EXAMEN DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE
Septembre 2018
L’Université Concordia a pour mission de soutenir ses étudiants et de créer un environnement où ils pourront s’épanouir. Selon la recherche, les services de santé et de bien-être destinés aux étudiants ne doivent constituer qu’un volet de la stratégie globale pour un campus en santé. Il a été démontré que les communautés résilientes et une culture de bienveillance à l’échelle de l’université sont les moyens les plus efficaces de promouvoir la santé, le bien-être et la réussite chez les étudiants.
Le nombre d’étudiants ayant besoin de soutien physique et psychologique a augmenté récemment dans les établissements postsecondaires. En 2017, dans le cadre de la démarche permanente de l’Université pour favoriser la santé et le bien-être de ses étudiants, le recteur Alan Shepard a demandé un examen officiel de cette question. À titre d’université de nouvelle génération qui possède une vaste expérience de recherche sur les mesures préventives de santé, l’Université Concordia doit absolument tirer parti de ses forces et placer la prévention et le bien-être au cœur de ses activités et services pédagogiques.
Le présent examen se penche sur les façons d’enrichir les programmes et services actuels et tente de déterminer les nouveaux domaines dans lesquels l’Université peut appuyer les étudiants afin de promouvoir une culture de santé et de bien-être partout sur le campus.
Aux fins de cet examen, la santé mentale est incluse dans le concept global de santé et de bien-être.
Comité d’Examen de la Santé et du Bien-Être des Étudiants
- Gaya Arasaratnam* - Directrice du Service de mieux-être et de soutien de l’Université
- Erik Chevrier - Représentant de l’APTPUC
- Josie Fomé - Représentante des étudiants aux cycles supérieurs
- Alexis Lahorra - Représentante des étudiants au premier cycle
- Sophie Mailloux - Représentante du personnel
- Lisa Ostiguy* - Vice-rectrice exécutive
- Geneviève Robichaud - Représentante de l’APUC
- D'Arcy Ryan - Directeur du Service des loisirs et des sports
* Coprésidentes du comité
Le comité d’examen a conçu et déterminé un processus dont la première étape comprenait des réunions au Service de mieux-être et de soutien de l’Université, une analyse environnementale d’autres universités et un examen de la 2015 International Charter for Health Promoting Universities and Colleges (« charte de 2015 pour les universités et collèges qui font la promotion de la santé »). Le cadre élaboré par l’Université Simon Fraser (SFU) en Colombie-Britannique a été jugé particulièrement exhaustif et efficace pour promouvoir la santé et le bien-être des étudiants sur les campus du Canada. La démarche de la SFU illustre que la santé d’une communauté étudiante repose sur « les mots qui sont employés, les décisions qui sont prises, les mesures qui sont mises en place, la culture qui est instaurée et les systèmes qui sont établis » (SFU, Healthy Campus Community, traduction libre).
Reconnaissant la mission première d’enseignement de l’Université Concordia, le comité d’examen a privilégié une démarche globale, mieux adaptée à la taille et à la diversité de la clientèle étudiante de l’Université et à l’étalement de ses activités sur deux campus. Pour recueillir l’information servant à l’examen, le comité a adopté un cadre à six domaines :
- Milieu universitaire
- Politiques et pratiques de Concordia pour favoriser les bien-être des étudiants
- Services de soutien sur le campus en matière de santé et de bien-être
- Possibilités de développement offertes aux étudiants sur le campus (hors des salles de classe)
- Espaces favorisant la santé et le bien-être sur le campus
- Occasions pour les étudiants de rencontrer et de socialiser sur le campus
Le processus d’examen consistait à obtenir les points de vue de différentes sources, dont :
a. Experts de Concordia et de Montréal
Douze entrevues ont eu lieu avec 30 experts internes et externes. Les experts ont rencontré les membres du comité et répondu à des questions déterminées au préalable par ces derniers. La liste des experts consultés et des questions d’entrevue se trouve aux annexes 1 et 2. Pour obtenir un résumé des données de l’Enquête nationale canadienne sur la santé, consultez l’annexe 4.
