RÉFECTOIRES
Les salles à manger de la maison mère étaient situées dans différentes ailes du vaste complexe afin d’assurer le service efficace de repas à la communauté des Sœurs Grises. La taille des réfectoires variait, tout comme les convenances qu’on y observait, selon la population qui y mangeait.
Dans le réfectoire principal de l’immeuble, les religieuses suivaient un processus extrêmement ritualisé. Assises à des tables disposées en longues rangées, les sœurs ne brisaient le silence que pour lire les Écritures, une tâche qui faisait l’objet d’une rotation hebdomadaire. Si une sœur devait se lever de table, la rangée entière faisait de même. Comme c'était la coutume à l'époque, les orphelins de l’immeuble et les religieuses mangeaient en silence. L’ambiance était plus décontractée au réfectoire des pensionnaires.
« À 16 h 20, sœur Cécile Castonguay sonne la cloche réglementaire que nous entendons pour la dernière fois. Cette cloche qui nous invitait, dans le passé, au réveil le matin et à la prière au cours de la journée, ainsi que le bénitier de la salle communautaire sont donnés à la basilique Sainte-Anne de Varennes où sainte Marguerite d’Youville fut baptisée, le 16 octobre 1701. »
Entry in the Chronicle of the Grey Nuns, June 2, 2009
« On mangeait en silence, sauf quand c’était congé. »
Sœur Rejeanne Reid
Les besoins d’étudiants aux horaires chargés exigeaient de repenser les réfectoires du pavillon. La nouvelle salle à manger offre un espace central où les résidents peuvent savourer un repas de tôt le matin jusqu’à tard le soir. Un garde-manger et des stations de cuisson libre-service leur permettent en outre de choisir et de préparer leurs mets selon leurs goûts et leurs besoins alimentaires. Et si la vue d’étudiants en pyjama s’assoyant pour souper tranche avec les coutumes très strictes qu’observaient autrefois les religieuses, les anciens bancs de la chapelle assortis aux tables les plus longues rappellent encore leur époque.