RAPPORT FINAL DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LE RACISME CONTRE LES NOIRS
À l’automne 2020, en réponse aux appels mondiaux au changement systémique et structurel face au racisme historique envers les personnes noires et à la suprématie blanche, le recteur de l’Université Concordia a mis sur pied un groupe de travail sur le racisme contre les Noirs. Le groupe de travail avait pour mandat de coordonner le travail nécessaire afin de formuler des recommandations ancrées dans les expériences vécues par les membres noirs du corps professoral, du personnel et de l’effectif étudiant sur les plans de l’embauche, des politiques et des pratiques d’enseignement et d’apprentissage, entre autres. Ce rapport historique est l’aboutissement de deux années de consultations des membres de la communauté, d’entrevues, de recherches archivistiques, de revues de la documentation, de discussions ouvertes et de conversations avec les intervenants, entreprises par quelque 50 membres du groupe de travail issus de la communauté noire de Concordia, et répartis, dans un premier temps, entre huit sous-comités, puis six.
Les recommandations du groupe de travail, qui s’inscrivent dans la lignée des vecteurs stratégiques de Concordia, s’articulent autour de quatre axes principaux
ENTRAÎNER UN CHANGEMENT
INSTITUTIONNEL
Aborde l’héritage de la manifestation étudiante de 1969; la nécessité d’une stratégie de lutte contre le racisme à l’échelle de l’Université, d’une collecte de données désagrégées pour mieux servir les membres de la communauté noire de Concordia, de modules de formation abordant le racisme envers les personnes noires dans les différentes sphères de l’Université et d’une stratégie de collecte de fonds visant à soutenir les initiatives axées sur les personnes noires.
FAVORISER
L’ÉPANOUISSEMENT DES NOIRS
Comprend l’embauche, l’avancement professionnel et le leadership de membres du personnel, du corps professoral et de bibliothécaires noirs; le recrutement, la rétention et la diplomation de membres noirs de l’effectif étudiant et la création de programmes qui contribuent à leur réussite; le fait que le personnel de sécurité du campus mette l’accent sur la sécurité communautaire plutôt que sur le maintien de l’ordre; et les services en santé mentale pour les membres de la communauté noire de Concordia.
SOUTENIR LES
SAVOIRS NOIRS
Se concentre sur les programmes d’études des Noirs canadiens; sur les perspectives noires au sein des programmes d’études de l’ensemble de l’Université; et sur la recherche axée sur les personnes noires et la création d’un Pôle des savoirs noirs.
ENCOURAGER
LA MUTUALITÉ
Lance un appel au développement d’approches interconnectées pour lutter contre le racisme envers les personnes noires au sein de l’Université.
Comité directeur de la West Indian Society dans l’album des finissants de la Sir George WilliamUniversity (1958). Source: Service de la gestion des documents et des archives de l’Université Concordia.
L’évolution parallèle de l’Université Concordia et de la présence de personnes noires en son sein
Afin de correctement mettre en contexte les recommandations, nous avons créé une frise chronologique retraçant l’histoire de Concordia en lien avec la présence de personnes noires en son sein, leur inclusion et la discrimination à leur encontre. La frise chronologique ne met pas seulement en évidence la longue histoire de la présence de personnes noires à Concordia, elle atteste également de la persistance du militantisme et de la lutte pour l’inclusion des personnes noires. Les événements mis en lumière dans la frise chronologique, ainsi que la présence de personnes noires à Montréal dans le contexte des établissements d’enseignement supérieur, témoignent des recoupements qui existent entre les réalités intersectionnelles de l’expérience noire à Concordia et à Montréal, et du travail qu’il reste à accomplir à Concordia, et envers lequel l’Université doit s’engager au moyen d’actions et de ressources spécialisées.
1889
Fondation du Loyola College, à titre d’établissement annexe offrant un programme d’anglais du Collège jésuite Sainte-Marie de Montréal.
Le programme de cours du soir pour adultes du YMCA de Montréal devient le Sir George Williams College.
1926
1947
Le Montréalais Harold Herbert Potter est embauché pour enseigner au Sir George Williams College, devenant ainsi le premier sociologue noir né au Canada à être embauché par un établissement d’enseignement postsecondaire au pays. Harold Herbert Potter obtient une promotion et devient professeur adjoint en 1949, avant de devenir professeur à temps plein en 1963.
Le Sir George Williams College est accrédité en tant qu’université et devient la Sir George Williams University.
1948
1953
La West Indian Society est fondée à la Sir George Williams University.
Le nombre de membres de l’effectif étudiant de la Sir George Williams University en provenance des Antilles augmente, notamment en raison de modifications aux lois en matière d’immigration.
1960s
1968
Avril : six membres noirs de l’effectif étudiant déposent officiellement une plainte auprès du directeur de la vie étudiante, Magnus Flynn, en raison du racisme dont ils ont fait l’expérience dans un cours de biologie à la Sir George Williams University.
