INFIRMERIES ET SERVICES DE SANTÉ

La relocalisation du principal hôpital des Sœurs Grises du Vieux-Port à l’intérieur des terres à la fin du XIX^e siècle a rendu leurs services plus accessibles.

Les soins infirmiers constituaient une grande partie de leurs activités auprès des malades, des sœurs, des résidents et des pauvres. Elles ont ainsi rompu avec les conventions sexuelles de l’époque en agissant comme dentistes, c’est-à-dire en fabriquant des dentiers, en faisant des obturations et en extrayant des dents. 

De même, une pharmacie sur place servait aux résidents de la maison mère et la communauté avoisinante. En 1902 seulement, la pharmacie des Sœurs Grises a exécuté plus de 24 000 ordonnances pour les infirmeries de la maison mère et des familles pauvres de Montréal.

Les religieuses offraient également d’autres services tels que physiothérapie, coiffure, pédicure et prêt de fauteuils roulants.

Comme les dortoirs de la maison mère, des infirmeries distinctes répondaient aux besoins de diverses populations dans l’immeuble. Essentiellement des chambres modifiées, ces infirmeries observaient les meilleures pratiques hospitalières de l’époque. Elles comprenaient moins de lits que les dortoirs normaux et plus de fenêtres afin que les patients puissent profiter du soleil. La santé spirituelle de ces derniers était tout aussi importante que leur santé physique. C’est pourquoi un réseau de balcons et de galeries reliait les infirmeries à la chapelle, facilitant l’accès à la messe.

L’aile des infirmeries, également appelée « aile de l’administration », incluait le passage joignant le côté est de la chapelle à l’aile est de l’immeuble. On y trouvait les bureaux des infirmières et d’autres locaux administratifs.

L’Université Concordia a transformé ce corridor, qui dépend à présent de la salle de lecture, en 14 salles privées consacrées au travail en équipe. Les étudiants peuvent y travailler ensemble au moyen d’écrans muraux et de tableaux blancs.