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Thème 2.1 Plateformes d’apprentissage établies pour littératie, numératie et la science

Photo by Sam Balye on Unsplash

Ce thème regroupe les projets associés aux outils conçus, élaborés et mis en œuvre par les chercheurs et chercheuses du CEAP. Ces outils déploient des environnements et des espaces inédits et rigoureusement éprouvés qui favorisent l’apprentissage et la performance, l’apprentissage entre pairs ainsi que les interactions avec les enseignants et entre ceux-ci, en plus de fournir des ressources d’apprentissage aux intervenants cruciaux comme les parents, les éducateurs et les décideurs politiques.

Projets

Littératie numériques

Julie Corrigan dirige un projet de recherche financé par la subvention Action Concertée du FRQSC et intitulé : Promoting Digital Literacies for Secondary Students: A Collaborative Action Research Project. Ce projet s’articule autour d’une intervention qui favorise la littératie numérique et qui est incorporée à des modules en ligne. En collaboration avec du personnel enseignant et des élèves du Québec, le projet aborde les phénomènes de désinformation et de mésinformation, phénomènes qui ont mené à ce qu’on peut appeler une « infodémie ». La recherche de Julie Corrigan permet aux membres du corps enseignant et à leurs élèves d’apprendre à distinguer les sources fiables de celles qui ne le sont pas. Ce projet va au-delà de l’intervention typique puisqu’il aborde aussi la notion du biais de confirmation et la volonté d’une personne à prêter attention à une perspective ou une « vérité » qui se situent en dehors de ses croyances préétablies. Grâce à son partenariat avec les modules en ligne gratuits intitulés Critical Online Resource Evaluation (CORE), la recherche de Julie Corrigan est une ressource inestimable pour quiconque travaille avec des élèves qui passent beaucoup de temps en ligne. Son projet est particulièrement utile pour les gens qui vivent au Québec, étant donné que les deux programmes mentionnés ci-dessus s’alignent sur le Plan d’éducation du Québec (PEQ).

ChercheureJulie Corrigan

Le cours en ligne ouvert aux masses (CLOM) De la haine à l'espoir

Vivek Venkatesh est le directeur du Projet Someone. Avec des collaborateurs du Projet Someone, Venkatesh a développé le CLOM De la haine à l’espoir. Conçu pour différentes parties prenantes de la communauté, ce CLOM aborde directement les problèmes liés à la haine et à la radicalisation. En commençant par une exploration de la distinction entre le discours haineux et la liberté d’expression, le contenu passe ensuite à la manière dont les médias sociaux peuvent être utilisés à la fois pour propager et défier les messages haineux. Ce CLOM se distingue par son intégration de multiples voix et perspectives sur ces enjeux. Il aborde également des sujets d’actualité tels que les fausses nouvelles, les bulles de filtres et les tactiques utilisées par les groupes haineux, lesquelles sont analysées à l’aide d’exemples. D’une plus grande importance sont les solutions tangibles présentées pour la prévention, la résilience et le plaidoyer, en ligne et hors ligne, tout en appelant chaque participant à faire la différence dans son milieu. Chaque module offre une richesse de connaissances variées, actuelles et exploitables, des échanges entre pairs, ainsi que des exercices interactifs, dont certains en ligne, à l’aide du hashtag #EspoirAmalHope.

ChercheurVivek Venkatesh

In vivo

Le projet In vivo est un programme d’intervention qui vise à développer la compétence des jeunes à faire face au stress, un phénomène souvent rencontré dans leur vie quotidienne. Pour ce faire, les personnes participantes sont placées dans des situations où le stress est induit de manière progressive et contrôlée afin de les amener à reconnaître le sentiment ainsi que les stratégies qu’elles peuvent ou vont utiliser pour le gérer. L’entraînement à l’inoculation du stress est un élément central du programme In vivo. En implantant In vivo dans les écoles et dans les centres de réadaptation pour les jeunes en difficulté, Jonathan Bluteau espère non seulement doter les élèves de ces stratégies d’adaptation, mais aussi rapprocher des écoles les différents services de santé mentale et de bien-être, tels que celui de psychoéducation. Des spécialistes de ces services animent d’ailleurs le programme en collaboration avec l’équipe de recherche.