Du 4 au 6 octobre : Une conférence intitulée « Problems of Involvement in Canadian Society with Reference to Black Peoples (Problèmes d’intégration des peuples noirs à la société canadienne) » se tient à la Sir George Williams University. Elle est organisée par le Canadian Conference Committee (anciennement le Caribbean Conference Committee), qui comprend des membres du corps professoral et de l’effectif étudiant de la Sir George Williams University.
Du 11 au 14 octobre : Une conférence intitulée « Congrès des écrivains noirs – Vers la seconde émancipation – Les dynamiques de la libération noire », se tient à l’Université McGill. Elle est organisée par des membres de l’effectif étudiant de l’Université McGill et de la Sir George Williams University, et des membres de la communauté.
Décembre : Un article de Phil Griffin intitulé « Black Students’ Association initiates studies program (L’Association des étudiantes et étudiants noirs lance un programme d’études) » paraît dans The Georgian, un journal étudiant de la Sir George Williams University. L’article parle de l’initiative et détaille le programme des interventions des conférenciers et conférencières invités. Les professeurs C. Davis, Leroy Bucher et Phil Griffin proposent au comité de programmes para-universitaires qu’un programme informel d’études des Noirs voit le jour.
La West Indian Society devient la Caribbean Students Union.
17 janvier : Le premier programme informel d’études des Noirs est lancé par trois membres noirs du corps professoral, en collaboration avec des membres noirs de l’effectif étudiant. Dans le cadre de ce programme, des conférenciers et conférencières noirs des États-Unis sont invités à discuter de l’identité noire du point de vue de diverses disciplines. Il s’agit d’une collaboration croisée entre les disciplines de la Faculté des arts.
Du 29 janvier au 11 février : Des membres de l’effectif étudiant occupent le centre informatique et la salle des professeurs pour dénoncer des allégations de racisme à l’Université. Le 11 février, la police intervient et 97 membres de l’effectif étudiant sont violemment arrêtés. De longs procès s’en suivent pour les personnes arrêtées. La journée ayant précédé l’occupation, The Georgian a consacré l’intégralité de sa publication (12 pages) à la position défendue par les membres noirs de l’effectif étudiant ainsi qu’à la réponse de l’Université à l’égard de cette position.
7 février : Un article de Phil Griffin est publié dans The Georgian. Il est intitulé « SGWU and the Black Studies program “… unresponsive, apathetic, uninterested …“ (La Sir George Williams University et le programme d’études des Noirs “... insensible, apathique, indifférent...“) ».
5 novembre : Un article publié dans The Georgian rapporte un dessin humoristique raciste publié dans le journal étudiant The Paper par son rédacteur en chef et éditeur, Wayne Gray. La caricature fut qualifiée d’« exemple de racisme le plus offensant jamais publié à la Sir George Williams University » par le comité de direction de l’association de l’effectif étudiant, qui a officiellement porté plainte contre Wayne Gray pour violation du code de conduite35. Dans la caricature, deux hommes noirs pieds nus portent des lances et une pancarte sur laquelle on peut lire « Prépare ton sac de voyage Alfred, ils sont sur le point de lancer un programme d’études des Noirs à Sir George ».
Du 5 au 11 novembre : La Caribbean Students’ Society de Sir George publie un questionnaire dans The Georgian afin d’évaluer l’intérêt des membres de l’effectif étudiant à l’égard d’un programme d’études des Noirs à la Sir George Williams University.
12 novembre : Une tribune libre publiée dans The Georgian affiche un commentaire désobligeant à l’encontre des demandes d’un programme d’études des Noirs formulées par les membres noirs de l’effectif étudiant. Ce commentaire provient de l’étudiant John Sedley. Dans cet article, John Sedley déclare également « Negroes demand equal rights, well, let’s shit on them too (Les négros demandent l’égalité des droits, eh bien, chions-leur dessus aussi).
1969
Fin
1969
La Black Students’ Association est fondée.
Janvier : Un rapport intitulé « Ethnic Groups at the University (Groupes ethniques à l’Université) » est préparé par James H. Whitelaw (coordonnateur de planification pédagogique, Sir George Williams University). Le rapport définit les divers groupes qui existent au sein de l’Université et insiste particulièrement sur le thème des études des Noirs. Il expose également l’évolution et la description des programmes d’études des Noirs au sein d’autres universités d’Amérique du Nord.
30 janvier : Un événement est organisé à la Sir George Williams University en compagnie du professeur Nathan Hare de la Howard University (État de Washington) et du Dr C.L.R. James de la Sir George Williams University afin de discuter des études des Noirs, des divers programmes d’études des Noirs et de la révolution noire.
1970
1972
4 février : Un séminaire afro-américain se tient à la Sir George Williams University en compagnie des professeurs Chris Lash, John Swede, Leon Jacobs et Norman Cook afin de discuter de l’histoire et de la culture noires.