b. Analyse environnementale des universités nord-américaines
La société externe d’experts-conseils Keeling and Associates (K&A) a été mandatée pour analyser les meilleures pratiques et les innovations dans les programmes de santé et de bien-être des universités. K&A a aussi examiné les tendances qui se dégagent des données sur la santé et le bien-être des étudiants au Canada et aux États-Unis, ainsi que les tendances des données sur la santé des adolescents (c.-à-d. le profil de santé potentiel des futurs étudiants de Concordia).
c. Engagement communautaire
Les étudiants, membres du personnel et professeurs de l’Université ont été conviés à trois forums (Ideas Cafés) conçus et animés par Rosemary Reilly (Sciences humaines appliquées) avec l’aide d’une équipe d’étudiants du programme de maîtrise en intervention dans les systèmes humains. Les discussions ont été résumées dans trois graphiques et ont fait l’objet d’un compte rendu. Les résumés graphiques ont été présentés au sénat le 8 décembre 2017. Les sénateurs ont été invités à examiner les données des forums durant la réunion, à indiquer leurs priorités et à formuler des idées ou des suggestions (annexe 5).
d. Services aux étudiants
Les directeurs des services aux étudiants ont participé à l’examen en fournissant des renseignements sur les pratiques, les mesures de soutien et les services actuels, de même que les données les plus récentes sur l’engagement et la réussite des étudiants. Les directeurs ont remarqué une convergence importante entre les concepts de santé et de bien-être, d’engagement, de réussite et de communication chez les étudiants.
L’information provenait de différentes sources, notamment de discussions avec les étudiants, les professeurs et les membres du personnel. Le comité a analysé les données de chaque source, puis a produit un compte rendu visant à orienter les recommandations en matière de planification et de priorités.
La présente section résume l’information tirée des différentes sources consultées.
2.1 Entrevues avec des experts de Concordia et de Montréal
Durant les rencontres, de nombreuses idées ont été formulées pour promouvoir la santé et le bien-être des étudiants. Un compte rendu détaillé des conclusions se trouve à l’annexe 3. Voici les plus récurrentes :
-La loi du plus fort doit être remplacée par une culture axée sur la santé et le bien-être dans les salles de cours et sur l’ensemble du campus.
-Les professeurs, étudiants et membres du personnel doivent suivre une formation sur l’intégration de pratiques saines dans le secteur de l’éducation postsecondaire, en particulier dans les programmes universitaires.
-Concordia doit élargir ses services de santé et s’associer à l’externe avec des services, des groupes et des programmes de promotion de la santé et du bien-être.
-Il faut centraliser l’information sur la santé et le bien-être afin que les étudiants et les professeurs connaissent les ressources offertes à l’Université. Entre autres, les initiatives de santé et de bien-être doivent être mieux coordonnées.
-Il faut créer des lieux où les étudiants peuvent se rencontrer et qui favorisent un sentiment de communauté.
2.2 Analyse environnementale des universités nord-américaines
Selon les résultats de la revue de la littérature de K&A, un bon moyen de promouvoir la santé et le bien-être à l’Université consiste à fournir aux professeurs, aux étudiants, aux assistants d’enseignement, aux gardiens, aux professionnels des domaines non liés à la santé et aux autres membres du personnel des campus une formation sur les conversations de soutien afin que la santé et le bien-être soient intégrés à tous les niveaux. Dans son résumé, K&A souligne également que la formation de communautés (interactions entre pairs, clubs, participation croisée, etc.) est un moyen efficace de prévenir les crises et d’améliorer la santé des étudiants en général. Le résumé détaillé se trouve à l’annexe 7.
L’analyse des tendances de K&A suggère, quant à elle, que les statistiques de l’Université Concordia sur la santé et le bien-être de ses étudiants sont comparables à celles des autres universités canadiennes. Cela dit, Concordia doit aussi se préparer à une hausse des diagnostics en santé mentale et maintenir les soins offerts en santé sexuelle et en toxicomanie. Un résumé détaillé de cette analyse des tendances se trouve à l’annexe 8.
