L’HISTOIRE DE JOSIE
Parcours d’une étudiante de Concordia jusqu’à son diplôme
Découvrez l’univers d’une étudiante du 1er cycle.
Une étudiante. Une photographe. Trois ans à Concordia.
Josie Fomé a fait équipe avec Lisa Graves, photographe principale de l’Université Concordia, afin de capturer en images son cheminement dans le cadre d’un programme de 1er cycle en communication et relations humaines.
Originaire du Cameroun, Josie est une bénévole enthousiaste et une fervente lectrice de mémoires – de Zora Neale Hurston à Issa Rae.
Pour réussir ses études tout en s’adonnant à ses passe-temps, elle a maîtrisé l’art de planifier son « itinéraire des passions » en sirotant un thé aux perles, et elle n’oublie jamais de mettre ses boucles d’oreille porte-bonheur aux examens.
Voici ses réflexions sur la vie au 1er cycle.
« Soyez vous-même avant tout »
La première année à l’université est l’occasion de se créer une zone de confort.
Pour moi, cela signifiait trouver le lieu où l’on sert le meilleur thé aux perles : Nos Thés, sur la rue Sainte-Catherine, pour son oolong de torréfaction foncée. Je ne bois pas de café, alors j’ai déniché un endroit où déguster un bon chocolat chaud et un autre près du campus pour rencontrer mes camarades d’études et mes amis.
Je crois que tout le monde fréquente l’université en espérant se créer un solide réseau de connaissances qui durera toujours. Or, la meilleure façon de trouver son cercle d’amis est d’être soi-même avant tout. C’est en effet ce qui attirera les personnes qui ont une place dans votre vie.
« Couchez vos objectifs sur le papier »
Lorsque vous vous attelez à la tâche, la priorité numéro un est de trouver vos lieux d’étude préférés.
Aimez-vous étudier seul ou en groupe? Personnellement, je travaille mieux seule, alors mes endroits de prédilection pour étudier sont la salle de lecture du pavillon des Sœurs-Grises – où l’on entendrait une mouche voler – et la serre de Concordia, parce que la végétation y est si luxuriante.
Mais la meilleure décision à prendre pour vos études est d’éviter Netflix et Facebook. J’ai donc téléchargé une appli formidable appelée SelfControl pour bloquer les sites Web qui m’empêchent de me concentrer, et cela fonctionne vraiment!
J’aime aussi me rendre au 11e étage du pavillon intégré Génie, informatique et arts visuels. L’endroit est tranquille et la vue du centre-ville y est sensationnelle.
Enfin, j’ai créé un itinéraire de mes passions pour planifier mes objectifs personnels au fil du temps – trois mois, un an, trois ans… Le fait de prendre le temps de coucher vos buts sur le papier est très motivant et augmente vos chances de les atteindre.
« Remettez votre compteur à zéro »
À l’université, le meilleur moyen de se ressourcer est de changer d’air de temps à autre!
Je remets mon compteur à zéro en allant à l’église, en traînant dans le jardin des Sœurs-Grises, en faisant un tour sur le mont Royal ou en me rendant au marché Atwater. On y trouve d’ailleurs un magasin d’aliments en vrac qui offre les meilleures bouchées au chocolat et à la noix de coco.
Un autre de mes passe-temps préférés est d’aller au cinéma avec mes amis. Récemment, j’ai vu Hidden Figures, Moonlight et le film de Disney Moana, car je suis totalement obsédée par Lin-Manuel Miranda.
C’est lui qui a écrit le tube du film, « How Far I’ll Go ». J’admire son humilité : il dit toujours qu’on peut en faire plus. Il a aussi complètement réinventé le personnage historique d’Alexander Hamilton dans l’imagination populaire.
« Les cours optionnels vous enrichissent de manière inattendue »
Concordia propose tellement de cours novateurs – surtout en communication.
Cette année, j’ai suivi un cours d’ethnographie des médias donné par Matt Soar sur les enseignes et le lettrage public. C’était génial! Nous sommes allés dans le Mile End et avons rencontré le propriétaire et les employés d’une célèbre boulangerie de bagels.
J’aime beaucoup les cours qui sortent du format magistral traditionnel. Par exemple, un de mes amis suit un cours d’études en baladodiffusion. J’ai aussi entendu parler de classes où les étudiants enregistrent des récits oraux et mènent des projets artistiques communautaires à Pointe-Saint-Charles.
Les cours optionnels, en particulier, vous enrichissent de manière inattendue. J’ai suivi un cours d’art dramatique et j’ai adoré ça!
« Le bénévolat : tout le monde y gagne »
Au secondaire, je jouais au soccer inter-États, donc j’ai eu beaucoup de plaisir à jouer au soccer intra-universitaire sous dôme au campus Loyola.
À Concordia, les activités para-universitaires constituent un excellent moyen de rencontrer des gens, mais le bénévolat enrichit d’une autre manière.
C’est pourquoi j’ai participé au programme Alternative Spring Break les deux premières années, puis à l’événement 5 jours pour les sans-abri au mois de mars.
Cette dernière activité s’est avérée difficile : nous étions dehors par un froid glacial, avec sept couches de vêtements, à tenter d’interagir avec les sans-abri.
On apprend ainsi à accepter les gens comme ils sont. Le bénévolat offre une perspective que rien d’autre ne peut donner, et tout le monde y gagne.