Janvier : Le Black Studies Centre est fondé par Dr Clarence Bayne, un professeur adjoint de méthodes quantitatives ainsi que par Adrien Espinet et Leighton Hutson. Il s’établit dans un premier temps à l’Université Concordia. Cette initiative se développe grâce au travail d’un groupe qui s’impliquera dans l’institut de recherche de la ligue nationale des Noirs du Canada entre 1971 et 1974.
1973
1974
L’Université Concordia née de la fusion du Loyola College et de la Sir George Williams University.
4 février : 125 membres de l’effectif étudiant, du corps professoral et administrateurs de l’ensemble de l’Université se rassemblent pour une série spéciale de séminaires intitulée Roadblocks to Education (Obstacles à l’éducation), afin de discuter des principaux enjeux auxquels doivent faire face les membres de l’effectif étudiant de l’Université. À travers leurs demandes, beaucoup de membres de l’effectif étudiant soulignent la nécessité d’un programme d’études des Noirs.
1977
1982
26 mars : Un article de Rob Clément à propos du « racisme à Concordia » est publié dans The Link, un journal étudiant de l’Université. L’article dénonce les diverses formes de racisme que subissent les membres de la communauté noire de Concordia.
Esmeralda Thornhill élabore le contenu du premier cours accrédité en études des femmes noires au Canada, et l’enseigne à Concordia. Le cours, intitulé Black Women: The missing pages from Canadian Women’s Studies (Femmes noires : Les pages manquantes des études des femmes canadiennes), est offert à l’Institut Simone de Beauvoir et reçoit le soutien du comité régional de Montréal du Congrès des femmes noires du Canada, au sein duquel Esmeralda Thornhill est une membre active.
1983
1985
3 octobre : L’Association des étudiants et étudiantes de l’Université Concordia lance une série de conférences sur les droits de la personne. Les deux premières semaines sont consacrées aux discussions sur le racisme. Harry Edwards, médaillé d’or olympique ayant été à la tête d’une manifestation au cours des Jeux olympiques de 1968, ouvre la série. Son intervention est suivie d’une discussion en compagnie du professeur Leonard Jeffries, directeur des études des Noirs au City College de New York, invité pour l’occasion. Dans le cadre de la portion de la série consacrée aux droits des femmes, une conférence est donnée par Betty Shabazz, militante des droits de la personne et femme de Malcolm X.
Le Congrès des femmes noires de l’Université Concordia est créé.
Septembre : La ligue des femmes noires s’associe à l’Institut Simone de Beauvoir pour organiser une conférence à propos de l’expérience noire dans un contexte féministe en compagnie d’une invitée de marque, bell hooks47.
21 novembre : Quatre groupes étudiants de Concordia participent à la marche pour dénoncer l’assassinat d’Anthony Griffin, un homme noir âgé de 19 ans qui ne portait pas d’arme, abattu par le policier Allan Gosset devant un poste de police dans le quartier de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal.
1987
1989
Février : Le groupe de travail sur le multiculturalisme est constitué par le vice-recteur Maurice Cohen.
L’African Students Association of Concordia est fondée.
Fin des années
1980s
1991
Septembre : Le rapport intitulé « Balancing the Equation: Cultural Diversity at Concordia » (Trouver un équilibre : diversité culturelle à Concordia) (ci-après désigné le rapport Cohen) est publié. Ce rapport est émane du groupe de travail sur le multiculturalisme, établi deux ans plus tôt.
La chaire conjointe en études interculturelles et interraciales de l’Université Concordia et l’Université du Québec à Montréal est établie.
18 février : Un article rédigé par Colin Dennis intitulé « Concordia Black Studies far from being programmed (Études des Noirs à Concordia loin d’être programmées) » est publié dans The Link.
13 mars : Un second article rédigé par Colin Dennis intitulé « Fighting for Black Studies (La lutte pour les études des Noirs) » est publié dans The Link.
Mai : Un Comité spécial sur le multiculturalisme et les enjeux d’équité est créé. Il se penche sur la question générale de l’équité, sur les enjeux interethniques et les enjeux interculturels au sein de l’École des études supérieures. Ce comité fait suite au rapport Cohen (1991).
1992
1993
5 février : Un article rédigé par Brady Leddy intitulé « Lots of talk, little action to begin black studies courses at Concordia (Beaucoup de discussions, peu d’action pour lancer les cours d’études des Noirs à Concordia) » est publié dans The Link.
Un comité consultatif sur le multiculturalisme est convoqué par le doyen des études supérieures, Martin Kusy et il est coprésidé par Clarence Bayne.
