dibondo à ESPACE 4 pour discuter de son nouveau livre

L’équipe organisatrice espère que cette rencontre marquera le début d’une longue collaboration avec la Table ronde du Mois de l’histoire des Noir·e·s
13 mars 2025
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De gauche à droite : Belen Blizzard, la toute première personne à occuper les fonctions de coordonnateurice du soutien aux personnes étudiantes 2ELGBTQI+ de l’Université Concordia; l’auteure Douce Dibondo; la modératrice Po B.K. Lomami; et Marlihan Lopez, coordonnatrice des programmes et de l’engagement communautaire à l’institut.
De gauche à droite : Belen Blizzard, la toute première personne à occuper les fonctions de coordonnateurice du soutien aux personnes étudiantes 2ELGBTQI+ de l’Université Concordia; l’auteure Douce Dibondo; la modératrice Po B.K. Lomami; et Marlihan Lopez, coordonnatrice des programmes et de l’engagement communautaire à l’institut.

À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia a organisé le 26 février dernier un séminaire public mettant en vedette l’auteure Douce Dibondo. Dans son plus récent ouvrage, intitulé La charge raciale : Vertige d’un silence écrasant, la journaliste, poète et baladodiffuseuse franco-congolaise traite du fardeau de l’oppression raciale qui pèse sur les personnes de couleur, en particulier les Noirs, au sein d’une société suprématiste blanche.

La conversation entre Douce Dibondo et l’artiste interdisciplinaire Po B. K. Lomami s’est déroulée en français à ESPACE 4. L’événement était présenté conjointement avec la Table ronde du Mois de l’histoire des Noir·e·s.

Coordonnatrice des programmes et de l’engagement communautaire à l’Institut Simone de Beauvoir, Marlihan Lopez a été nommée lauréate du Mois de l’histoire des Noir·e·s en 2019, une expérience qui l’a amenée à tisser des liens inestimables avec l’équipe de la Table ronde au fil des ans.

« Cette année, la Table ronde a invité Douce Dibondo à Montréal. La directrice, Nadia Rousseau, a communiqué avec moi pour savoir si l’institut souhaitait collaborer avec elle, relate Mme Lopez. Nous avons immédiatement accepté, et le Bureau des perspectives noires a consenti à nous accorder une aide financière supplémentaire ».

« Il y a une culture du silence »

L’auteure définit la charge raciale comme un fardeau qui pèse sur les personnes noires vivant dans une société à majorité blanche. Elle décrit les stratégies d’adaptation que ces personnes doivent déployer en tout temps pour se protéger contre les micro- et macro-agressions. Dans son livre, l’auteure décline ce concept en trois volets. Le premier, fondé sur la dimension historique, concerne tout particulièrement les conséquences et l’héritage de l’esclavage. Le deuxième relève du domaine interpersonnel et concerne les relations des Noirs avec des institutions telles que la police, mais aussi leurs rapports familiaux et amoureux. Le troisième correspond à ce qu’elle appelle le fardeau « intrapersonnel », qui est souvent occulté.

« Il faut une énergie énorme pour faire comprendre chaque épisode de racisme que nous vivons – les regards, les soupçons, les chuchotements. En définitive, il est impossible de décrire ce que vivent les Noirs chaque minute de leur vie. Il y a donc une forme de culture du silence qui s’accompagne d’un fardeau psychoexistentiel », témoigne Douce Dibondo.

Po B. K. Lomami – qui est titulaire d’un diplôme de Concordia et poursuit actuellement une maîtrise en arts plastiques, option intermédias – préconise une approche conviviale et participative dans son rôle de modératrice. L’artiste souligne par ailleurs que le livre de Mme Dibondo est un ouvrage en français, ce qui lui confère une importance particulière étant donné qu’une grande partie de la recherche sur le féminisme noir est produite par des Nord-Américaines et Nords-Américains qui publient leurs travaux en anglais. « Ces ouvrages ne reflètent pas l’intégralité de nos expériences », estime Po B. K. Lomami.

À la suite de cette conversation publique entre Douce Dibondo et Po B. K. Lomami, les personnes ayant assisté à la rencontre sur place ou en ligne étaient invitées à participer à une période de questions et réponses.

« Le début d’une longue collaboration »

Cette discussion entre deux intellectuelles et artistes dynamiques, queer et afroféministes s’inscrivait tout naturellement dans la programmation de l’Institut Simone de Beauvoir. Depuis 2023, l’institut présente le cycle de conférences Dr. Esmeralda Thornhill Black Feminist, qui a lieu chaque année au mois d’octobre.

Ces activités reflètent l’engagement de Concordia à promouvoir les savoirs noirs. L’Université offrira d’ailleurs une nouvelle mineure en études des diasporas noires et africaines en contexte canadien à compter de septembre 2025.

En ce qui concerne le partenariat entre l’Institut Simone de Beauvoir et la Table ronde, Marlihan Lopez souhaite que cette expérience « marque le début d’une longue collaboration qui permettra à l’institut de continuer à proposer des programmes axés sur les études noires, le féminisme noir queer et l’intersectionnalité ».


Regardez l’enregistrement de la conversation entre Douce Dibondo et Po B. K. Lomami, présentée à ESPACE 4 par l’Institut Simone de Beauvoir et la Table ronde du Mois de l’histoire des Noir·e·s en partenariat avec le Bureau des perspectives noires de l’Université Concordia.

 



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