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ŒUVRES DE CHARITÉ

Durant la Révolution tranquille au Québec, le gouvernement a pris en charge nombre des services historiquement assurés par les communautés religieuses. Dans les années qui ont suivi, les sœurs ont progressivement réorienté les services de santé qu’elles fournissaient aux personnes âgées vers leur propre communauté vieillissante, laissant des locaux inoccupés dans la maison mère.

Les Sœurs Grises ont donc décidé de mettre les sections sous-utilisées de l’immeuble à la disposition de divers organismes caritatifs qui répondaient aux besoins de la population environnante. Elles ont ainsi accueilli dans le sous-sol de l’aile ouest de l’immeuble de nombreux projets de services sociaux visant à aider les femmes de la communauté montréalaise élargie.

De 1983 à 2007, cet espace a entre autres abrité Inter-Val, un rassemblement de communautés religieuses offrant un refuge aux femmes et aux enfants victimes de violence familiale, et Bon Jour Toi, un centre de jour dirigé par des femmes bénévoles. De 1977 à 2007, la Maison Marguerite, baptisée du nom de la fondatrice des Sœurs Grises, y a également proposé un logement temporaire et une consultation psychologique aux femmes sans-abri ou itinérantes. Aujourd’hui, cet organisme poursuit ses activités dans le quartier de La Petite-Patrie à Montréal.

Les Sœurs Grises ont également collaboré avec maints organismes de charité au-delà des murs de la maison mère. En 1877, par exemple, les religieuses avec l'aide d'autres partenaires fondent l’Accueil Bonneau, un refuge pour les sans-abri, qui perpétue la vision caritative de Marguerite d’Youville aujourd'hui.

ASGM G05_F Centre Bon Jour Toi, Religieuses devant le centre, 1983.
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