1995
1997- 98
L’embauche de David McKenzie, fondateur et coordonnateur l’initiative de service communautaire de l’École de gestion John-Molson, marque le début de la Black Community Initiative (l’initiative communautaire noire). Le projet vise à engager et à coordonner des efforts pour recruter et retenir des membres de l’effectif étudiant de premier cycle et des cycles supérieurs issus de la communauté noire de Montréal. L’initiative menée à l’échelle de l’Université est « l’occasion pour Concordia de travailler avec des membres noirs du corps professoral, du personnel et de l’effectif étudiant, ainsi qu’avec des organismes communautaires noirs afin de cerner et d’éradiquer les préjugés, les pratiques et les conventions qui desservent le recrutement, la rétention et la diplomation de membres noirs de l’effectif étudiant ».
Un rapport intitulé Black Community Initiative Pilot Project: A Partnership for Excellence and Advancement (Projet pilote de l’initiative communautaire noire : un partenariat pour l’excellence et l’avancement), est préparé par David McKenzie et présenté à Donald L. Boisvert, directeur de la vie étudiante et président du comité consultatif sur le multiculturalisme et les enjeux d’équité.
1999
2016
9 février : Un article rédigé par Shannon Gittens-Yaboha intitulé « Black Consciousness at Concordia: Why this University Needs an Interdisciplinary Black Studies Minor (Conscience noire à Concordia : pourquoi cette Université nécessite une mineure interdisciplinaire en études noires) » est publié dans The Link.
La mobilisation pour un programme d’études des Noirs commence grâce au collectif pour des études des Noirs à Concordia.
Un projet de Perspectives noires est créé par Annick Maugile Flavien, étudiante à Concordia. Il est issu du programme Critical Feminist Activism and Research (C-FAR) (activisme féministe critique en matière de recherche), une initiative de l’Institut Simone de Beauvoir.
Le groupe de travail Black Feminist Futures est créé.
Le réseau des diplômées et diplômés noirs de Concordia est créé par Temi Akin-Aina, directrice adjointe des relations avec les diplômés et diplômées. Il s’agit d’un réseau permettant de mettre en relation les diplômés et diplômées, amis et amies et membres noirs du corps professoral et du personnel et de les soutenir.
Décembre : Paul Joyce, vice-doyen aux programmes d’études de la Faculté des arts et des sciences, rejette la proposition d’une mineure interdisciplinaire en études des Noirs, prétextant le manque de membres du corps professoral noirs spécialisés54.
Automne : L’automne a été marqué par le début des efforts pluriannuels de Concordia visant le déroulement de larges consultations auprès de la communauté universitaire à propos d’enjeux d’EDI afin de rédiger des recommandations préliminaires et de mettre en œuvre un plan d’action pour lutter contre les formes de marginalisation, de discrimination et de racisme subies par les membres de l’effectif étudiant, du personnel et du corps professoral.
2018
2019
Janvier et février : Manifestation & Pédagogie présente une série de 19 événements célébrant le 50e anniversaire de l’affaire Sir George Williams à Espace 4. Ces événements sont organisés et pris en charge par un collectif de partenaires universitaires et communautaires. Ils incluent une exposition archivistique à propos des manifestations étudiantes de 196955.
Une production théâtrale réalisée par des diplômés et diplômées de Concordia intitulée Blackout: the Concordia Computer Riots (Black-out : les émeutes du centre informatique de Concordia) est présentée. La production revisite l’affaire Sir George Williams 50 ans plus tard. (Organisée par l’Union des étudiants et étudiantes de Concordia, l’Association des étudiants et étudiantes en beaux-arts et le Tableau D’hôte Theatre.)
15 et 16 mars : La conférence intitulée « Living Black Studies: Reimagining Black Canadian Studies (Vivre les études noires : réimaginer les études noires canadiennes) » a lieu.
Avril : Un événement fait suite au rapport sur le programme d’études des Noirs.
Février : L’initiative Perspectives noires (IPN) est lancée par Concordia et dirigée par Annick Maugile Flavien. L’IPN est un pôle visant à mettre en relation et à soutenir les activités liées aux perspectives, aux initiatives et à l’érudition noires.
Mai : Le meurtre de George Floyd, précédé de ceux de Breonna Taylor et d’Ahmaud Arbery dans des situations semblables plus tôt dans l’année, a amplifié les appels internationaux à soutenir le mouvement Black Lives Matter et les appels renouvelés pour que des mesures concrètes soient prises dans le monde entier afin d’enrayer le racisme systémique envers les personnes noires au sein des établissements.
Juin : Une pétition, « Concordia Statement on Black Lives » circule à Concordia, réclamant que des mesures soient prises afin de lutter contre le racisme envers les personnes noires au sein de l’établissement. Ce document, produit par le Black Concordia Action Committee, un groupe réunissant des membres du corps professoral et du personnel et des diplômées et diplômés noirs ainsi que des alliés et alliées, a recueilli plus de 7 000 signatures en deux semaines.
Été et automne : Anne Whitelaw, vice-rectrice exécutive aux affaires académiques par intérim collabore avec Angélique Willkie et Annick Maugile Flavien, en consultation avec le Caucus noir de Concordia et d’autres intervenants afin de définir la structure et la composition du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs.