2.3 Engagement communautaire
Les forums ont porté sur la promotion d’une communauté bienveillante et d’une culture du mieux-être à l’Université par l’établissement de réseaux, l’abolition de la loi du plus fort, la création de lieux qui favorisent les échanges et l’amélioration de la disponibilité, de l’accessibilité et de la visibilité des ressources à l’échelle des campus. Pour obtenir des renseignements détaillés sur les conclusions relatives à chaque café, y compris les questions posées et les résumés graphiques créés par la suite, consultez l’annexe 5.
Le comité a rencontré les membres du sénat pour connaître leurs priorités quant aux idées abordées lors des trois cafés. La liste des priorités du sénat se trouve à l’annexe 6.
2.4 Services aux étudiants
Les directeurs des services aux étudiants ont signalé une convergence, mais aussi un chevauchement des démarches axées sur la santé et le bien-être des étudiants. Ils ont établi des priorités communes quant à la promotion des services qui favorisent la santé et le bien-être des étudiants en général.
Ces quatre méthodes ont permis de générer un nombre d’idées impressionnant. Les conclusions font état des suggestions les plus fréquentes. Pour en savoir plus au sujet des conclusions, consultez les annexes. Les idées générées ont été prises en compte par les membres du comité au moment de déterminer les recommandations les plus susceptibles d’améliorer la santé et du bien-être des étudiants.
À la suite de l’examen des données internes et externes, plusieurs priorités ont été ciblées pour améliorer la santé et le bien-être des étudiants de Concordia. Les recommandations formulées touchent sept domaines. Chacune tient compte des principes de prévention et témoigne d’un effort pour appliquer ces principes aux services et aux activités de l’Université par la mise en place d’initiatives concrètes que la communauté de Concordia juge prioritaires. Car comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir.
3.1 Curriculum et formation
Les étudiants, membres du personnel et professeurs ont demandé que les habitudes de vie et les comportements sains soient enseignés dans les cours et qu’on cesse de présumer que les jeunes adultes acquièrent d’eux-mêmes ces compétences. L’examen révèle que les étudiants ont une nette préférence pour les cours menant à l’obtention de crédits. De plus, compte tenu de l’impératif stratégique de l’Université d’offrir « une formation adaptée à la prochaine génération, qui est […] en phase avec le monde actuel », l’engagement de Concordia envers la santé et le bien-être de ses étudiants devrait reposer sur l’éducation et l’innovation afin de créer un environnement sain d’apprentissage.
a. Créer un curriculum (menant et ne menant pas à l’obtention de crédits) sur la gestion des habitudes de vie et les comportements sains; ce curriculum devrait refléter tout le parcours d’un étudiant à Concordia et même après, alors qu’il poursuit son apprentissage.
i. Le matériel de cours sur les comportements sains devrait aborder les problèmes de santé actuels et émergents tels que l’anxiété, l’hygiène du sommeil, la toxicomanie, la nutrition et la santé sexuelle. Ces problèmes peuvent connaître une hausse marquée à certaines périodes de l’année.
ii. Le curriculum sur la gestion des habitudes de vie devrait porter sur les compétences de nouvelle génération en communications, les relations interpersonnelles, la littératie financière, la littératie culturelle, l’établissement de priorités, la gestion du temps et l’intelligence émotionnelle. Pour l’élaboration de ce curriculum, il y a possibilité d’accroître l’intégration avec les facultés, le Centre PERFORM et le Centre de réussite universitaire.
b. Créer plus de cours sur la santé accessibles aux étudiants de toutes les facultés et peut-être un certificat en santé et en habitudes de vie.
c. Créer des possibilités de soutenir les projets étudiants de recherche et d’innovation liés à la santé et au mieux-être des étudiants.
d. En partenariat avec les facultés et le Centre d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage, former et aider les professeurs et membres du personnel à créer des environnements d’apprentissage sains dans les salles de classe et ailleurs.
