DORTOIRS
Les longs couloirs des étages supérieurs de la maison mère accueillaient religieuses, orphelins et pensionnaires de passage. Comme dans les hospices, ces diverses communautés étaient organisées en vastes dortoirs en fonction, du statut et des personnes hébergées.
Jusqu’à ces dernières décennies, fidèles à leur philosophie égalitaire, les Sœurs Grises dormaient dans de grands dortoirs austères divisées par de simples rideaux. Les orphelins de l’aile Saint-Mathieu avaient chacun leur propre lit, un privilège relatif pour les enfants montréalais du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Certains pensionnaires plus fortunés payaient pour occuper des chambres plus spacieuses ce qui contribuaient à subventionner les soins prodigués aux démunis.
« Dans ce temps-là, on avait des dortoirs communs.Tu sais, les petites cellules avec quatre rideaux de coton, un lit, une chaise puis un petit bureau. C’était sobre, très sobre. »
Sœur Louiselle Ferland
Nombre de ces locaux ont été préservés comme chambres destinées à la population étudiante de Concordia. Des étudiants résidents ont commencé à être logés dans l’aile ouest de la maison mère des Sœurs Grises en 2007, puis aussi ailleurs dans l’immeuble au cours des années suivantes. Aujourd’hui, les chambres individuelles et pour deux personnes réaménagées comptent près de 600 lits. Chacune dispose de l’Internet haute vitesse, d’un mobilier moderne – notamment un évier et un petit réfrigérateur – et d’une vaste surface murale pour les décorations personnelles. Ces chambres sont très prisées des étudiants, qui s’y sentent chez eux, tout comme les Sœurs Grises autrefois.
Réflexions de résidentes de Concordia sur la vie dans l’ancienne maison mère