Automne : Le Caucus noir de Concordia est formé afin d’offrir aux membres noirs du corps professoral, de l’effectif étudiant et du personnel un soutien mutuel et des lieux sûrs pour combattre le racisme envers les personnes noires, notamment des environnements sociaux et d’apprentissage sûrs sur le campus.
Automne : Le BPN de Concordia (anciennement l’initiative des Perspectives noires), dirigé par Annick Maugile Flavien est intégré au vice-rectorat exécutif aux affaires académiques afin de promouvoir les points de vue, les initiatives et l’érudition de la communauté noire à Concordia, et de la défendre, de lui procurer des ressources et de lui assurer un soutien.
Automne : Le Bureau de l’équité est formé pour superviser l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action de Concordia en matière d’EDI, coordonner et harmoniser les ressources et les initiatives en matière d’équité à l’échelle de l’Université, et offrir des services et du soutien à la communauté. Ce soutien implique de travailler avec des groupes dont les mandats comprennent la lutte contre la discrimination systémique. Lisa White, sa première directrice générale, relève à la fois du vice-rectorat exécutif aux affaires académiques et du service des ressources humaines.
Novembre : Le groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs est officiellement lancé.
2020
2021
Juillet : Le poste de conseiller ou conseillère spéciale en matière d’intégration des Noirs et de savoirs noirs auprès de la vice-rectrice exécutive aux affaires académiques est créé.
Novembre : Le rapport préliminaire du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs est publié.
1889
Fondation du Loyola College, à titre d’établissement annexe offrant un programme d’anglais du Collège jésuite Sainte-Marie de Montréal.
1926
Le programme de cours du soir pour adultes du YMCA de Montréal devient le Sir George Williams College.
1947
Le Montréalais Harold Herbert Potter est embauché pour enseigner au Sir George Williams College, devenant ainsi le premier sociologue noir né au Canada à être embauché par un établissement d’enseignement postsecondaire au pays. Harold Herbert Potter obtient une promotion et devient professeur adjoint en 1949, avant de devenir professeur à temps plein en 1963.
1948
Le Sir George Williams College est accrédité en tant qu’université et devient la Sir George Williams University.
1953
La West Indian Society est fondée à la Sir George Williams University.
1960s
Le nombre de membres de l’effectif étudiant de la Sir George Williams University en provenance des Antilles augmente, notamment en raison de modifications aux lois en matière d’immigration.
1968
Avril : six membres noirs de l’effectif étudiant déposent officiellement une plainte auprès du directeur de la vie étudiante, Magnus Flynn, en raison du racisme dont ils ont fait l’expérience dans un cours de biologie à la Sir George Williams University.
Du 4 au 6 octobre : Une conférence intitulée « Problems of Involvement in Canadian Society with Reference to Black Peoples (Problèmes d’intégration des peuples noirs à la société canadienne) » se tient à la Sir George Williams University. Elle est organisée par le Canadian Conference Committee (anciennement le Caribbean Conference Committee), qui comprend des membres du corps professoral et de l’effectif étudiant de la Sir George Williams University.
Du 11 au 14 octobre : Une conférence intitulée « Congrès des écrivains noirs – Vers la seconde émancipation – Les dynamiques de la libération noire », se tient à l’Université McGill. Elle est organisée par des membres de l’effectif étudiant de l’Université McGill et de la Sir George Williams University, et des membres de la communauté.
Décembre : Un article de Phil Griffin intitulé « Black Students’ Association initiates studies program (L’Association des étudiantes et étudiants noirs lance un programme d’études) » paraît dans The Georgian, un journal étudiant de la Sir George Williams University. L’article parle de l’initiative et détaille le programme des interventions des conférenciers et conférencières invités. Les professeurs C. Davis, Leroy Bucher et Phil Griffin proposent au comité de programmes para-universitaires qu’un programme informel d’études des Noirs voit le jour.
La West Indian Society devient la Caribbean Students Union.
1969
17 janvier : Le premier programme informel d’études des Noirs est lancé par trois membres noirs du corps professoral, en collaboration avec des membres noirs de l’effectif étudiant. Dans le cadre de ce programme, des conférenciers et conférencières noirs des États-Unis sont invités à discuter de l’identité noire du point de vue de diverses disciplines. Il s’agit d’une collaboration croisée entre les disciplines de la Faculté des arts.
Du 29 janvier au 11 février : Des membres de l’effectif étudiant occupent le centre informatique et la salle des professeurs pour dénoncer des allégations de racisme à l’Université. Le 11 février, la police intervient et 97 membres de l’effectif étudiant sont violemment arrêtés. De longs procès s’en suivent pour les personnes arrêtées. La journée ayant précédé l’occupation, The Georgian a consacré l’intégralité de sa publication (12 pages) à la position défendue par les membres noirs de l’effectif étudiant ainsi qu’à la réponse de l’Université à l’égard de cette position.