3.2 Services de soutien à la santé et au bien-être des étudiants
Depuis 2012, la complexité des problèmes de santé mentale à Concordia ne cesse d’augmenter. De plus, les demandes d’adaptation pour les étudiants qui présentent une déficience liée à un problème de santé mentale ont plus que doublé durant la même période. En 2013, un sondage sur la santé dans les collèges et les universités (National College Health Assessment – NCHA) révélait que le stress, l’anxiété, l’insomnie et l’utilisation d’Internet ou de jeux vidéo1 étaient les quatre principales causes de mauvais rendement chez les étudiants de Concordia. Il est à prévoir que d’ici quelques années, la santé sexuelle, la nutrition et la toxicomanie s’ajouteront aux préoccupations de santé dans les universités. Collectivement, les données passées et actuelles indiquent que le profil des étudiants d’aujourd’hui diffère des profils antérieurs et continue d’évoluer. Concordia doit donc adapter son approche de prestation de services.
a. Élaborer un plan complet pour la prestation des services de santé mentale et créer un groupe de travail. Le plan devrait prendre en compte la diversité culturelle de la population étudiante de Concordia et inclure les éléments suivants :
i. Dotation adéquate en personnel du Service de mieux-être et de soutien de l’Université, afin que les étudiants puissent recevoir des soins psychologiques et mieux gérer leurs symptômes et que des mesures d’adaptation soient mises en place pour aider les étudiants ayant reçu un diagnostic de maladie à suivre leurs cours au même titre que leurs pairs sans déficience.
ii. Formation des professeurs et des membres du personnel pour qu’ils puissent reconnaître les signes de détresse et orienter les étudiants correctement (ce qui comprend la révision du soutien accordé aux services aux étudiants, qui n’a pas augmenté depuis neuf ans).
iii. Poursuite des travaux amorcés par Concordia pour revoir et améliorer ses modèles de prestation de services, y compris le soutien par les pairs, les options de services sans rendez-vous et les services d’urgence, et analyser avec soin sa population étudiante diversifiée pour déterminer les différents modes de soutien requis.
iv. Établissement de partenariats entre les différents services de l’Université et des organismes communautaires externes pour maximiser l’accès à des experts.
[1] Il existe une corrélation entre ces facteurs. Par exemple, le stress peut avoir une incidence directe sur les trois autres facteurs et l’utilisation d’Internet peut influer sur le sommeil.
b. Appuyer les démarches de Concordia pour établir et entretenir des partenariats entre les unités (professionnels de la santé, professionnels paramédicaux, services sociaux) afin de favoriser la continuité des soins entre les secteurs et les niveaux hiérarchiques, et explorer les recoupements entre la pratique et la recherche en santé afin que la pratique demeure au centre de la recherche.
c. Créer plus d’options de loisirs sur le campus.
d. Soutenir les étudiants en intégrant des équipes de santé et de bien-être dans le corps professoral afin de favoriser l’accessibilité et la disponibilité des services et des programmes.
e. En partenariat avec certaines unités telles que le Service de mieux-être et de soutien de l’Université et le Centre PERFORM, développer des programmes et des services qui misent sur la prévention pour améliorer les résultats pour la santé des étudiants et qui prêtent une attention particulière aux problèmes de santé actuels et émergents.
f. Former un groupe de travail pour examiner les répercussions des médias sociaux et de l’utilisation d’Internet sur les étudiants, sur l’éducation et sur les saines habitudes de vie. Les étudiants d’aujourd’hui sont totalement différents de leurs prédécesseurs. Ils ont grandi dans un monde hyperconnecté sans équivalent dans l’histoire de l’humanité2. Pour citer un expert : nous savons utiliser la technologie, mais nous ne savons pas vivre avec elle. Le mandat de ce groupe de travail sera de formuler des recommandations pour faire de Concordia une université de nouvelle génération qui soutient ses étudiants.
