JARDIN

La construction de l’aile nord-ouest du plan en H de la maison mère n’a jamais été achevée. Les sœurs ont donc utilisé le terrain comme potager durant de nombreuses années, y cultivant fraises, framboises, carottes, navets, fèves, tomates et d’autres produits pour la communauté.

Les sœurs ont de bons souvenirs des activités sociales organisées dans un kiosque de mise en conserve bâti à proximité, où l’on préparait les récoltes abondantes en prévision de l’hiver. En 1960, dans la foulée de la modernisation de l’industrie alimentaire, le jardin a été transformé en patinoire. Peu après, afin de servir les religieuses vieillissantes dans un milieu qui s’urbanisait, on lui a attribué une nouvelle vocation, celle d’un espace vert sous couvert d’arbres sillonné de sentiers de gravier, idéal pour les promenades contemplatives. Par la suite, la tradition du potager urbain s’est poursuivie à plus petite échelle sous la forme de jardinières où les sœurs faisaient pousser des tomates et des herbes.

L’Université Concordia a préservé la majeure partie de cet espace ouvert où ont été aménagés des pelouses, une mare et des jardins à vocation communautaire.

L’organisme Campus Potager a d’ailleurs commencé à y cultiver des légumes en 2016. Ce partenaire de la Coalition alimentaire de Concordia a en effet pour mission de transformer les espaces inutilisés du centre-ville en jardins de produits biologiques. Tout comme les Sœurs Grises vendaient leurs récoltes afin de recueillir des fonds pour leur communauté, Campus Potager vend ses produits au marché agricole de l’Université ou dans divers kiosques éphémères sur le campus.

D’autres secteurs ont été sélectivement transformés en petits stationnements ou en espaces récréatifs, par exemple des terrains de volley-ball et de basket-ball pour les étudiants résidents. On a également créé des aires de jeux pour les bambins du Centre de la petite enfance Concordia, une garderie sans but lucratif associée à l’Université et exploitée dans l’aile Saint-Mathieu de la maison mère.