7 février : Un article de Phil Griffin est publié dans The Georgian. Il est intitulé « SGWU and the Black Studies program “… unresponsive, apathetic, uninterested …“ (La Sir George Williams University et le programme d’études des Noirs “... insensible, apathique, indifférent...“) ».
5 novembre : Un article publié dans The Georgian rapporte un dessin humoristique raciste publié dans le journal étudiant The Paper par son rédacteur en chef et éditeur, Wayne Gray. La caricature fut qualifiée d’« exemple de racisme le plus offensant jamais publié à la Sir George Williams University » par le comité de direction de l’association de l’effectif étudiant, qui a officiellement porté plainte contre Wayne Gray pour violation du code de conduite35. Dans la caricature, deux hommes noirs pieds nus portent des lances et une pancarte sur laquelle on peut lire « Prépare ton sac de voyage Alfred, ils sont sur le point de lancer un programme d’études des Noirs à Sir George ».
Du 5 au 11 novembre : La Caribbean Students’ Society de Sir George publie un questionnaire dans The Georgian afin d’évaluer l’intérêt des membres de l’effectif étudiant à l’égard d’un programme d’études des Noirs à la Sir George Williams University
12 novembre : Une tribune libre publiée dans The Georgian affiche un commentaire désobligeant à l’encontre des demandes d’un programme d’études des Noirs formulées par les membres noirs de l’effectif étudiant. Ce commentaire provient de l’étudiant John Sedley. Dans cet article, John Sedley déclare également « Negroes demand equal rights, well, let’s shit on them too (Les négros demandent l’égalité des droits, eh bien, chions-leur dessus aussi)
Fin 1969
La Black Students’ Association est fondée.
1970
Janvier : Un rapport intitulé « Ethnic Groups at the University (Groupes ethniques à l’Université) » est préparé par James H. Whitelaw (coordonnateur de planification pédagogique, Sir George Williams University). Le rapport définit les divers groupes qui existent au sein de l’Université et insiste particulièrement sur le thème des études des Noirs. Il expose également l’évolution et la description des programmes d’études des Noirs au sein d’autres universités d’Amérique du Nord.
30 janvier : Un événement est organisé à la Sir George Williams University en compagnie du professeur Nathan Hare de la Howard University (État de Washington) et du Dr C.L.R. James de la Sir George Williams University afin de discuter des études des Noirs, des divers programmes d’études des Noirs et de la révolution noire.
1972
4 février : Un séminaire afro-américain se tient à la Sir George Williams University en compagnie des professeurs Chris Lash, John Swede, Leon Jacobs et Norman Cook afin de discuter de l’histoire et de la culture noires.
1973
Janvier : Le Black Studies Centre est fondé par Dr Clarence Bayne, un professeur adjoint de méthodes quantitatives ainsi que par Adrien Espinet et Leighton Hutson. Il s’établit dans un premier temps à l’Université Concordia. Cette initiative se développe grâce au travail d’un groupe qui s’impliquera dans l’institut de recherche de la ligue nationale des Noirs du Canada entre 1971 et 1974.
1974
L’Université Concordia née de la fusion du Loyola College et de la Sir George Williams University.
1977
4 février : 125 membres de l’effectif étudiant, du corps professoral et administrateurs de l’ensemble de l’Université se rassemblent pour une série spéciale de séminaires intitulée Roadblocks to Education (Obstacles à l’éducation), afin de discuter des principaux enjeux auxquels doivent faire face les membres de l’effectif étudiant de l’Université. À travers leurs demandes, beaucoup de membres de l’effectif étudiant soulignent la nécessité d’un programme d’études des Noirs.
1982
26 mars : Un article de Rob Clément à propos du « racisme à Concordia » est publié dans The Link, un journal étudiant de l’Université. L’article dénonce les diverses formes de racisme que subissent les membres de la communauté noire de Concordia
1983
Esmeralda Thornhill élabore le contenu du premier cours accrédité en études des femmes noires au Canada, et l’enseigne à Concordia. Le cours, intitulé Black Women: The missing pages from Canadian Women’s Studies (Femmes noires : Les pages manquantes des études des femmes canadiennes), est offert à l’Institut Simone de Beauvoir et reçoit le soutien du comité régional de Montréal du Congrès des femmes noires du Canada, au sein duquel Esmeralda Thornhill est une membre active
1985
3 octobre : L’Association des étudiants et étudiantes de l’Université Concordia lance une série de conférences sur les droits de la personne. Les deux premières semaines sont consacrées aux discussions sur le racisme. Harry Edwards, médaillé d’or olympique ayant été à la tête d’une manifestation au cours des Jeux olympiques de 1968, ouvre la série. Son intervention est suivie d’une discussion en compagnie du professeur Leonard Jeffries, directeur des études des Noirs au City College de New York, invité pour l’occasion. Dans le cadre de la portion de la série consacrée aux droits des femmes, une conférence est donnée par Betty Shabazz, militante des droits de la personne et femme de Malcolm X.