[2] Les plateformes de médias sociaux sont des inventions relativement récentes. Par exemple, Facebook a été lancé en 2004, YouTube en 2005, Twitter en 2006 et Instagram en 2010. Si on examine la situation d’un autre angle, Facebook a été créé lorsque les jeunes de 19 ans d’aujourd’hui n’avaient que 5 ans. Les recherches commencent à peine à établir un lien entre les médias sociaux et l’anxiété. À une échelle plus restreinte, ce lien a été un thème récurrent durant l’examen, discuté durant les forums et soulevé au sénat.
3.3 Communications relatives à la santé
Les membres de la communauté de Concordia ont demandé que les services et programmes de santé soient mieux annoncés, précisant qu’ils ignorent bien souvent ce qui est offert sur le campus. Les étudiants, membres du personnel et professeurs ont aussi demandé la création d’un carrefour en ligne où l’information, les services et les programmes liés à la santé et au bien-être seraient regroupés. Un participant a déclaré ceci : l’information doit être regroupée à un seul endroit et non dispersée sur une centaine de sites Web, que nous ne consulterons pas tous. Un « point d’entrée » intuitif et bien conçu aidera les membres de la communauté de Concordia à trouver l’information qu’ils recherchent.
a. Regrouper l’information, les programmes et les services qui concernent la santé et le bien-être dans un site Web pour simplifier la navigation. Les progrès réalisés par rapport aux recommandations de cet examen peuvent être consultés sur le site Web.
b. Élaborer des campagnes de sensibilisation aux services et aux programmes de santé et de bien-être offerts sur les deux campus.
3.4 Réseautage à Concordia
L’environnement physique a été mentionné comme facteur important de la santé et du bien-être des étudiants en général. Les idées qui se dégagent du présent examen seront résumées et présentées aux gestionnaires des établissements afin qu’elles soient prises en compte pour l’aménagement éventuel de nouveaux locaux. Durant l’examen, la nécessité d’offrir aux étudiants des occasions de se détendre, de se rencontrer, de socialiser et de discuter des questions qui les préoccupe a été soulevée. Les lieux suggérés peuvent offrir des activités libres ou dirigées :
a. Créer des lieux silencieux et tranquilles (p. ex. des salles de repos) et des lieux pour femmes seulement, et soutenir les initiatives permettant de créer des lieux polyvalents et créatifs où les étudiants peuvent se détendre, socialiser et nouer des amitiés.
b. Reconnaître les caractéristiques de la population étudiante de Concordia, qui compte de nombreux étudiants à temps partiel, en formant un comité pour examiner les programmes et les services afin qu’ils reflètent les besoins de nos étudiants.
c. Créer des lieux récréatifs favorisant les échanges informels. Des jeux dans l’atrium, du tennis de table, des jeux d’échecs dans les aires ouvertes et des vélos stationnaires répartis sur le campus ont été suggérés.
3.5 Politiques et processus
Afin de promouvoir la santé et le bien-être, Concordia doit examiner ses politiques et processus, aussi bien dans les domaines qui vont de soi (p. ex. les politiques de santé et de bien-être) que dans les domaines qui ne concernent pas directement le bien-être, mais qui peuvent l’améliorer considérablement. Pendant l’examen, les membres de la communauté de Concordia ont insisté sur deux mesures clés : revoir la culture d’évaluation et accroître la flexibilité des horaires des étudiants.
a. Examiner les politiques et processus de Concordia sous l’angle du soutien à la santé et au bien-être.
b. Promouvoir la connaissance des politiques existantes du sénat qui limitent le nombre d’examens finaux que les étudiants peuvent passer la même journée et celle qui prône l’absence d’examens durant la dernière semaine de cours.
c. Créer une semaine de lecture à l’automne pour aider les étudiants à se préparer à leurs examens.