Chercheur Jonathan Bluteau

La forêt de l’alphabet

Au début des années 2000, Monique Brodeur a créé « La forêt de l’alphabet », un programme destiné aux enfants de la maternelle (5 ans), afin d’assurer la réussite de leur alphabétisation et de prévenir les difficultés futures dans leur apprentissage de la lecture. Ce programme consiste en des activités ludiques faites en classes et dirigées par l’adulte pour faciliter l’identification du nom et du son des lettres ainsi que le développement de leurs consciences phonémique et lexicale. Monique Brodeur mène actuellement plusieurs études selon une approche à niveaux multiples qui utilisent des données récoltées auprès des membres du corps enseignant qui ont bénéficié d’une formation donnée par l’équipe de recherche pour apprendre à utiliser « La forêt de l’alphabet » en classe.

Chercheure Monique Brodeur

L’utilisation des technologies de la parole à des fins pédagogiques

Dans ce domaine de recherche, Walcir Cardoso étudie quelles technologies vocales, gratuites, facilement accessibles et non conçues à des fins pédagogiques peuvent être utilisées pour étendre la portée de la classe, servir de complément à la classe ou permettre un apprentissage autonome en dehors de la classe. Ces technologies sont capables de synthétiser un texte en parole et de convertir la parole en texte. Elles comprennent les assistants personnels intelligents (API, par exemple, Google Home, Alexa et Siri). Walcir Cardoso souhaite doter les communautés enseignante et étudiante de stratégies leur permettant d’utiliser les technologies de la parole pour surmonter certains des obstacles auxquels les personnes qui apprennent une nouvelle langue peuvent être confrontées. Ces obstacles incluent le manque de temps et la difficulté d’accès à des ressources payantes ou à des personnes qui ont la langue apprise comme langue maternelle. Dans l’article Intelligent personal assistants : Can they understand and be understood by accented L2 learners, Cardoso a constaté que lorsque l’API Alexa ne pouvait pas les comprendre, les personnes participant à l’étude développaient des stratégies pour être comprises par l’API : elles s’exerçaient, répétaient leurs demandes et reformulaient leurs questions. Ces stratégies sont quelques-unes des possibilités offertes par les technologies de la parole pour l’apprentissage d’une langue seconde et alimentent ainsi le désir de M. Cardoso de poursuivre ses recherches dans ce domaine.

Chercheure Walcir Cardoso

Utiliser la technologie pour améliorer l’alphabétisation dans l’hémisphère sud

Financé par la bourse Partage de connaissances et d’innovations du Partenariat mondial pour l’éducation, ce projet élargit le domaine de recherche mentionné ci-dessus en s’interrogeant sur les façons de transposer à tous les pays de l’hémisphère sud les effets prometteurs observés dans la recherche faite à l’échelle nationale. Un autre objectif de ce projet est d’évaluer les effets de diverses approches pédagogiques basées sur la technologie sur le développement professionnel (DP) du personnel enseignant. Plus précisément, cet axe a été exploré avec la séquence de 12 modules conçus pour préparer l’enseignement de la littératie à l’aide du Learning Toolkit+. Ce projet ayant débuté au début de la pandémie de COVID-19, l’équipe s’est adaptée aux fermetures d’écoles en mettant en place une version imprimée d’ABRA dans diverses régions du Kenya. Celle-ci a ensuite été distribuée par les membres du personnel enseignant à leurs élèves. De plus, les modules de DP en ligne ont été testés par le corps enseignant à distance. Depuis la réouverture des écoles, l’équipe a mené un projet de recherche avec plus de 160 membres de la communauté enseignante du Kenya afin de comparer les conditions F2F, mixtes et en ligne. Une version pilote de la séquence de 12 modules a été testée avec 40 personnes issues de la communauté enseignante rwandaise. La grande collaboration des personnes ayant participé à ce projet témoigne de la volonté d’améliorer l’alphabétisation au Kenya et dans deux pays qui se sont récemment joints au projet, soit le Rwanda et le Bangladesh.

Chercheur Philip C. Abrami

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