1987
Le Congrès des femmes noires de l’Université Concordia est créé.
Septembre : La ligue des femmes noires s’associe à l’Institut Simone de Beauvoir pour organiser une conférence à propos de l’expérience noire dans un contexte féministe en compagnie d’une invitée de marque, bell hooks47.
21 novembre : Quatre groupes étudiants de Concordia participent à la marche pour dénoncer l’assassinat d’Anthony Griffin, un homme noir âgé de 19 ans qui ne portait pas d’arme, abattu par le policier Allan Gosset devant un poste de police dans le quartier de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal.
1989
Février : Le groupe de travail sur le multiculturalisme est constitué par le vice-recteur Maurice Cohen.
Fin des années 1980s
L’African Students Association of Concordia est fondée.
1991
Septembre : Le rapport intitulé « Balancing the Equation: Cultural Diversity at Concordia » (Trouver un équilibre : diversité culturelle à Concordia) (ci-après désigné le rapport Cohen) est publié. Ce rapport est émane du groupe de travail sur le multiculturalisme, établi deux ans plus tôt.
La chaire conjointe en études interculturelles et interraciales de l’Université Concordia et l’Université du Québec à Montréal est établie.
1992
18 février : Un article rédigé par Colin Dennis intitulé « Concordia Black Studies far from being programmed (Études des Noirs à Concordia loin d’être programmées) » est publié dans The Link.
13 mars : Un second article rédigé par Colin Dennis intitulé « Fighting for Black Studies (La lutte pour les études des Noirs) » est publié dans The Link.
Mai : Un Comité spécial sur le multiculturalisme et les enjeux d’équité est créé. Il se penche sur la question générale de l’équité, sur les enjeux interethniques et les enjeux interculturels au sein de l’École des études supérieures. Ce comité fait suite au rapport Cohen (1991).
1993
5 février : Un article rédigé par Brady Leddy intitulé « Lots of talk, little action to begin black studies courses at Concordia (Beaucoup de discussions, peu d’action pour lancer les cours d’études des Noirs à Concordia) » est publié dans The Link.
1995
Un comité consultatif sur le multiculturalisme est convoqué par le doyen des études supérieures, Martin Kusy et il est coprésidé par Clarence Bayne.
1997 à 98
L’embauche de David McKenzie, fondateur et coordonnateur l’initiative de service communautaire de l’École de gestion John-Molson, marque le début de la Black Community Initiative (l’initiative communautaire noire). Le projet vise à engager et à coordonner des efforts pour recruter et retenir des membres de l’effectif étudiant de premier cycle et des cycles supérieurs issus de la communauté noire de Montréal. L’initiative menée à l’échelle de l’Université est « l’occasion pour Concordia de travailler avec des membres noirs du corps professoral, du personnel et de l’effectif étudiant, ainsi qu’avec des organismes communautaires noirs afin de cerner et d’éradiquer les préjugés, les pratiques et les conventions qui desservent le recrutement, la rétention et la diplomation de membres noirs de l’effectif étudiant ».
1999
Un rapport intitulé Black Community Initiative Pilot Project: A Partnership for Excellence and Advancement (Projet pilote de l’initiative communautaire noire : un partenariat pour l’excellence et l’avancement), est préparé par David McKenzie et présenté à Donald L. Boisvert, directeur de la vie étudiante et président du comité consultatif sur le multiculturalisme et les enjeux d’équité.
2016
9 février : Un article rédigé par Shannon Gittens-Yaboha intitulé « Black Consciousness at Concordia: Why this University Needs an Interdisciplinary Black Studies Minor (Conscience noire à Concordia : pourquoi cette Université nécessite une mineure interdisciplinaire en études noires) » est publié dans The Link.
La mobilisation pour un programme d’études des Noirs commence grâce au collectif pour des études des Noirs à Concordia.
Un projet de Perspectives noires est créé par Annick Maugile Flavien, étudiante à Concordia. Il est issu du programme Critical Feminist Activism and Research (C-FAR) (activisme féministe critique en matière de recherche), une initiative de l’Institut Simone de Beauvoir.
2018
Le groupe de travail Black Feminist Futures est créé.
Le réseau des diplômées et diplômés noirs de Concordia est créé par Temi Akin-Aina, directrice adjointe des relations avec les diplômés et diplômées. Il s’agit d’un réseau permettant de mettre en relation les diplômés et diplômées, amis et amies et membres noirs du corps professoral et du personnel et de les soutenir.
Décembre : Paul Joyce, vice-doyen aux programmes d’études de la Faculté des arts et des sciences, rejette la proposition d’une mineure interdisciplinaire en études des Noirs, prétextant le manque de membres du corps professoral noirs spécialisés54.