3.6 Participation des étudiants
L’examen a permis de mettre au jour une grande quantité d’information. Pour que la démarche de Concordia demeure pertinente, il est primordial que la collecte et l’interprétation des données ne se limitent pas à 2017, mais se poursuivent au cours des années à venir.
a. Former un groupe de travail par l’intermédiaire du Conseil de la vie étudiante de Concordia pour conseiller les Services étudiants sur les programmes de santé et de mieux-être.
b. Créer un groupe consultatif d’étudiants sur les loisirs qui, en collaboration avec le Service des loisirs et des sports, fera la promotion des occasions de loisirs sur le campus.
c. Participer aux enquêtes sur la santé et aux activités de collecte de données à l’échelle pancanadienne.
3.7 Encourager une culture et une communauté qui soutient la santé et le bien-être des étudiants
Les étudiants, membres du personnel et professeurs ont souvent exprimé leur souhait qu’au sein de la communauté de Concordia, le bien-être de tous soit mis de l’avant et que chacun de ses membres veille au bien-être d’autrui. Ce souhait suggère une compréhension innée que la santé et le bien-être de notre communauté ne reposent pas uniquement sur l’accès à des services de santé et de consultation sur le campus. Toutefois, pour influer sur la santé et le bien-être à l’échelle de Concordia, les changements doivent être portés par l’ensemble de la communauté. Un virage culturel doit être amorcé pour que la population de Concordia adopte une approche de la santé et du bien-être des étudiants centrée sur la communauté.
a. La démarche de responsabilisation collective gagnerait à ce qu’un énoncé d’engagement envers la santé et le bien-être de la communauté soit rédigé. L’absence d’énoncé commun de soutien dans ce domaine a été soulignée tout au long de l’examen.
b. Une campagne pour déstigmatiser les troubles de santé mentale et promouvoir les comportements sains doit être élaborée.
c. Il faut reconnaître le rôle des parents dans la vie des étudiants, ces jeunes adultes qui font l’apprentissage de la liberté. Une collaboration avec l’Association des parents d’étudiants de l’Université Concordia doit donc être établie pour élaborer des programmes de soutien.
d. Même si l’examen portait sur la santé et le bien-être des étudiants, la nécessité de procéder éventuellement à un examen semblable pour les professeurs et les membres du personnel en collaboration avec les RH a été soulignée.
Pour la mise en œuvre des recommandations ci-incluses, le comité recommande l’établissement d’un calendrier de cinq ans et la nomination d’un responsable de projet pour chaque priorité. Consultez l’annexe 9 pour connaître le plan d’action proposé.
Nous tenons à souligner les forums ont permis d’exprimer des idées aussi excellentes que nombreuses. Le comité avait la difficile tâche d’examiner ces idées et de déterminer celles qui auraient le plus d’incidence sur la santé et le bien-être des étudiants dans un délai de cinq ans. Les idées qui n’ont pas été assignées à un responsable de projet seront soumises à l’examen des départements universitaires ou aux services administratifs concernés.
Guidée par ses neuf vecteurs, l’Université Concordia connaît bien l’audace et le dévouement dont il faut faire preuve pour transformer l’expérience universitaire. En tirant parti de son expertise en recherche sur les mesures préventives de santé et de ses priorités en matière de fonds d’investissement, l’Université a l’occasion de se dépasser et de placer la prévention et le bien-être au cœur de ses activités et services pédagogiques pour bâtir une communauté où tous peuvent s’épanouir. Il est important de noter que durant l’examen, le comité a remarqué une convergence importante entre les concepts de santé et de bien-être, de réussite et d’engagement chez les étudiants, qui démontre que les gains dans un domaine peuvent se répercuter sur les deux autres, et que le sondage NCHA souligne les conséquences de l’absence de bien-être sur les résultats et les notes des étudiants.
La démarche entreprise par Concordia pour améliorer la santé et le bien-être de ses étudiants doit s’accompagner d’un plan d’action précis qui mène à la réalisation des aspirations de notre communauté. À cette fin, un plan d’action a été joint à ce rapport et sa mise en œuvre sera supervisée par la conseillère principale à la vie étudiante auprès du vice-recteur exécutif aux affaires académiques.