« Dompter le stress causé par les examens »
La meilleure façon de se préparer aux examens est d’aller à ses cours toute l’année et de prendre des notes. Le fait d’être sur place et d’écrire facilite en effet la mémorisation.
Le jour de l’examen, je me mets sur mon trente-et-un – sans oublier mes boucles d’oreille porte-bonheur. Je bois aussi un jus d’orange et je mange une banane. J’ignore quelle est l’explication scientifique, mais ma mémoire s’en trouve sans aucun doute stimulée.
L’inquiétude a un effet négatif sur la performance, donc si le stress commence à m’envahir avant un examen, je prends de grandes respirations, je prie et je pratique l’affirmation positive.
J’ai ainsi appris à changer de perspective : au lieu de me stresser au sujet de ma note, je me dis que j’ai étudié autant que je pouvais et qu’il est temps de faire de mon mieux.
« Nous sommes tous très heureux d’être parvenus jusqu’ici »
Les jours précédant la collation des grades – c’est là qu’on saisit toute l’ampleur du moment.
Ça y est. Vous avez réussi!
Tout le processus – obtenir ses vêtements de cérémonie et sa fiche protocolaire, faire l’achat de sa tenue de circonstance – tout cela amène une prise de conscience. Et, bien que la situation puisse être stressante, elle est aussi très exaltante.
Puis, c’est le grand jour.
C’est fantastique quand, finalement, vous foulez le tapis rouge de la Place des Arts. J’adore le fait qu’il soit rouge; vous vous sentez comme une célébrité!
Avant la cérémonie, tous les futurs diplômés se rendent à l’étage pour faire la file… Et, il n’y a pas un seul visage triste dans l’assistance.
Nous sommes tous très heureux d’être parvenus jusqu’ici. L’atmosphère est électrisante. Vous rencontrez des amis que vous n’avez pas vus depuis longtemps – des visages familiers qui étaient là, près de vous, lors de vos tout premiers jours à l’Université.
L’esprit de fête et de communauté est palpable.
« Les grandes réalisations commencent par de petites réussites »
Je crois qu’il est très important d’écouter les allocutions au moment de la collation des grades – même si ça peut être facile de décrocher, parce que ça fait longtemps que vous êtes assis.
Lors de notre cérémonie, Kim Thúy s’est vu remettre un doctorat honorifique. Elle a dit quelque chose qui m’a vraiment interpellée : ce sont souvent les petits pas qui sont les plus importants.
C’est ce que j’ai appris durant mes années d’études au premier cycle. Les grandes réalisations commencent par de petites réussites. Chaque petit effort qui s’ajoute jour après jour finit par rapporter au bout du compte.
« L’aboutissement d’un rêve »
Juste avant de monter sur scène, je me dis : « Ne tombe pas! Ne tombe pas! » Voyez-vous, la fille qui ne porte jamais de talons hauts a décidé qu’elle enfilerait des souliers à talons de dix centimètres le jour de sa collation des grades.
Mais, une fois montée sur scène, je commence à danser – les mains en l’air en signe de victoire – parce que je ne peux m’empêcher de célébrer.
Qui plus est, la personne qui me serre la main et me remet mon diplôme compte parmi mes tout premiers professeurs à Concordia : Sandra Gabriele, une femme pour qui j’ai un profond respect. Je lui fais donc l’accolade, puis elle me donne mon diplôme.
Nul doute, c’est l’aboutissement d’un rêve.
« Vous êtes exactement là où vous devez être »
Je sais que c’est un cliché de dire que nous avons l’avenir devant nous, mais il me semble que c’est exactement le cas. Je me suis inscrite à un programme de diplôme de deuxième cycle en journalisme.
De fait, j’ai commencé mes études supérieures le même jour où j’ai reçu mon diplôme de premier cycle. Je n’ai donc pas fait de pause – à peine descendue de scène, je m’en retournais au pavillon de communication et de journalisme (CJ).
Mais désormais, c’est officiel, je détiens un baccalauréat.
Si je pouvais donner un seul conseil aux nouveaux étudiants, ce serait d’accorder plus d’importance à l’individualité qu’à la conformité, aux goûts plutôt qu’aux tendances.
Nombre d’entre vous continueront de se découvrir au cours de leur première année d’université. Mais le mieux est d’accepter ce questionnement et d’essayer de comprendre qui vous êtes, ce que vous aimez et ce qui vous passionne. Après, vous n’aurez qu’à suivre votre instinct.
Je me rappelle m’être beaucoup interrogée au départ. Je me demandais ce que je faisais là, où j’allais, si j’avais ce que ça prenait pour réussir.
D’ailleurs, je me souviens avoir pensé à l’époque que tous les autres savaient exactement où ils s’en allaient. Eh bien, faites-moi confiance… Ce n’est pas vrai.
Une fois que vous commencez à parler et à vous ouvrir aux autres, vous vous rendez compte que vous êtes tous dans le même bateau, et que dans la vulnérabilité réside une certaine force.
Nous connaissons tous, durant nos années d’université, des moments où nous pensons ne pas être à notre place – mais souvenez-vous que vous êtes forts, et que vous êtes exactement là où vous devez être.
Songez-vous à vous inscrire à l’Université Concordia? Voici ce que vous devez savoir.