Automne : L’automne a été marqué par le début des efforts pluriannuels de Concordia visant le déroulement de larges consultations auprès de la communauté universitaire à propos d’enjeux d’EDI afin de rédiger des recommandations préliminaires et de mettre en œuvre un plan d’action pour lutter contre les formes de marginalisation, de discrimination et de racisme subies par les membres de l’effectif étudiant, du personnel et du corps professoral.
2019
Janvier et février : Manifestation & Pédagogie présente une série de 19 événements célébrant le 50e anniversaire de l’affaire Sir George Williams à Espace 4. Ces événements sont organisés et pris en charge par un collectif de partenaires universitaires et communautaires. Ils incluent une exposition archivistique à propos des manifestations étudiantes de 196955.
Une production théâtrale réalisée par des diplômés et diplômées de Concordia intitulée Blackout: the Concordia Computer Riots (Black-out : les émeutes du centre informatique de Concordia) est présentée. La production revisite l’affaire Sir George Williams 50 ans plus tard. (Organisée par l’Union des étudiants et étudiantes de Concordia, l’Association des étudiants et étudiantes en beaux-arts et le Tableau D’hôte Theatre.)
15 et 16 mars : La conférence intitulée « Living Black Studies: Reimagining Black Canadian Studies (Vivre les études noires : réimaginer les études noires canadiennes) » a lieu.
Avril : Un événement fait suite au rapport sur le programme d’études des Noirs.
2020
Février : L’initiative Perspectives noires (IPN) est lancée par Concordia et dirigée par Annick Maugile Flavien. L’IPN est un pôle visant à mettre en relation et à soutenir les activités liées aux perspectives, aux initiatives et à l’érudition noires.
Mai : Le meurtre de George Floyd, précédé de ceux de Breonna Taylor et d’Ahmaud Arbery dans des situations semblables plus tôt dans l’année, a amplifié les appels internationaux à soutenir le mouvement Black Lives Matter et les appels renouvelés pour que des mesures concrètes soient prises dans le monde entier afin d’enrayer le racisme systémique envers les personnes noires au sein des établissements.
Juin : Une pétition, « Concordia Statement on Black Lives » circule à Concordia, réclamant que des mesures soient prises afin de lutter contre le racisme envers les personnes noires au sein de l’établissement. Ce document, produit par le Black Concordia Action Committee, un groupe réunissant des membres du corps professoral et du personnel et des diplômées et diplômés noirs ainsi que des alliés et alliées, a recueilli plus de 7 000 signatures en deux semaines.
Été et automne : Anne Whitelaw, vice-rectrice exécutive aux affaires académiques par intérim collabore avec Angélique Willkie et Annick Maugile Flavien, en consultation avec le Caucus noir de Concordia et d’autres intervenants afin de définir la structure et la composition du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs.
Automne : Le Caucus noir de Concordia est formé afin d’offrir aux membres noirs du corps professoral, de l’effectif étudiant et du personnel un soutien mutuel et des lieux sûrs pour combattre le racisme envers les personnes noires, notamment des environnements sociaux et d’apprentissage sûrs sur le campus.
Automne : Le BPN de Concordia (anciennement l’initiative des Perspectives noires), dirigé par Annick Maugile Flavien est intégré au vice-rectorat exécutif aux affaires académiques afin de promouvoir les points de vue, les initiatives et l’érudition de la communauté noire à Concordia, et de la défendre, de lui procurer des ressources et de lui assurer un soutien.
Automne : Le Bureau de l’équité est formé pour superviser l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action de Concordia en matière d’EDI, coordonner et harmoniser les ressources et les initiatives en matière d’équité à l’échelle de l’Université, et offrir des services et du soutien à la communauté. Ce soutien implique de travailler avec des groupes dont les mandats comprennent la lutte contre la discrimination systémique. Lisa White, sa première directrice générale, relève à la fois du vice-rectorat exécutif aux affaires académiques et du service des ressources humaines.
Novembre : Le groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs est officiellement lancé.
2021
Juillet : Le poste de conseiller ou conseillère spéciale en matière d’intégration des Noirs et de savoirs noirs auprès de la vice-rectrice exécutive aux affaires académiques est créé.
Novembre : Le rapport préliminaire du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs est publié.
The Task Force recommendations are a place to start. However, they are necessarily only one piece of the university’s ongoing decolonial project and they must be seen as adaptive, iterative and evolving. As the process of implementation across university structures advances, the recommendations will need to be revisited, goals reformulated, targets reset. The voices of Black Concordians must guide this revisiting, but the work of doing must not be ours. In order to successfully engage the entire Concordia community and build on relationships of trust and confidence, the transparency of this exercise is essential. The 2021 Congress Advisory Committee on Equity, Diversity, Inclusion, and Decolonization of the Federation for the Humanities and Social Sciences was explicit that institutions will need to make clear what is desired and aspired to, what actions they will take, and how they will react in response to racism in any form from here on out.